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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La marginalité juvénile à l’épreuve de la présence policière à Châtelet-les-Halles

Article de Éric Marlière

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Police, Bande, Quartier, Commerce, Jeune en difficulté, Paris

Partant du constat de la dégradation de l’image de la police chez une partie des habitants des quartiers populaires en milieu urbain, cet article s’interroge sur la représentation que peuvent avoir les jeunes des forces de police. Il s’agit de restituer un travail d’observation des rapports jeunes/police en privilégiant la rencontre de jeunes identifiés comme appartenant à des bandes qui circulent dans le quartier de Châtelet-les-Halles. Si la grande majorité des jeunes se rendent aux Halles pour consommer et se divertir, nous avons cependant noté l’existence, sur ce terrain d’enquête, de trois groupes de jeunes rencontrant des difficultés avec les forces de police. L’observation empirique de ces trois groupes nous a montré qu’il existait des tensions entre la police opérant sur le secteur et un certain nombre de jeunes étiquetés comme « déviants » par les constructions politico-médiatiques. Mais, le niveau d’intensité de violence entre la police et ces trois groupes diffère selon que l’on appartienne à une bande issue des banlieues, que l’on soit émigré « antillais » survivant à travers de petits trafics ou, enfin, que l’on soit un jeune en situation de grande vulnérabilité sociale. Le contexte de « scène sensible » - à savoir le quartier touristique et commercial situé au centre de la capitale - y est, semble-t-il, pour beaucoup.

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Les relations affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue : entre investissement et désinvestissement

Article de Philippe Benoit Côté, Martin Blais, Céline Bellot, et al.

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Rue, Affectivité, Sexualité, Recherche

Les relations affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue sont souvent examinées sous l’angle de la survie, sans toutefois prendre en considération leurs différentes expériences subjectives. À partir de travaux sociologiques qui mettent en avant le pouvoir d’action des individus sur leurs conditions de vie, cet article vise à documenter les représentations des relations affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue à Montréal. Des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de vingt-sept jeunes en situation de rue (16 femmes ; 11 hommes) âgés de 18 à 25 ans. L’analyse qualitative des témoignages montre que, pour certains participants, l’investissement des relations affectives et sexuelles participe à la construction de leur sentiment d’appartenance à la situation de rue. De leur côté, d’autres participants rapportent désinvestir les relations affectives et sexuelles afin de limiter toute attache susceptible de compromettre leur sortie de la situation de rue. Cette étude met en lumière la dimension stratégique des relations affectives et sexuelles par laquelle les jeunes tentent d’améliorer leurs conditions de vie en situation de rue.

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Les classes sociales au foyer

Article de Pierre Gilbert, Gilles Laferté, Eleonora Elguezabal, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 215, décembre 2016, 125 p..

Mots clés : Territoire-Logement, Classe sociale, Logement, Habitat individuel, Espace, Aménagement de l'espace, Architecture d'intérieur, Famille, Intimité, Voisinage, Milieu rural, Socialisation, Architecture, Agriculteur, Aide à domicile, Travail ménager, Femme au foyer, Couple, Cuisine, Amitié, HLM, Rénovation de l'habitat, Genre, Buenos Aires

En plongeant dans l’intimité des foyers, ce dossier propose une contribution originale à la sociologie des classes sociales. Alors que les débats se focalisent d’ordinaire sur certaines dimensions de la culture de classe (tout particulièrement sur les pratiques culturelles), il déplace l’attention vers un lieu qui, avec l’autonomisation de la vie privée et l’amélioration des conditions de logement, fait l’objet d’un investissement croissant.
Les enquêtes présentées dans les articles portent sur des groupes sociaux et des contextes résidentiels contrastés : classes populaires des cités HLM ou de milieu rural, agriculteurs embourgeoisés, classes populaires et moyennes du périurbain, classes supérieures urbaines ou familles nombreuses occupant diverses positions dans l’espace social. Attentives également à la dimension genrée des styles de vie domestique, elles explorent les pratiques, les relations et les logiques symboliques qui prennent corps à l’intérieur des frontières de l’habitat. Chacun des articles souligne ainsi combien les pratiques de décoration, d’aménagement et d’ameublement, ainsi que les usages personnels et l’organisation des sociabilités domestiques, sont l’expression de goûts socialement situés. En prenant en compte le rôle de l’économie de la maisonnée, ils montrent également les formes variées que prend l’organisation du travail domestique, dont une partie peut être déléguée à des employé-e-s subalternes par les classes supérieures mais qui, à l’intérieur de chaque ménage, fait l’objet d’une division sexuée persistante.
L’espace domestique apparaît ainsi doté de propriétés spécifiques – en particulier celle d’offrir à ses occupants un lieu à l’abri relatif des rapports de domination dont ils font l’expérience dans d’autres espaces. Il existe donc bien une relative autonomie symbolique des cultures de classes et de fractions de classe, comme en attestent les résistances face à l’imposition de modèles d’habiter hétéronomes. Mais les manières d’habiter se transforment aussi, sous l’effet des logiques de distinction et des aspirations à différentes voies d’ascension sociale, qui viennent redessiner les frontières culturelles séparant les classes sociales.

