PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Susana Tereno, Raphaële Miljkovitch, Ayala Borghini, et al.
Paru dans la revue Contraste, n° 55, 1er semestre 2022, pp. 7-274.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Attachement, Jeune enfant, Émotion, Relation familiale, Psychologie du développement, Interaction, Motricité, Relation enfant-mère, Maternage, Rite, Culture, Grossesse, Diagnostic, Prématurité, Parentalité, Enfant handicapé, Handicap visuel, Autisme, Surdité, Trouble du langage, Séparation, Polyhandicap, CAMSP, Groupe thérapeutique, Pikler (Emmi)
Née dans les années 1950, la théorie de l’attachement s’est développée dans le champ de la petite enfance pour devenir l’un des cadres théoriques et cliniques essentiels des interventions précoces.
Elle demeure, en France, insuffisamment connue alors que les thérapies basées sur l’attachement se développent de manière spectaculaire dans le monde anglo-saxon. Souvent opposées aux modèles psychanalytiques ou développementaux aux carrefours du biologique et de l’influence de l’environnement, cette théorie est l’une des clefs de compréhension du développement typique des enfants, de ses avatars, et permet de proposer des applications cliniques directes.
Cependant, elle est rarement utilisée pour les enfants en difficulté développementale, ou porteurs de handicap ou de troubles neuro-développementaux. L’objectif de ce numéro est de familiariser les intervenants de terrain avec la notion d’attachement, sans la réduire à une théorie simple, afin de permettre sa prise en compte dans la compréhension des troubles précoces, mais surtout dans ses applications directes.
Avec la participation de Adèle ASSOUS, Christine BELLAS CABANE, Lise BERNARD, Laure BOISSEL Ayala BORGHINI, Drina CANDILIS-HUISMAN, Sabrina DA COSTA, Aurélie DE CLERCK, Emmanuel DEVOUCHE, Claire FAVROT-MEUNIER, Marco FERNANDES VELOSO, David FERNANDEZ FIDALGO, Sylvie FOURDRINOY, Marie-Camille GENET, Bernard GOLSE, Catherine GORRY, Christelle GOSME, Laurie JEAN, Marluce LEITGEL-GILLE, Raphaële MILJKOVITCH, Lisa OUSS-RYNGAERT, Érika PARLATO-OLIVEIRA, Caroline REBICHON, Jean-Claude RIOU, Susana TERENO, Édith THOUEILLE, Martine VERMILLARD GATEAU, Christelle VIODE
Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 21-33.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conte, Traumatisme, Relation familiale, Thérapie de groupe, Intergénérationnel, Imaginaire, Identité, Magie, Symbolique
Le conte permet d’actualiser, de métaphoriser et de dépasser une altération traumatogène des vécus familiaux. Sa structure cyclique, sa narrativité spécifique liée à une mobilisation manifeste de l’imaginaire lui confèrent une capacité élaborative suffisante pour engager le sujet dans une mise à l’épreuve identitaire corrélée à un étayage intersubjectif en mesure de lui offrir une ouverture symbolique adéquate. L’analyse du conte russe L’oiseau de feu met en évidence les différentes manières dont dispose le conte pour symboliser les transformations nécessaires à la progression maturative individuelle, au-delà des conflits familiaux rencontrés. L’auteur présente les trois temps du dispositif du groupe-conte au cours desquels se manifestent, à mesure que se développe une processualisation psychique groupale, la mise en jeu des niveaux inter et transgénérationnels ainsi que la résolution des conflits familiaux.
Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 103-116.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Thérapie familiale, Relation familiale, Médiation, Outil, Dessin, Résilience, Narcissisme
Dans la clinique psychanalytique des « pathologies de contenant généalogique », le processus narratif en thérapie familiale psychanalytique permet l’émergence d’un néocontenant narratif. Dans cet article, l’auteur part d’une séquence de thérapie familiale psychanalytique pour présenter les notions de remaillage narratif des contenants familiaux effractés. Le néo-contenant narratif a une fonction thérapeutique d’étayage et de reprise du contenant généalogique démaillé, troué ou déchiré. C’est l’expression, au niveau topique du préconscient groupal, d’une corêverie groupale famille-thérapeutes. Cette approche témoigne d’une créativité alternative par rapport à la clinique du refoulement et de l’interprétation. Elle suppose une nouvelle posture psychanalytique, celle de l’accueil et de l’étayage. L’auteur l’illustre avec un exemple mobilisant un objet médiateur narratif.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 46-53.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation familiale, Prise en charge, Soin, Accompagnement, Soutien psychologique
Cet article traite de l’aide pédopsychiatrique pour certains adolescents qui vont mal de façon prolongée et expriment leur souffrance par des symptômes externalisés (passages à l’acte, violence, tentatives de suicides...). Il insiste sur le fait que de tels adolescents sont en décalage avec les représentations socioculturelles les plus courantes concernant l’adolescence, parfois aussi avec celles de certains professionnels qu’ils rencontrent. Souvent, ils ne sont pas tant acteurs d’un processus d’autonomisation et d’affirmation de soi que prisonniers d’un blocage des liens intrafamiliaux. L’établissement d’un lien personnel avec eux peut s’avérer très difficile. Aussi leurs difficultés sont à considérer sous l’angle d’une « clinique de situation » prenant en compte le système d’appartenance de l’adolescent. Bien que l’incertitude évolutive soit importante, quelques éléments peuvent favoriser le projet de soins : l’accueil bienveillant d’une demande diffractée et portée par plusieurs personnes, l’implication des parents voire d’autres proches dans les consultations, la multiplicité et la diversité des soignants de façon à assurer la continuité des soins pour une durée suffisante. Une observation clinique de plusieurs années, centrée sur la description des étapes d’une prise en charge d’une adolescente, illustre ce propos. Elle montre aussi que le déroulement des soins ne répond pas à un projet défini à l’avance, mais est un cheminement qui se fait en fonction des événements et des évolutions qui se présentent. Comment réussir à accompagner l’errance de l’adolescent en créant avec lui et ses proches un groupe thérapeutique à la fois souple et solide ?
Les frères et sœurs des enfants en situation de handicap – moteur, sensoriel, psychique ou mental – sont longtemps restés invisibles, ces derniers accaparant toute l’attention des professionnels de santé, des chercheurs et bien souvent de leurs parents. Pourtant, grandir dans ce contexte marque profondément l’histoire d’un enfant, sa construction identitaire, ses relations avec les autres. Ces frères et sœurs sont-ils, comme on le dit, plus altruistes, plus tolérants ? Souffrent-ils du regard, pas toujours tendre, de leurs pairs ? En famille, nombre d’entre eux sont mis à contribution, avec des risques psychosociaux non négligeables, sans que leur rôle d’aidant soit, là encore, reconnu. Psychologues, sociologues, anthropologues et responsables d’associations se penchent dans ce numéro de L’école des parents sur le vécu de ces fratries particulières.
Article de Lucie Carpentier, Dominique Bardou, Julie Urbain
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 65-78.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accueil enfant-parents, Adolescent, Psychothérapie, Médiation, Atelier, Relation familiale, Santé mentale, Qualité de la vie, Affectivité
La prise en charge psychothérapeutique des adolescents n’est pas simple : les thérapies individuelles dans cette population sont difficiles à mettre en place, raison pour laquelle les groupes et médiations thérapeutiques ainsi que la thérapie familiale sont privilégiés. Face à ce constat, nous avons décidé de mettre en place une médiation parents-adolescents « Savate bien ? ». Il s’agit d’ateliers de groupes multifamiliaux où des analogies entre le sport et la communication permettent une expérimentation corporelle des relations familiales. C’est une mise en situation expérientielle. L’atelier est apprécié, pertinent et novateur tant du point de vue des familles que des soignants. Naturellement, il a sa place au sein d’un dispositif de soins plus large.
