PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Isabelle Lendrevie, Catherine Wihtol de Wenden, Joseph Krulié, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, vol. 1328, janvier-mars 2020, pp. 8-154.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Droit d'asile, Réfugié, Droit des étrangers, ONG, Magistrat, Avocat, Droit international, Droit européen, Trafic d'être humain, Mineur non accompagné, Témoignage, Droits de l'homme, Europe, Afrique, Asie, Moyen orient
La revue ouvre l’année 2020 sur la problématique des réfugiés en explorant les réalités des nouvelles routes empruntées par les migrants à partir de l’analyse de la perception et des pratiques de ceux qui sont chargés de défendre leur droit à l’asile, à savoir les magistrats, les avocats et les acteurs des ONG qui tentent au quotidien d’accompagner les migrants dans leur traversée du droit.
Paru dans la revue Plein droit, n° 122, octobre 2019, pp. 37-40.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Étranger, Droit d'asile, Institution, Dossier administratif, Demande, Procédure, Décision, Cour nationale du droit d'asile
Comme toutes les institutions traversées par la question migratoire, la Cour nationale du droit d’asile n’a pas échappé à la logique comptable qui s’est peu à peu imposée dans ce domaine. Réduire les délais d’examen des demandes d’asile, non pour juger mieux et dans un temps raisonnable mais pour faire du chiffre : tel est l’unique objectif des pouvoirs publics, quel qu’en soit le coût pour les personnels et les demandeurs d’asile.
Article de Maïtena Armagnague, Isabelle Rigoni, Simona Tersigni
Paru dans la revue Migrations société, n° 176, avril-juin 2019, pp. 17-164.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Élève, Immigré, Scolarité, Politique, Éducation, Acteur scolaire, Établissement scolaire, Inégalité, Droit d'asile, Enseignant, Scolarisation, Inclusion
Ce dossier thématique comprend huit contributions pluridisciplinaires en sciences sociales et du langage ainsi qu’un entretien avec la cinéaste Julie Bertuccelli autour de son expérience et de son long métrage La cour de Babel, tourné au moment de l’application, au sein de l’Éducation nationale, de la circulaire de 2012 instituant des dispositifs « UPE2A » pour les élèves primo-migrants et dits allophones. L’expérience de ces élèves ainsi que celle de leurs enseignants et éducateurs est ici analysée à différentes échelles. Partant du constat d’une occultation de l’enfance et de la jeunesse par la sociologie de la famille et de l’éducation, les auteurs ont veillé à analyser les résistances adulto-centriques qui traversent le champ migratoire français, tout en prenant soin de les contourner pour se situer au plus près des jeunes enquêtés. De plus, questionner le paradigme inclusif aujourd’hui revient également à pratiquer une socio-histoire de l’effacement des avatars de catégories coloniales. Celles-ci se reconfigurent au sein de l’Éducation nationale dans un paradigme implicitement glottophobe lequel nécessite une déconstruction sociologique historiquement ancrée portant simultanément sur des structures expériencielles et pédagogiques à l’origine de la segmentation ethnique et raciale à l’école. C’est à la lumière de ces questionnements que le dossier aborde les politiques éducatives en matière d’enfants migrants en France, sans vouloir imposer une analyse surplombante coupée des expériences des principaux acteurs concernés.
Article de Francesca Carbone, Adeline Sarot, Marie Rose Moro
Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 2, avril-juin 2019, pp. 202-210.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Relation d'aide, Droit d'asile, Bénévolat, Accueil, Immigration, Italie
L’article traite des aspects ambigus de la relation d’aide entre demandeurs d’asile et bénévoles en Italie. À l’aide de la méthode complémentariste, de l’approche transculturelle et situationnelle, nous montrons que l’ethnocentrisme et la violence symbolique ne concernent pas seulement le dispositif d’accueil officiel, mais ils caractérisent aussi certaines organisations qui proposent un accueil alternatif des migrants, fait « par le bas ». Si motivée par des raisons inconscientes, l’aide génère déséquilibres et limite l’émancipation des sujets.
Article de Cristina Del Baggio, Ibrahim Soysüren, Pascaline Chappart, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 121, juin 2019, pp. 5-32.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Migration, Mondialisation, Contrôle, Répression, Expulsion, Droit d'asile, Clandestinité, Travailleur immigré, Illégalité, Intégration, Mariage, Zone d'attente, Suisse, Mexique, Algérie, Niger, Arabie Saoudite, Japon, République de Corée, France
Si l’on déplace le regard pour aller voir les « frontières d’ailleurs », on s’aperçoit que les politiques migratoires n’échappent pas à l’uniformisation inhérente à la mondialisation : durcissement des contrôles, généralisation de l’enfermement, expulsions et rafles, militarisation des frontières, externalisation et sous-traitance de leur surveillance, invocation de l’identité nationale pour rejeter ou marginaliser les indésirables, exploitation de la force de travail des étranger⋅es jusqu’à des situations de quasi esclavage... Dans des déclinaisons différentes, les mêmes logiques sont à l’œuvre un peu partout sur la planète.