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Une promotion immobilière sous contraintes environnementales : les logiques sociales du périurbain dans les Desert Cities de l'Ouest étasunien

Article de Eliza Benites Gambirazio, Murielle Coeurdray, Franck Poupeau

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 735-765.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisation, Environnement, Eau, Économie, Conflit, Etats Unis

Cet article étudie les dynamiques périurbaines des Desert Cities de l’Ouest étasunien, où l’expansion urbaine a pris la forme d’un étalement spatial, d’abord en périphérie des grandes villes émergentes puis à partir des communautés environnantes. Dans ce périurbain éloigné, la promotion immobilière, qui a reposé tout au long du XXe siècle sur l’appropriation des ressources hydriques, est désormais questionnée par les difficultés à acheminer suffisamment d’eau, amplifiées par le contexte de sécheresse actuel. L’enquête analyse la façon dont les relations entre les administrateurs municipaux, les agriculteurs, les promoteurs immobiliers et les élus, constituées autour d’« intérêts réciproques », les conduisent à mettre en place différentes stratégies d’adaptation aux contraintes environnementales : de sécurisation face à la rareté de la ressource hydrique ; d’intégration ou de contournement des normes régulant les usages de l’eau. La spécificité du périurbain des Desert Cities touchées par la rareté des ressources hydriques réside alors moins dans le développement périphérique des grandes villes (Phoenix, Tucson) que dans la volonté d’accroissement des villes se situant à leur périphérie, jusqu’à se fondre les unes dans les autres. Une forme particulière de périurbain émerge de cette rencontre entre professionnels de l’eau et de la ville : le green sprawl, qui permet de concilier normes environnementales du conservationnisme ambiant et impératifs économiques de la croissance locale.

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Réglementer la ville périurbaine : choix politiques locaux et registres de justification

Article de Romain Mélot

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 711-734.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisme, Réglementation de l'habitation, Planification, Habitat, Droit, Sociologie urbaine

Les travaux sociologiques menés dans le champ de la sociologie du droit considèrent les instruments réglementaires comme étant susceptibles de redéfinition et de renégociation permanente, au-delà de leur apparente rigidité. L’étude présentée ici se propose de relire les choix de développement des communes périurbaines suivant cette approche appliquée à la planification d’urbanisme. Sur la base d’une étude empirique menée sur un échantillon de communes de la région parisienne, nous analysons les pratiques de zonage mises en œuvre localement. Nous prolongeons cette étude en nous appuyant sur une observation statistique des régularités de la règle, en mettant en évidence, par le biais des registres de justification, la prégnance des choix politiques favorables au maintien des formes urbaines existantes. Cette perspective souligne clairement que le « protectionnisme réglementaire » constitue un leitmotiv à de nombreux projets d’urbanisme portés par les communes périurbaines.

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Des territoires entre ascension et déclin : trajectoires sociales dans la mosaïque périurbaine

Article de Marie Hélène Bacqué, Eric Charmes, Lydie Launay, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 681-710.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisme, Urbanisation, Population, Classe sociale, Catégorie socioprofessionnelle, Sociologie urbaine, Analyse comparative

Dans la littérature sociologique récente, les territoires périurbains sont surtout envisagés comme des territoires populaires. Pourtant, ces territoires ne reflètent pas seulement les difficultés des accédants modestes à la propriété, mais beaucoup plus largement les évolutions divergentes des différentes composantes des classes moyennes. Tout l’enjeu de cet article est de mettre en valeur la diversité des trajectoires – des territoires comme de leurs habitants – qui contribuent à construire la mosaïque périurbaine. Dans cette perspective, cet article insiste sur des processus sociaux divergents, en partant des places occupées par les classes moyennes. L’analyse prend plus particulièrement appui sur le contraste entre les trajectoires de deux territoires périurbains de l’Île-de-France : le « village » de Châteaufort, aux confins de la vallée de Chevreuse, et l’ensemble pavillonnaire privé de Port-Sud, réalisé dans les années 1970 à Breuillet, dans l’Essonne. Les transformations observées dans ces deux territoires sont analysées en articulation avec les situations sociales et résidentielles des habitants de classes moyennes pour saisir et comprendre les processus de classement, de déclassement et de reclassement sociaux à l’œuvre.