Article de Brigitte Bègue, Eléonore de Vaumas, Patrick Ben Soussan
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3237, 10 décembre 2021, pp. 6-12.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, PMI, Crise, Secteur de la petite enfance, Financement, État, Partenariat, Relation familiale, Psychiatrie infantile, Parentalité, Belgique
Dossier composé de 4 articles :
Protection maternelle et infantile: en crise
Les professionnels sur la brèche
Suivi des familles : le bon exemple belge
« La parentalité n’a rien du management »
Article de Nicolas Leblé, Mireille Cosquer, Lilia Mezghiche, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 149-167.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant, Autisme, Parentalité, Relation familiale, Diagnostic, Témoignage, Prise en charge, Étude de cas
Le parcours de soin d’un enfant avec autisme impacte fortement l’expérience parentale. Par ailleurs, les parents sont les interlocuteurs principaux des professionnels prenant en charge ces enfants. Enfin, ces parents, à l’échelle individuelle ou collective, mènent des actions et influent sur la perception de l’autisme dans le champ social. Nous tentons d’appréhender leur vécu du parcours diagnostique et de soin de leur enfant, à partir d’une étude qualitative fondée sur des témoignages de parents ayant consulté pour une évaluation dans un Centre de Diagnostic Autisme entre 2007 et 2015. Nous décrivons certains aspects saillants de ce parcours, depuis leurs premières inquiétudes jusqu’à l’évaluation diagnostique de l’enfant, et rapportons les difficultés rencontrées ainsi que les mouvements psychiques qui s’y associent. Enfin, nous discutons ces résultats qui mettent en lumière l’impératif, pour le professionnel, d’associer les parents aux prises en charge dans une position active.
L’équipe de consultation d’adoption internationale de la Maison des Adolescents de l’Hôpital Cochin revient dans cet article sur sa pratique de séances par visioconférence avec les familles durant la période de confinement. Les observations cliniques révèlent pour certaines familles une période de régression, vécue comme harmonieuse et nécessaire, permettant le renforcement des liens filiatifs et les identifications réciproques. Les séances en visioconférence représentaient alors un espace intermédiaire entre l’espace familial à proprement parler et l’espace thérapeutique classique. Les situations cliniques marquées par une clinique traumatique importante se sont en revanche avérées problématiques, tant dans le vécu contre-transférentiel de l’équipe thérapeutique que dans leur intérêt clinique. La déstabilisation du métacadre a alors fragilisé la contenance ainsi que la fonction transitionnelle du cadre thérapeutique.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 79-103.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Fratrie, Trouble du comportement alimentaire, Psychopathologie, Relation familiale, Conte, Anorexie, Adolescent, Conflit, Séparation, Anxiété
Les adolescent(e)s souffrant d’anorexie mentale décrivent régulièrement des relations fraternelles conflictuelles. Le conte des frères Grimm Hansel et Gretel met justement en scène une fratrie, confrontée à des enjeux familiaux proches de ceux que l’on retrouve dans les troubles des conduites alimentaires. Condensé d’expériences humaines accumulé depuis le fond des âges, les contes détiennent un savoir sur la psyché humaine, qui a servi de canevas aux générations d’enfant qui s’y sont reconstitués avant le sommeil. Cette étude vise à mettre à jour les problématiques psychopathologiques fraternelles dans les troubles du comportement alimentaire sous le prisme de ce conte. Il s’avère que cinq grandes problématiques se dégagent : les enjeux de séparation, les angoisses de dévoration, le processus différenciateur, l’angoisse de vide, et enfin la dernière qui paraît être la plus centrale, bien que moins explicite : l’issue grâce au lien adelphique. La discussion sur la solution psychique contenue dans le conte est illustrée par des vignettes cliniques.