PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 23-35.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Histoire sociale, Aide alimentaire, Représentation sociale, Bénévolat, Relation travailleur social-usager, Chômage, Action humanitaire, ONG, Précarité, Loi 2016-138 du 11 février 2016, Amendement Coluche
Cet article retrace l’histoire de l’aide alimentaire en France avec un regard particulier sur trois thématiques : la relation entre le monde associatif et l’action de l’État, la question des représentations des bénévoles à l’égard des usagers, leurs motivations et la représentation que peuvent en avoir d’autres acteurs. Enfin, l’article évoque aussi l’histoire récente, marquée par la multiplication des initiatives locales aux côtés des grands organismes que sont les Banques Alimentaires et les ONG historiques.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 283, décembre 2021, pp. 116-123.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Organisme de formation, Service social, Approche historique, Formation alternée, Stage, Professionnalisation
Cette contribution entend réparer une injustice de la part des travaux historiens en éducation et formation, qui attribuent la paternité de l’alternance en formation au mouvement des Maisons familiales rurales au tournant des années 1950. En réalité, les écoles de service social françaises, de même que leurs homologues étrangères, ont, dès l’entre-deux-guerres, pratiqué et formalisé une véritable démarche de formation en alternance, ainsi que nous le montrons textes à l’appui.
Article de Catherine Spieser, Guillaume Filhon, Auriane Guilbaud, et al.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 203-204, novembre 2021, pp. 5-166.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Protection sociale, Sécurité sociale, OIT, Mondialisation, Épidémie, Union européenne, Echelle mondiale
La mondialisation transpose désormais les questions de protection sociale à l’échelle transnationale. Une série de mécanismes mobilisent de nombreux acteurs publics et privés, à l’origine de normes, d’expertises et de nouveaux modèles d’organisation ou d’intervention en faveur d’une prise en charge collective des risques sociaux. La protection sociale est ainsi façonnée par des réseaux impliquant des acteurs internationaux, dont l’influence s’exerce aussi au plan national.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 542-543 ; 544-545, juillet-octobre 2021, pp. 225-237.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Intégration, Prévention, Handicap, État, Politique sociale, Audit, Qualité, Pratique professionnelle, Éducation spécialisée, Compétence sociale, TED, Innovation, Démarche qualité, Système, Intervention sociale, Management, Loi 2002-2 du 02 janvier 2002
Peut-on parler d'innovations managériales quand les pratiques, dans le domaine des services humains à financements publics, restent si dépendantes des idéologies, des modes sociétales, des contraintes et des bureaucraties, mais aussi de la culture majoritaire des administrations françaises ?
L'auteur dresse ici un bref rappel des tendances ayant déjà traversé les paradigmes médico-sociaux. Il montre comment ces éléments culturels pénalisent les initiatives et réelles innovations au nom d'un "hymne à la singularité" qui peut parfois marginaliser et finalement coûter très cher à la collectivité.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. XXXIII-XLIV.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Idéologie, Politique, Institution, Précarité, Usager, Ressources humaines, Management, Langage, Action sociale et médicosociale
Depuis quelques décennies, l’action sociale se réfère à une novlangue construite sur la base d’une pensée unique et à dominante libérale. Un langage qui illustre également de nouveaux modes de gestion des institutions et de management des acteurs professionnels. Ce choix d’un modèle entrepreneurial de l’action sociale poursuit avant tout un objectif d’économie de la dépense publique, tout en maintenant, de la part de l’État, un contrôle sur la définition et la gestion de la question sociale. Le salarié doit dès lors répondre à des critères de compétence, d’employabilité ; l’adéquation qualification individuelle et qualification du poste n’est plus centrale. Le secteur social et médico-social connait une désaffection des nouvelles générations d’étudiants. D’où, le constat d’un affaiblissement de l’autonomie professionnelle et des métiers en acte, corrélé à une logique d’exécution de tâches s’inscrivant dans l’exigence de la gestion du temps et de la rationalité de l’acte professionnel. L’ubérisation de l’emploi, la précarité salariale et l’intérim s’intensifient.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 67-78.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Langage, Éthique, Implication personnelle, Militantisme, Interprétation, Représentation sociale, Politique
Contre les langues de bois technocratiques et marchandes, les travailleurs et travailleuses sociaux « engagés » revendiquent souvent une démarche éthique, un projet politique… Mais ces manières de dire et penser les engagements sont-ils bien des fins en elles-mêmes ? Ne relèvent-elles pas elles aussi d’une forme d’idéalisme, ou de… langue de bois ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. XXIII-XXXI.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Législation, Anthropologie, Travailleur social, Posture professionnelle, Politique sociale, Langue, Usager
La technicité du langage des intervenants sociaux vient mettre en exergue la singularité d’un système où les mots évoluent de façon telle que le cœur métier des travailleurs sociaux peut être questionné. Les mots et expressions mobilisés par les professionnels peuvent, dans certaines situations, participer à ajouter une difficulté supplémentaire à celles rencontrées par les usagers aux prises avec cette langue parfois étrangère. Dans ce mouvement et au travers du jeu des mots, se pose également la question du sens lié aux dispositifs sociaux.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 27-35.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Langue, Vocabulaire, Implication personnelle, Interprétation, Culture professionnelle, Mythe
Relation, lien, rencontre, sujet, autrui... autant de mots qui volètent dans le ciel apparemment sans nuages du travail social et qui doivent faire face à ceux, autrement moins poétiques et plus cruels, du libéralisme ambiant : projet, contrat, parcours, compétences, individualisation… Le domaine tente de concilier ces extrêmes et dans la veine métaphorique du Petit prince, il s’acharne à faire enfler les premiers, quitte à les parer de majuscules, pendant que les seconds s’inscrivent de plus en plus profondément dans les pratiques, et bien souvent, dans les têtes. Mais puisque l’offensive est pratique et politique, c’est peut-être de langage et de métaphore qu’il conviendrait de changer pour pouvoir mener la bataille et, qui sait, passer du Petit prince de Saint Exupéry au Prince de Machiavel.
Cet article retrace l’histoire des différentes formes de placement psychiatrique sur demande d’un tiers existant en France du XVIIe siècle à nos jours. Cette histoire témoigne de la transition entre une conception organique de la famille demandeuse de lettre de cachet et une pratique individualisée laissant dans l’ombre l’identité du demandeur sans définir clairement son rôle. Pourtant, l’étude des motifs de placement à travers des sources d’archives montre que le proche parent a occupé une place significative non dénuée de sollicitude à l’égard du malade. Cette histoire s’oriente aujourd’hui vers une nouvelle conception qui pourrait considérer le proche parent, demandeur de soins psychiatriques sur demande d’un tiers, comme porteur d’une forme de consentement pour autrui.