PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 84, décembre 2011, pp. 18-24.
Mots clés : Urgence sociale, Exclusion sociale, Action humanitaire, Politique sociale, Éthique, Droit, SDF, Accompagnement, Pratique professionnelle
L'assistance aux personnes dites « sans domicile fixe » s'est institutionnalisée depuis les années 1980 sous le mot d'ordre de l'« urgence sociale ». Cette politique publique, inspirée de l'action humanitaire, est souvent critiquée pour avoir mis en place une « politique de la pitié ». Une enquête ethnographique auprès des maraudes du Samu social de Paris montre la complexité des sentiments moraux qui animent ce type d'assistance à la rue : la compassion y prend un sens de sollicitude et de reconnaissance, dans l'horizon de l'accès aux droits.
De tout temps, les sociétés ont organisé par la loi ou par la charité la prise en charge des « indigents, nécessiteux ou crève-la-faim ». L'urgence sociale paraît adaptée à la conjoncture économique et sociale dans ses termes, son organisation, ses actions. Elle n'est que l'habillage de dispositifs plus anciens, passoire du traitement social que la société met en place pour prendre en charge les exclus de la modernité, les victimes de la crise, les handicapés sociaux.
Article de Anne Valérie MAZOYER, Céline BENMUSSA, Audrey AMIGUES
Paru dans la revue Dialogue (recherches sur le couple et la famille), n° 194, décembre 2011, pp. 107-119.
Mots clés : Accompagnement, Féminité, Sexualité, Mécanisme de défense, Relation éducative, Éthique, Psychologue, Adolescent, FEMININ
"Cette recherche a pu mettre en évidence les spécificités de l'accompagnement éducatif de la sexualité adolescente. Cet objectif de recherche s'est fait déborder par la question de l'accompagnement d'une jeune fille, enfermée dans une relation affective marquée par l'emprise..." (Citation extraite de la conclusion de l'article)
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 35, n° 4, pp. 485-501.
Mots clés : Prison, Santé mentale, Sociologie, Prise en charge, Isolement, Exclusion sociale, Médicament, Accompagnement, QUEBEC, CANADA
Depuis plusieurs années, les institutions carcérales sont confrontées au problème de la présence, derrière leurs murs, d'une population présentant des troubles importants de santé mentale. Or, la prise en charge de cette population semble se heurter à de nombreuses difficultés, difficultés que nous avons analysées à partir d'une étude dans divers établissements correctionnels du Québec. Il ressort ainsi, qu'en dépit d'une dénonciation récurrente de la vulnérabilité de ce groupe, les condamnés avec des problèmes de santé mentale se retrouvent dans un cercle de contrôle et de dépendance encore plus marqué que celui du condamné sans problèmes particuliers. Ignorés, oubliés, infantilisés, ces détenus se retrouvent dans une situation de précarité importante. Faute de moyens, sans lieux d'hébergement adaptés, les interventions réalisées auprès de cette population, dont les troubles sont d'ailleurs rarement dépistés, sont généralement réduites à une simple distribution de médicaments. Elles accentuent d'autant plus l'isolement et l'exclusion auxquels se trouve soumise toute population captive.