Que l’on dirige le projecteur sur la Suisse, pionnière à bien des égards, ou sur la Corée du Sud et le Japon, partagés entre leur désir d’homogénéité culturelle et les nécessités économiques ; que l’on regarde du côté du Mexique, en train de devenir une immense zone frontière sous la pression des États-Unis, ou de l’Arabie saoudite, où la main d’œuvre étrangère, qui représente 70% de la population active, voit ses droits bafoués ; qu’on observe l’Algérie et le Niger, agents tacites d’une politique de mise à distance des migrant⋅es et réfugié⋅es encouragée par l’Europe, on trouvera dans ce numéro de Plein droit autant d’illustrations de la gestion contemporaine de « ceux d’ailleurs » par « ceux d’ici », conjuguant répression et utilitarisme.
Article de Perrine Cheval, Olivier Peyroux, Nadia Beddiar, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 74, mars 2019, pp. 24-126.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Droit d'asile, Enfant, Mineur, Adolescent, Mineur isolé étranger, Représentation sociale, Prise en charge, Traumatisme
Enfants « réfugiés », avec ou sans leur famille : ils sont environ 10 000 en France. Si tous ne sont pas pris en charge par la PJJ, un enjeu est là, bien présent. Et c’est ce qu’affirme la circulaire du 25 janvier 2016 dont les aspects juridique et sanitaire sont importants. Comme le sont aussi, au niveau de la protection de l’enfance, les situations en rapport avec la traite des êtres humains. Ce numéro ambitionne donc, avant tout, de donner des outils et de partager des expériences sur les interventions judiciaires et éducatives qui sont menées. Sans oublier les problématiques spécifiques que l’on observe à Mayotte, en Guyane et sur l’ensemble du territoire ultra-marin.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 141, 1er trimestre 2019, pp. 11-70.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Langue étrangère, Langue maternelle, Bilinguisme, Identité culturelle, École maternelle, Tradition, Échec scolaire, Interculturel, CMP, Langue régionale, Parole, Quartier, Jeune, Territoire, Apprentissage, Droit d'asile, Intégration, Racisme, Interprétariat, Analyse de la pratique
Qui dit migration et exil dit très souvent questions de langue. Quelle langue parler : celle(s) du pays d’origine ou celle de la France ? Langue maternelle mais aussi langue de dominé, quelle fierté possible de sa langue ? Que penser du bilinguisme familial dans la petite enfance ? Comment et qui traduit ? Une langue véhicule une culture. Quand on la parle mal, quand on la comprend mal, comment se comprendre vraiment ? Une langue maternelle, c’est aussi une identité. Alors que faire avec les parlers créole et kanak dans les ex-territoires colonisés de la République ? Continuer à les nier ou à les considérer comme des sous-langues après les avoir interdits, comme ont été niés les parlers régionaux métropolitains ?
Le travail social, le soin sont une relation d’échange avec une personne. Alors, comment prendre sa langue en compte puisqu’elle contribue à la constituer comme sujet ?
Article de Michel Hasting, Bénédicte Héraud, Anne Kerlan, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1323, octobre-décembre 2018, 220 p..
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Immigré, Accueil, Solidarité, Territoire, Association, Individu, Témoignage, Expérience, Recherche en sciences sociales, Accompagnement, Observation, Étranger, Droit d'asile, Milieu urbain, Rue, Hébergement, Accès aux soins, Illégalité, Clandestinité, Union européenne
Ce dossier s'intéresse à l'ancrage des expériences migratoires dans les territoires. L'échelle locale est ici privilégiée car les villes sont devenues des acteurs incontournables de l'accueil, aux côtés des associations et autres collectifs de soutien aux nouveaux arrivants. Face aux logiques étatiques, elles opposent la diversité des situations locales et la réalité urbaine. Nous avons choisi d'aborder ces expériences locales à travers des synthèses de travaux multiples et des entretiens auprès de chercheurs sur les démarches d'observation. Une histoire des accueillants dans les décennies 1960 à 1980 en France montre que l'expérience de l'accueil des étrangers à pu produire de l'hospitalité sur le terrain.
Article de Delphine Diaz, Thomas C. Jones, Romy Sánchez, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1321, avril-mai-juin 2018, pp. 6-104.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Exil, Approche historique, Vocabulaire, Concept, Représentation sociale, Vie politique, Droit, Accueil, Aide financière, Droit d'asile, Réfugié, Droit international, Droit européen, Chant, Poésie, Europe, Espagne, France, France d'Outremer, Amérique Latine, Belgique, Asie, 19ème siècle
Ce dossier met en lumière l'histoire de l'exil politique et de l'asile en Europe au XIXe siècle à travers les terminologies et les représentations utilisées pour désigner des migrations sous contraintes. Fondés notamment sur l'étude critique des corpus législatifs et administratifs, les articles montrent que les débats parlementaires et les mesures gouvernementales conditionnent l'accueil et le soutien financier des réfugiés à des catégories relevant de l'internement ou de l'assignation à résidence.