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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 41 à 50 sur un total de 82

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Inceste gémellaire, deuil et mélancolie créatrice : De la transidentité à l’œuvre de Pierre Molinier et d’Annie Ernaux

Article de Corinne Fortier

Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 51-61.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Gémellité, Fantasme, Libido, Inceste, TRANSSEXUALISME, Deuil, Symbiose, Perte, Identification, Annie Ernaux

Le travail anthropologique de Françoise Héritier (1994 : 12) a permis de relier l’inceste à la circulation de substances entre personnes apparentées. Or, l’inceste est non seulement à concevoir en termes de prohibition comme l’affirme l’anthropologie mais aussi de désir refoulé comme le considère la psychanalyse.
Le concept d’inceste de « second type » mis à jour par Françoise Héritier, référé primordialement comme l’indique le titre de son livre à celui « des deux sœurs et leur mère », est fondamental. Il concerne la mise en rapport de deux consanguins de même sexe qui partagent le même partenaire sexuel, soit primordialement un homme qui aurait des rapports sexuels avec deux sœurs ou une fille et sa mère.

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Demande d'asile des femmes étrangères : la femme est-elle l'égal des hommes ?

Article de Claire Mestre

Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 41-50.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Crime sexuel, Inégalité, Violence, Exil, Femme, Droit d'asile, Maltraitance, Pouvoir, Statut social

De la pensée de Françoise Héritier sont nés des concepts permettant de comprendre ce qui traverse toutes les violences faites aux femmes, de la violence domestique à la violence culturelle et sociale. « La valence différentielle des sexes » (1996) éclaire de façon abrupte l’inégalité des femmes face aux hommes. Mais avant ce concept, celui de « butoir de la pensée » (Ibid.).
Son œuvre nourrit le combat de ceux et celles qui luttent contre l’inégalité homme/femme, mais elle a également alimenté des débats contradictoires avec ceux et celles qui ont fait du féminisme une philosophie, une pensée et des pratiques en lutte, une politique. Le butoir de la pensée a été interprété comme « le différent qui fonde la pensée »1, ce à partir de quoi l’humanité se pense. S’il lui est reproché de ne pas avoir historicisé sa pensée, on peut dire que la valence différentielle des sexes fait histoire en cheminant dans la pensée de ceux-celles qui observent comment la hiérarchie des sexes est la charpente de domaines très différents.

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Quand la valence différentielle des sexes renouvelle le regard sur l'anorexie

Article de Karine Tinat

Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 32-40.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anorexie, Genre, Différenciation sexuelle, Relation familiale, Mexique

C’est un après-midi de janvier 2003, dans un bureau du Laboratoire d’Anthropologie Sociale, qu’a germé, avant de fleurir, mon projet de recherche sur l’anorexie. Cet instant précis a laissé une trace indélébile dans ma mémoire. Toute frémissante, je frappai timidement à la porte du bureau, quand une voix très douce m’autorisa à y pénétrer en toute confiance. Dans un espace confiné et feutré, assise derrière une grande table encombrée de dossiers et où fumait une tasse de thé accompagnée d’une viennoiserie, Françoise Héritier m’accueillit avec un sourire empli de gentillesse. Cet après-midi-là, l’oreille tendue et la main griffonnant des notes détaillées, l’anthropologue m’offrit non seulement généreusement de son temps, mais encore une grande écoute et les meilleurs conseils académiques que j’ai pu recevoir jusqu’à ce jour, en ce début de carrière.

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La crise d'adolescence est-elle universelle ? Retour sur une réflexion de Françoise Héritier

Article de Cristina Figueiredo

Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 23-31.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Image du corps, Corps, Changement, Sexualité, Tradition, Adolescent, Conflit, Responsabilité

J'ai rencontré Françoise Héritier au retour de mes premiers terrains de thèse, au début des années 1990, au Collège de France. Mes recherches se faisaient sous la direction de Pierre Bonte, Directeur de recherche au Laboratoire d’anthropologie sociale, dirigé par Claude Lévi-Strauss puis par Françoise Héritier jusqu’en 1998. Compte tenu de mes thématiques sur les relations hommes/femmes et l’éducation, il m’introduit auprès de Françoise Héritier afin que je suive le séminaire qu’elle dirigeait sur les thématiques du corps et des affects.

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Françoise Héritier : leçons apprises

Article de Claire Mestre, Marie Rose Moro

Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 19-61.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anthropologie, Féminisme, Inégalité, Genre, Identité sexuelle, Héritier (Françoise)

La pensée de Françoise Héritier n’a rien à voir avec la psychologie et la psychanalyse : elle s’en tenait à distance revendiquant d’utiliser ses propres outils pour penser la différence des sexes et l’organisation de la parenté. Ce qu’elle disait de l’inceste : »S’il n’y avait pas de délectation à vivre l’inceste (dans le fantasme ou dans la réalité), de désir, l’inceste ne se produirait pas ; or, il se produit. Il y a un rapport évident entre l’observation anthropologique et l’observation psychanalytique, même si je ne me suis jamais consacrée à mettre en évidence les liens existants. La psychanalyse parle en termes de désir, de relation fusionnelle. L’anthropologie sociale en reconnaît l’importance pour les individus, mais s’intéresse aux représentations partagées touchant à l’acte, aux substances, à la naissance du lien naturel qui unit ceux qui partagent une même consanguinité, à la nature du rapport sexuel, à celle des substances impliquées dans cet acte. C’est la façon anthropologique de voir les choses… ».

