PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Claudio Bolzman, Théogène Octave Gakuba, Martin Amalaman
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 129-138.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Honte, Pays d'origine, Motivation, Retour au pays, Échec, Afrique occidentale, Suisse
Cet article explore une dimension émotionnelle dans la vie sociale des individus, à savoir la question de la honte en relation avec la migration.
À partir du cas des migrants d’Afrique de l’Ouest en Europe, et plus particulièrement en Suisse, il s’agit de comprendre la place que les sentiments
de honte et de culpabilité ont pu jouer dans leur projet migratoire, dans ce que les migrants résidant en Europe communiquent aux personnes restées au pays d’origine, dans le positionnement que les personnes qui n’ont pas l’autorisation de résider de manière légitime en Europe adoptent par rapport à la question d’un éventuel retour au pays d’origine. Il s’agit également de contextualiser et discuter les résultats, ainsi que de situer certaines implications pour l’intervention.
Article de Catherine Therrien, Josiane Le Gall, Altaïr Despres, et al.
Paru dans la revue Recherches familiales, vol. 14, 2017, pp. 55-133.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple mixte, Identité, Transmission, Relation enfant-parents, Immigration, Migration, Famille recomposée, Couple, Inégalité, Sociabilité, Droit des étrangers, France, Québec, Maroc, Belgique
Article de Pierre Marie Houdry, Georges Cognet, Jacques Grégoire, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 343, décembre 2016-janvier 2017, pp. 16-43.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfant, Examen psychologique, Test d'intelligence, Quotient intellectuel, Test d'aptitude, Cognition, Changement, Outil, Pratique professionnelle, Psychologue clinicien, Observation, Interprétation, Bilan
L’évaluation de l’efficience intellectuelle est aujourd’hui un champ très sophistiqué, tant au niveau théorique que psychométrique.
Dans cet article, l’auteure présente une revue de la littérature, sous deux angles complémentaires, concernant la notion de school shooting, c’est-à-dire les fusillades commises au sein des établissements scolaires par des élèves. Elle examine d’abord la manière dont la notion a été forgée aux États-Unis au sein des débats publics en relation à une autre forme de violence juvénile, celle des gangs des milieux populaires des grandes villes, avant de constituer une forme de violence autonome, suite à l’identification de qualités spécifiques et à l’épisode du lycée de Columbine. À partir des discours en circulation dans la sphère publique, cet article retrace ainsi en premier lieu les étapes ayant mené à la formation de la catégorie des fusillades scolaires, au cours des années 1990 et 2000, en soulignant les bifurcations et les éléments de démarcation de cette catégorie, de telle sorte que les school shootings ne peuvent désormais être pas confondues avec d’autres formes de violence. Puis, dans un second temps, l’auteure discute des principaux axes de recherche développés dans le sillage de ces débats publics ; les prises de position publiques concourent à l’émergence d’un sous-domaine d’étude particulier, au champ académique. Pour entrer dans la production de cette catégorie par les discours scientifiques, un examen des raisons pour lesquelles les fusillades relèvent d’une panique morale et sollicitent alors l’attention des scientifiques est présenté. Cette introduction aux discours scientifiques conduit à rendre compte des principaux modèles et variables explicatifs proposés. La mise en évidence de la complexité du phénomène empêche alors de réduire les fusillades scolaires à des variables uniques ou des combinatoires de conditions nécessaires. Face à l’internationalisation de ce phénomène de violence dans les années 2000, les limites des premières tentatives d’explication sont en effet soulevées.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Prison, Musique, Éducation artistique, Sens, Émotion, Mineur, Recherche-action, Quiévrechain
Cet article présente une recherche-action portant sur le Jeu d’Orchestre participatif élaboré par le centre Esagramma de Milan réalisé dans les prisons du Nord-Pas-de-Calais, en partenariat avec l’université de Lille 3 et la Direction pénitentiaire interrégionale. C’est l’expérience réalisée à l’Établissement pénitentiaire de Quiévrechain pour mineurs qui est ici exposée. Le point de vue proposé est de lier la pratique artistique à une découverte du paradigme du Sensible participant à l’émergence du sujet sensible. Ainsi, le processus d’écoute développé durant le déroulement de la pratique musicale et ses jeux d’orchestration, participe à reconnaître une vie sensible et malmenée. Ce véritable travail musical et sensible représente ainsi un réel chemin de rencontre avec soi mais aussi les autres riche d’émotions, de ressentis et de sens.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Police, Bande, Quartier, Commerce, Jeune en difficulté, Paris
Partant du constat de la dégradation de l’image de la police chez une partie des habitants des quartiers populaires en milieu urbain, cet article s’interroge sur la représentation que peuvent avoir les jeunes des forces de police. Il s’agit de restituer un travail d’observation des rapports jeunes/police en privilégiant la rencontre de jeunes identifiés comme appartenant à des bandes qui circulent dans le quartier de Châtelet-les-Halles. Si la grande majorité des jeunes se rendent aux Halles pour consommer et se divertir, nous avons cependant noté l’existence, sur ce terrain d’enquête, de trois groupes de jeunes rencontrant des difficultés avec les forces de police. L’observation empirique de ces trois groupes nous a montré qu’il existait des tensions entre la police opérant sur le secteur et un certain nombre de jeunes étiquetés comme « déviants » par les constructions politico-médiatiques. Mais, le niveau d’intensité de violence entre la police et ces trois groupes diffère selon que l’on appartienne à une bande issue des banlieues, que l’on soit émigré « antillais » survivant à travers de petits trafics ou, enfin, que l’on soit un jeune en situation de grande vulnérabilité sociale. Le contexte de « scène sensible » - à savoir le quartier touristique et commercial situé au centre de la capitale - y est, semble-t-il, pour beaucoup.
Article de Philippe Benoit Côté, Martin Blais, Céline Bellot, et al.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Rue, Affectivité, Sexualité, Recherche
Les relations affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue sont souvent examinées sous l’angle de la survie, sans toutefois prendre en considération leurs différentes expériences subjectives. À partir de travaux sociologiques qui mettent en avant le pouvoir d’action des individus sur leurs conditions de vie, cet article vise à documenter les représentations des relations affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue à Montréal. Des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de vingt-sept jeunes en situation de rue (16 femmes ; 11 hommes) âgés de 18 à 25 ans. L’analyse qualitative des témoignages montre que, pour certains participants, l’investissement des relations affectives et sexuelles participe à la construction de leur sentiment d’appartenance à la situation de rue. De leur côté, d’autres participants rapportent désinvestir les relations affectives et sexuelles afin de limiter toute attache susceptible de compromettre leur sortie de la situation de rue. Cette étude met en lumière la dimension stratégique des relations affectives et sexuelles par laquelle les jeunes tentent d’améliorer leurs conditions de vie en situation de rue.