PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Gilbert CETTE, Philippe AGHION, Philippe ASKENAZY, et al.
Paru dans la revue Economie et statistique, n° 419-420, 150 p..
Mots clés : Productivité, Institution, Politique, Économie, Croissance économique, Technologie, Entreprise, Production, Informatique, Mondialisation, Technologie de l'information et de la communication, Travail, OCDE (ORGANISATION DE COOPERATION ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUES)
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 18, pp. 9-19.
Mots clés : Profession, Concept, Flexibilité de l'emploi, Travail, Intimité, Famille, Identité, Interaction
Cet article se propose d'analyser les conséquences conceptuelles et existentielles qu'un contexte défini en termes de flexibilité accrue produit sur la notion de profession. Alors que les conséquences existentielles s'envisagent à partir des modifications dans le processus identificatoire que l'individu entretient avec sa tâche, les conséquences conceptuelles posent à l'analyste du monde social la question de la pertinence des catégories dont la traduction réelle peut se trouver amoindrie par l'instabilité et l'hétérogénéité des situations. Nous serons ainsi amenés à discuter des apories de l'approche classique des « professions » pour poser ensuite quelques jalons pour une nouvelle appréhension de la notion de profession, utilisables dans une recherche qui veut faire de cette dernière un élément médiateur de l'articulation entre travail et famille.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 18, pp. 21-30.
Mots clés : Travailleur social, Flexibilité de l'emploi, Travail, Intimité, Famille, Autonomie, Aménagement du temps, Bureaucratie, Stress, Organisation, Modèle, BELGIQUE
L'article propose quelques balises pour appréhender l'articulation entre la vie professionnelle et la vie familiale des travailleurs sociaux qui exercent leur profession dans un cadre organisationnel souple et flexible, qualifié par les auteurs de « modulaire ». Ceux-ci développent l'hypothèse selon laquelle les possibilités de modulation de l'engagement professionnel sont à l'origine de tensions existentielles fortes, encore à caractériser, dans la gestion de la totalité existentielle de ces travailleurs. Ils présentent les résultats provenant d'une première analyse du vécu de travailleurs sociaux engagés dans un Service d'actions communautaires d'un grand CPAS wallon, segment organisationnel qui partage de nombreuses caractéristiques avec le modèle organisationnel « modulaire ».
Les enseignants se plaignent de ne plus pouvoir faire leur travail « comme il faut ». L'intéressement des élèves toujours à reconstruire, l'arbitrage délicat entre des tâches diversifiées, et le sens même du travail, sont les principales difficultés sources d'une souffrance au travail « ordinaire ». La porosité accrue entre sphère professionnelle et personnelle, ressource pour l'activité, entraîne un sentiment d'usure. Dans un contexte de dérégulation et de concurrence renforcée, une définition défaillante de nouvelles règles du métier ajoute aux difficultés.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 4, pp. 723-761.
Mots clés : Sociologie du travail, HISTOIRE, Recherche en sciences sociales, Travail, ISST, INSTITUT DES SCIENCES SOCIALES DU TRAVAIL
Selon la majorité des auteurs qui se sont intéressés à l'histoire de la sociologie du travail en France, celle-ci serait née au Centre d'études sociologiques. A l'examen de faits restés ignorés, il apparaît que cette proposition doit être corrigée pour faire ressortir la place qu'a occupée l'Institut des sciences sociales du travail dans la fondation de cette spécialité scientifique. Créé à l'initiative du ministère du Travail, cet institut se voit assigner une mission de recherche appliquée aux problèmes du travail. Cette politique, impulsée dans le cadre de la modernisation de la France dans les années 1950, rencontre immédiatement les attentes de jeunes chercheurs recrutés depuis peu au CNRS. L'analyse qui suit montre comment s'est faite cette rencontre et l'héritage qu'elle a laissé : un style et un courant de recherche, une revue.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 4, pp. 763-791.
Mots clés : Prison, Détenu, Travail, Sociologie, Sociologie du travail, Socialisation, Espace, Temps, Conditions de vie, Enfermement, Vie quotidienne
Dans une perspective de sociologie du travail sont analysées les incidences sociales (pratiques et symboliques) de l'exercice d'une activité de travail sur le rapport au temps des personnes détenues. A l'unité du lieu clos, Donald Clemmer et Erving Goffman (deux auteurs classiques de sociologie de la prison) font correspondre une unité de temps. A l'encontre de ces approches et à partir d'une enquête de terrain menée dans cinq prisons françaises, il apparaît que le clivage vie privée/vie professionnelle (caractéristique du travail salarié) se retrouve aussi chez les travailleurs incarcérés. Le travail contribue à la sécurité de la prison. Pour les détenus, il est une ressource forte de réappropriation spatiale et temporelle dans un contexte de privation de liberté. Le travail pénitentiaire est analysé comme une instance de socialisation dans un continuum des vies de travail passées des détenus.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 3, pp. 613-637.
Mots clés : Relation professionnelle, Sociologie, Réseau, Relation, Relation interpersonnelle, Sélection, Cognition, Modèle, Théorie, Interaction, Travail, Bien-être, CAPITAL SOCIAL, CONFIANCE
Nous estimons que les explications sociologiques proposées dans le cadre du capital social pour expliquer le bien-être individuel sont incomplètes car elles ne font pas de distinction entre les mécanismes d'influence interpersonnelle et de sélection d'une part, et les processus cognitifs intrapersonnels d'autre part. Dans ce but, trois modèles théoriques de l'interaction dynamique entre la confiance interpersonnelle et la satisfaction au travail servent à élaborer et à tester empiriquement six hypothèses. (...) Les données du réseau social longitudinal intra-organisationnel d'une société d'hébergement néerlandaise (n = 57) sont utilisées pour tester simultanément ces six hypothèses. Nous constatons un effet de contamination significatif, mais rien ne vient appuyer l'effet de popularité ni aucun des effets de sélection. De plus, contrairement à nos attentes, les employés dont le degré de satisfaction au travail est faible sont nettement plus susceptibles de développer des relations de confiance envers les autres.