PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 65-80.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Analyse de la pratique, Approche clinique, Émotion, Estime de soi, Étude de cas, Exil, Groupe, Histoire familiale, Identité, Image de soi, Isolement, Lien social, Maltraitance, MECS, Médiation, Migration, Mineur non accompagné, Narcissisme, Parole, Photographie, Recherche, Réfugié, Représentation sociale, Souffrance psychique, Traumatisme, Violence
Exposés à des violences extrêmes au cours de leur parcours migratoire, les adolescents exilés ont dû affronter une position de solitude, parfois associée à un saut dans le vide, au risque de se retrouver hors du monde. Ces expériences ont engendré une effraction des contenants intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif et une panne du travail d’historisation. Le temps psychique de l’adolescence est alors suspendu, écrasé, laissant comme un trou entre l’enfance et l’âge adulte, empêchant le sujet d’occuper des positions identificatoires dans une dialectique entre permanence et changement. Le groupe à médiation photolangage est envisagé comme un dispositif favorisant la figuration des traumatismes et la réhumanisation du lien à l’Autre humain adulte, en s’appuyant sur le groupe comme figure secourable.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 51-64.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche clinique, Développement, Étude de cas, Identité, Image de soi, Féminité, Groupe, Groupe thérapeutique, Masculinité, Médiation, Puberté, Psychisme, Sexe, Subjectivité, Thérapie de groupe
Les auteures, enseignantes-chercheures et psychologues cliniciennes, proposent d’interroger la mobilisation du féminin et du masculin à l’adolescence à partir d’observations issues de leur pratique respective dans des groupes thérapeutiques distincts. Elles montrent comment les adolescents se saisissent de ce type d’espace, cadrés par des adultes, pour tenter d’articuler d’une part les stéréotypes sociaux sur le féminin, le masculin, la virilité, la sensualité, et d’autre part les courants et désirs contradictoires qui les assaillent. La mise en résonance de ces dimensions constituerait un organisateur psychique majeur des groupes d’adolescents. Ces groupes peuvent dès lors se concevoir comme un lieu de mise en conflit des parts et positions féminines, masculines de la vie psychique, permettant d’en offrir des représentations appropriables subjectivement par l’adolescent.
Manger ou se nourrir, occupe une place fondamentale dans l’ensemble des actes sociaux les plus ordinaires. C’est même un marquage social déterminant qui touche à des domaines comme l’identité, l’altérité, la culture, l’art, la religion. Ainsi, manger dans la rue, lorsqu’on est une personne sans-abri, oblige à une réflexion qui redéfinit anthropologiquement une pratique sociale qui en principe s’inscrit dans une forme de rite de commensalité. Dès lors, que veut dire partager un repas ? Que veut dire manger seul ? Que veut dire la convivialité ?
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 162-174.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Société, Contrainte, Mondialisation, Migration, Identité, Individu, Radicalisation, Solidarité
À partir des transformations économiques et sociales produites par la mondialisation, les sociétés contemporaines deviennent de plus en plus complexes et articulées. Les rapports entre l'individu et la société ne semblent plus linéaires et se manifestent souvent dans un cadre de régulation sociale de plus en plus faible. Les identités sont souvent radicalisées et il peut devenir problématique de recréer les structures de solidarité qui sous-tendent le concept de société.
La question des personnes âgées de la rue n’apparaît pas comme centrale, que ce soit dans les études ou dans le discours public, peu s’en faut : ce sont plutôt les « jeunes en errance » qui focalisent l’attention des chercheurs et des politiques. Pourtant l’absence de domicile correspond à l’une des formes les plus extrêmes de la précarité, dans un monde contemporain de plus en plus urbanisé, comme vient d’ailleurs de le révéler de façon saillante et crue la crise sanitaire inédite liée au Covid-19. Qui plus est, lorsqu’on est âgé.