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La question périurbaine : enquête sur la croissance et la diversité des espaces périphériques

Article de François Cusin, Hugo Lefebvre, Thomas Sigaud

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 641-679.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisme, Urbanisation, Méthode quantitative, Démographie, Mobilité géographique, Population, Analyse comparative

Plus fréquemment traitée comme un problème social, urbain et politique que comme une question sociologique à part entière, la périurbanisation est l’objet de nombreux débats. Le phénomène périurbain est souvent appréhendé à travers des approches trop générales ou trop locales. Cet article propose d’abord une discussion de la catégorie statistique du périurbain. Il s’appuie ensuite sur un cadre d’analyse original qui permet d’aborder la question périurbaine en combinant les échelles. Exploitant les recensements de la population depuis 1968, l’article propose une mesure de l’évolution du poids du périurbain et montre que l’idée d’une « explosion périurbaine » est à relativiser. L’étude des caractéristiques sociodémographiques de ce « tiers espace » souligne à la fois sa diversité et sa cohérence lorsqu’il est comparé aux centres et aux banlieues. Le périurbain ne saurait donc être réduit ni à un espace des classes moyennes ni à une zone de relégation. Il doit être pensé en lien avec les systèmes urbains concrets auxquels il s’intègre.

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Les sociologues et le périurbain : découverte tardive, caractérisations mouvantes, controverses nourries

Article de Julien Damon, Hervé Marchal, Jean Marc Stébé

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-4, octobre-décembre 2016, pp. 619-639.

Mots clés : Territoire-Logement, Urbanisme, Urbanisation, Sociologie, Géographie, Aménagement du territoire, Économie, Population, Espace, Milieu urbain, Milieu rural

Les réalités désignées aujourd’hui par le terme périurbain ont leur part d’ancienneté. Le sujet n’est cependant devenu un thème explicite de recherche pour les sociologues que depuis les années 1980. Sous des définitions changeantes, en fonction des perspectives et des délimitations administratives, à partir d’approches variées, la sociologie identifie et étudie des territoires contrastés. Dialoguant avec d’autres disciplines, notamment la géographie, l’aménagement et l’économie, les sociologues contribuent à d’abondants débats sur la nature de ces espaces et sur les singularités des populations qui les habitent. Cette revue de littérature propose une introduction aux savoirs qui se sont accumulés et aux questions qui restent soulevées.

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Trajectoires résidentielles, politique du logement : années 2000

Article de Marianne Berthod Wurmser, Lucie Gonzales

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2016, pp. 6-242.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Famille, Collectivité territoriale, Hébergement, Naissance, Séparation, Lieu de vie, Banlieue, Politique, Aide au logement, Prestation sociale, Logement social, Milieu urbain, Réinsertion sociale, Accompagnement social, DALO (Droit au logement opposable), FNARS, Algérie

Dans les quinze dernières années, le logement est (re)devenu un enjeu essentiel pour certaines populations, mais quelques données de cadrage montrent que les catégories les plus démunies sont loin d’être les seules concernées par des difficultés dans ce domaine. Plusieurs facteurs y ont contribué ; ces facteurs sont rappelés ou analysés pour la France dans la plupart des articles de ce dossier, qui en compte six répartis en deux thématiques (logement, familles et trajectoires ; logement, collectivités locales et territoire) et qui comprend également trois « points de vue » : sur la relation entre hébergement et logement, sur le droit au logement opposable et sur le logement dans le débat public.

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Les enfants face aux menaces environnementales : la représentation de la pollution

Article de Elisa Guillen Gutierrez, Anna Maria Lammel, Jean Marc Meunier

Paru dans la revue Enfance, n° 3, juillet-septembre 2016, pp. 299-313.

Mots clés : Enfance-Famille, Territoire-Logement, Environnement, Pollution, Représentation sociale, Enfant, Développement cognitif, Expérience, Perpignan, Paris

Dans le contexte des actuels problèmes environnementaux, notre étude tente d'apporter un éclairage sur les représentations de la pollution chez les enfants. Dans un cadre théorique insistant sur le rôle de l'environnement biophysique dans le développement cognitif, nous avons étudié la représentation de la pollution chez des enfants habitant à Perpignan et à Paris. [...] Des différences significatives entre les représentations des enfants des deux villes sont mises en évidence. [...] Cette étude ouvre d'intéressantes pistes de réflexion sur le rôle de la réalité quotidienne vécue dans la représentation des problèmes environnementaux.