PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 112-118.
Mots clés : Lien social-Précarité, Centre social, Éthique, Coopération, Démocratie participative, Cogestion, Récit de vie, Biographie, Implication personnelle, Interaction
Le travail associé est consubstantiel du fonctionnement des centres sociaux. Notre contribution propose de redéfinir le travail associé en interrogeant les articulations entre individus, projet et institution. Nous suggérons ici de repenser la relation entre les acteurs du projet dans l’épaisseur et la complexité des dimensions biographiques individuelles et collectives. Par ailleurs, nous questionnerons également les tensions entre engagements éthique et politique avec les logiques institutionnelles et gestionnaires.
À Paris, la crise sanitaire et le confinement ont modifié la carte des distributions alimentaires et aggravé la situation des ménages vivant d’emplois précaires et durement touchés par l’inactivité contrainte. Mais les guichets de l’aide alimentaire ont également accueilli des personnes que les intervenants sociaux n’avaient pas repérées auparavant. S’agit-il pour autant de « nouveaux publics » ? Et parmi ces pauvres, la part des populations immigrées, que l’on sait importante en temps normal, a-telle évolué ? L’Observatoire du Samusocial a mené l’enquête.
Article de Katia Rouff Fiorenzi, Antoine Baudry, Marianne Langlet
Paru dans la revue Lien social, n° 1280, 29 septembre au 12 octobre 2020, pp. 18-24.
Mots clés : Lien social-Précarité, Prostitution, Précarité, Vulnérabilité, Réinsertion sociale, Violence, Association
La crise sanitaire a fortement aggravé les situations de précarité, de vulnérabilité et de stigmatisation des personnes prostituées. Le déconfinement a été rude et la rentrée s’annonce difficile.
Mettre à l'abri et accompagner un public sans domicile nombreux aux besoins de plus en plus complexes, trouver des places dans des dispositifs saturés... Les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) doivent relever plusieurs challenges, dont celui d'intégrer la stratégie du Logement d'abord. Se réinventer imposera de desserrer l'étau financier, en particulier après l'épidémie de Covid-19.
Mauricio Aranda, chercheur associé de l'Institut des sciences sociales du politique, au CNRS, et du réseau de recherche "Aux frontières du sans-abrisme, a soutenu, en 2019, une thèse sur l'histoire de l'hébergement social des sans-abri. Il revient sur la genèse et l'évolution des CHRS.
En adoptant une approche "axée rétablissement" en 2018, le centre d'hébergement et de réinsertion sociale Buzenval (Paris 19e) a revu son organisation institutionnelle, ainsi que la posture professionnelle de ses travailleurs sociaux.
Le centre d'hébergement et de réinsertion sociale hors les murs de l'association Visa, à Lille (Nord), permet à des personnes sans domicile de devenir locataires de droit commun, tout en bénéficiant d'un accompagnement social renforcé. Un dispositif dont le déploiement est freiné en raison du manque de logements disponibles.
Comment s’orienter dans l’accompagnement des « exclus » en tant que professionnel ? Comment les aider à se réinsérer, sans en faire des individus fabriqués à notre image, nous qui sommes – soi-disant – « insérés » ? Comment le psychologue peut-il articuler l’insertion subjective et normative ? Dans cet article, l’auteur tente de répondre à toutes ces questions, au cours d’une réflexion plus globale sur l’insertion.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 11-48.
Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Ethnie, Insulte, Enquête, Sociologie, Statut social, Victime, Interaction, Analyse de contenu
Cet article propose un ensemble de résultats et de méthodes portant sur l’exploitation des injures telles qu’elles sont reportées dans les données de « Cadre de Vie et Sécurité » (CVS), enquête annuelle française portant sur la victimation. Une large part du document est consacrée au traitement effectué sur cette source textuelle. L’article s’attache ensuite à explorer la nature des injures en fonction des caractéristiques des victimes. Le rôle de la saillance des traits ethniques est ensuite abordé à travers une méthode de détection originale. Notre principal résultat est que la saillance du critère ethnique n’est pas directe et apparaît dépendante du statut social de la victime.
Paru dans la revue Education et sociétés, n° 44, 2019/2, pp. 149-164.
Mots clés : Lien social-Précarité, Ecole-Enseignement, Étudiant, Colère, Mouvement social, Chili, Québec, Hong Kong
Assiste-t-on à la montée d’une colère étudiante globale, née dans le sillage de politiques d’austérité et de réformes éducatives mondialisées ? Pour répondre, l’article s’appuie sur une comparaison des revendications portées au sein de trois mouvements étudiants post-2008 : celui de Santiago du Chili (2011-2012), le Printemps Érable à Montréal (2012) et la Révolution des Parapluies à Hong-Kong (2014). Le dispositif comparatif repose sur l’analyse statistique et qualitative des mots de la colère, c’est-à-dire des slogans, écrits, posters, recueillis de façon directe au sein de chacune des contestations (n=1100). La comparaison vise à identifier les différents répertoires mobilisés, mais aussi les problématiques communes entre ces trois mouvements. L’article montre qu’au-delà de leurs contrastes, les discours se rejoignent sur une même trame fondamentale articulant trois questions de fond, reliées entre elles : la valeur de l’éducation, l’injustice de la dette et le renouveau démocratique.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 257-271.
Mots clés : Enfance-Famille, Lien social-Précarité, Précarité, Relation enfant-mère, Pauvreté
Cet article interroge l’influence d’un contexte social spécifique et ses conséquences psychiques chez les parents, sur le déploiement des relations précoces mère-enfants, sur la construction psychique individuelle des enfants en question, et plus largement sur la construction familiale. S’inscrivant dans une approche compréhensive, aucune hypothèse n’a été pré-établie, le but étant, au contraire, de faire émerger des hypothèses de fonctionnement à l’issue de l’analyse des données cliniques. Les données en question ayant été recueillies par une méthode d’observation participante au sein de l’hôpital de jour mère-enfant où sont pris en charge Mme B et son fils Ezra.