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Morts ou vifs ?

Article de Michèle Fiéloux, Geneviève Welsh, Anne Yvonne Guillou, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 3, octobre-décembre 2018, pp. 263-322.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Relation, Deuil, Rêve, Mémoire, Traumatisme, Génocide, Rite, Mortalité infantile, Mort-né, Corps, Gens du voyage, Cambodge, Burkina Faso, Madagascar, Lascaux

Ce dossier est consacré à l'exploration des relations fictives, imaginaires et rituelles qui peuvent s'établir entre les vivants et les morts, par des anthropologues et des psychanalystes. Plusieurs contextes sont évoqués : les morts du génocide cambodgien, l'Afrique de l'Ouest, les Gitans d'Andalousie, Madagascar, la préhistoire ...

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Quand les femmes fabriquent la masculinité : pouvoir féminin et construction sociale chez les Samburu du Kenya : une question d'observateur

Article de Maila Valentina Marseglia, Giordano Marmone, Alice Titia Rizzi

Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 3, octobre-décembre 2018, pp. 323-331.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Femme, Pouvoir, Identité, Classe d'âge, Matriarcat, Relation femme-homme, Kenya

Les études sur les sociétés pastorales d'Afrique orientale ont souvent mis l'accent sur leur organisation politico-militaire structuré autour d'un système à classe d'age qui créé et façonne l'homme social et en définit le statut. Les femmes ont longtemps été considérées exclues de cette machine de pouvoir par les observateurs, porteurs de perspectives de recherche androcentriques souvent influencées par leur contexte socio-historique d'origine, ce qui a a contribué à la production d'une représentation parfois purement dichotomique et hiérarchisée des relations de genre.

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La mort en chemin : quelles funérailles pour les migrants morts en mer ?

Article de Anna Cognet

Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 3, octobre-décembre 2018, pp. 332-339.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Immigration, Mort, Voyage, Mécanisme de défense, Représentation sociale, Mer Méditerranée

Cet article cherche à analyser les processus psychiques collectifs à l'oeuvre dans le traitement de la crise migratoire en Europe. En effet, les discours et les actes des dirigeants européens (et, dans une certaine mesure aussi, des populations qu'ils gouvernent) sont le reflet d'importants paradoxes, depuis le sentiment de responsabilité pour autrui jusqu'au repli identitaire, signalant des mécanismes de défense comparables à la position schizo-paranoïde décrite par Mélanie Klein.

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Plurilinguisme des enfants de migrants : l'ELAL d'Avicenne

Article de Marie Rose Moro, Dalila Rezzoug, Malika Bennabi Bensekhar, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 2, juillet-septembre 2018, pp. 137-196.

Mots clés : Lien social-Précarité, Langue maternelle, Bilinguisme, Évaluation, Test, Aptitude, Transmission, Langue, Mauritanie, Sri Lanka, Maroc

L’ELAL d’Avicenne est le premier outil transculturel d’évaluation des langues maternelles destiné aux enfants bilingues âgés de trois ans et demi à six ans et demi et utilisable jusque dix ans. Il a été validé auprès d’enfants dont la langue maternelle est le tamoul, l’arabe ou le soninké dans cinq contextes linguistiques et culturels différents : en France où les langues maternelles sont minoritaires, et au Sri Lanka, au Maroc, en Mauritanie et en Algérie où les langues étudiées sont majoritaires. Il a aussi été utilisé à Madagascar. L’ELAL est un révélateur de compétences. Cet outil est utile aux cliniciens dans une démarche d’exploration des transmissions familiales. En médecine préventive, il est utile à l’évaluation du développement langagier et à l’école, il permet de révéler des compétences transmises par la famille.

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Héritage traumatique chez les enfants nés du viol pendant le génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda en 1994

Article de Assumpta Muhayisa, Jean Mutabaruka, Ignatiana Muka rusanga, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 2, juillet-septembre 2018, pp. 197-207.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Viol, Honte, Histoire familiale, Génocide, Filiation, Transmission, Relation enfant-mère, Rwanda

Parmi les jeunes nés du viol commis par la milice « Interahamwe » contre les filles et femmes Tutsies, le traumatisme hérité de leurs mères et de la situation de leur famille a été étudiée. 19 jeunes, (tous agés de 17 ans au moment de la passation de cette étude en 2012), et leurs mères dont l’âge variait de 33 ans à 45, ont participé à cette recherche. L’utilisation des outils de l’approche systémique : le génogramme libre et imaginaire, le dessin de famille et l’exploration de la devise familiale ainsi que la démarche de la recherche-action qui a duré 4 ans, ont facilité l’expression des ressentis chez les participants. Les résultats ont permis de confirmer que : - il y a une relation entre l’atrocité du viol commis pendant le génocide des Tutsis et la transmission du traumatisme chez les enfants issus de ce viol ; - les sentiments de tristesse, de chagrins et de honte sont en lien avec la constitution de leurs familles ; - le désespoir, la perte des repères identitaires chez ces enfants sont en lien avec le vécu de souffrances de leurs mères. Si l’étude a mis en exergue les fragilités, les ressources psychiques et relationnelles dont disposent ces enfants et leurs familles, elle jette aussi les bases qui permettraient de dégager les moyens et les conditions d’un dispositif systémique susceptible d’aider les enfants nés du viol et leurs mères à se reconstruire.

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