Alors, comment vivent les sans-domicile vieillissants au quotidien ? Comment ce vieillissement influence-t-il, voire détermine-t-il, les possibilités d’action au jour le jour ? Et que peut vouloir dire « se réinsérer » pour des sans-abri de 60 ou 70 ans en proie à une logique d’abandon de soi ? Quelles institutions médico-sociales accueillent les personnes vieillissantes ayant un parcours de rue et comment les prennent-elles en charge ? Et puis, de fait, la question de la projection identitaire se pose différemment à 70 ans... Ainsi, la logique de « projet de vie » ne peut pas s’appliquer dans les mêmes termes qu’au début ou au mitan de la vie.
Ainsi, à travers les différentes contributions qui forment ce dossier, Retraite et société souhaite rappeler les particularités de ces sans-abri que l’âge discrimine au quotidien et exclut le plus souvent des possibilités existantes de réinsertion.
Article de Clarisse Bender Tinguely, Pascale de Montigny Gauthier, Francine de Montigny, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 19-41.
Mots clés : Enfance-Famille, Grands-parents, Parentalité, Périnatalité, Famille, Identité, Naissance
La naissance constitue pour toute famille un bouleversement identitaire. Dans ce contexte, le « devenir grand-parent » est encore peu étudié. Les auteurs ont mené plusieurs entretiens conjointement chez des parents et grands-parents dans une population tout-venant au Québec. Les résultats illustrent les enjeux identitaires qui surgissent autour de la naissance entre les parents et leurs propres parents. Les parents s’expriment sur l’attente quant au soutien que pourraient apporter ces derniers. Les grands-parents, qui semblent plutôt en attente de relations avec le bébé, passeraient par ce soutien pour trouver leur propre place dans l’économie familiale. Avec des différences selon les sexes, les grands-parents concourent ainsi à construire grâce à cet étayage un berceau psychique familial qui réunit dans un premier cercle les parents avec leur bébé. En périnatalité, cette « fonction » grand-parentale permettrait d’envisager la spécificité d’un second cercle autour du bébé, propre également aux interventions des professionnels.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 342, décembre 2020, pp. 35-38.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Puéricultrice, Culture, Interaction, Maternage, Soin, Migration, Rite de passage, Portage, Hygiène, Massage, Sommeil, Allaitement, Identité
La puéricultrice constitue un vecteur essentiel des premiers liens du bébé avec son parent, son entourage et, pourquoi pas, avec sa culture. En effet, les soins de maternage s’appuient sur la culture d’origine, qui oriente vers le “devenir mère”, le “devenir père” et l’intégration du bébé dans sa lignée, sa langue et son identité propre. Les façons de bercer, porter, modeler, socialiser, nourrir sont aussi riches que les cultures, proches ou lointaines.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 307-317.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Femme, Militantisme, Féminisme, Identité, Etats Unis d'Amérique
Cet article invite le lecteur à croiser les chemins de la psychanalyse et des rapports de pouvoir à l’œuvre dans la société. A travers l’exemple actuel de la théorie de l’intersectionnalité issue des luttes féministes noires américaines, nous interrogeons l’intérêt de cette rencontre pour la prise en charge clinique. Le défi théorique émerge des défis sociétaux auxquels se confronte notre clinique : sociétés multiculturelles, interrogations autour du genre, etc. Ces enjeux de société bousculent les dynamiques de pouvoir et nécessitent de penser la place des privilèges et des discriminations dans nos pratiques cliniques.
Article de Imen Ben Cheikh, Abdelwahed Mekki Berrada
Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 318-326.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Sémiologie, Vocabulaire, Interprétation, Identité, Représentation sociale, Enfant de migrant
La terminologie « deuxième génération » d’immigrants demeure largement utilisée par les chercheurs pour désigner les enfants de parents immigrants. Dans cet article, nous critiquons la normalisation de cette terminologie et son potentiel d’extension infinie selon une perspective historique. Nous analysons ses différents sens selon le contexte social et politique, mais aussi selon le pays d’origine des parents et enfin selon le lien historique entre le pays de naissance et le pays d’origine. Alors que la construction identitaire des enfants d’immigrants est complexe et singulière, cette terminologie peut représenter une affirmation identitaire positive pour certains, alors que, pour d’autres elle peut au contraire porter un poids de souffrance sociale.