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2021, on improvise ! Comment agir dans l’incertitude

Article de Alexandre Lacroix, Barbara Stiegler, Miguel Benasayag, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 146, février 2021, pp. 38-62.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Changement, Adaptation, Projet, Épidémie, Crise, Éthique, Musique, Organisation, Art

La pandémie va-t-elle refluer ? Y aura-t-il de nouvelles vagues ? Reviendra-t-on au monde d’avant ? Ou de grands bouleversements politiques, économiques et sociaux vont-ils changer la donne ? On n’en sait rien. Alors ? On improvise !
C’est pourquoi ce dossier n’est pas construit comme les autres. Nous avons mis dans un chapeau cinq questions cruciales, liées aux difficultés de l’art d’improviser. Chaque journaliste était libre de choisir un format pour répondre à la question posée : reportage, entretien, rencontre... Une seule contrainte, de place : nous aurions quatre pages pour traiter chaque question.
Cédric Enjalbert a tiré du chapeau : « Improviser, en quoi est-ce différent de s’adapter ? » et « Peut-on vivre sans planifier ? ». Alexandre Lacroix est tombé sur : « Peut-on improviser en morale ? », Michel Eltchaninoff sur : « Comment créer en direct ? » et Martin Legros sur : « L’Univers est-il une vaste improvisation ? ». Un dossier à lire dans n’importe quel ordre, pour commencer l’année de n’importe quel pied…

Comment avoir confiance ?

Article de Alexandre Lacroix, Mark Hunyadi, Gloria Origgi, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 142, septembre 2020, pp. 48-69.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Confiance, Danger, Lien social, Démocratie, Croyance, Science, Religion, Paranoïa

En cette rentrée menacée par une seconde vague de la pandémie, alors que la distanciation physique persiste et qu’une crise économique guette, nous avons décidé de nous poser la question de la confiance. Celle que nous éprouvons envers les décideurs politiques et économiques, envers les médecins et les scientifiques, mais surtout envers nos collègues et nos proches. Donner sa confiance, est-ce se mettre soi-même en danger ou, au contraire, s’offrir la possibilité de vivre une relation plus sereine avec le monde ?
À égale distance de la croyance et du calcul, la confiance est la disposition qui permet de comprendre l’action humaine dans son ensemble et de fonder le lien social, pour le philosophe Mark Hunyadi. Il en retrace l’histoire.
Nos engagements mutuels reposent souvent sur un pacte implicite, qui ne peut jamais être tenu pour acquis comme le montrent nos cinq témoins : trompés, ils racontent ce qu’ils ont appris de la trahison. Des vécus éclairés par la philosophe Gloria Origgi, spécialiste des passions sociales.
Nous vivons sur un malentendu : la défiance populaire serait notre mal politique. Et si cette évidence nous égarait ? Voici l’idée paradoxale que nous défendons : la méfiance a une vertu démocratique. D’elle dépend la vitalité de la relation entre citoyens et gouvernants.
L’un est physicien, l’autre est moine bénédictin. Tous deux sont amis. Étienne Klein et François Cassingena-Trévedy dialoguent du lien entre le savoir, la croyance raisonnable et la foi. Ensemble, ils trouvent des points d’accord et délimitent le périmètre de la confiance, en science comme en religion.

Le bonheur est dans le près

Article de Cédric Enjalbert, Bruce Bégout, Eva Illouz, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 141, août 2020, pp. 40-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Espace, Identité, Territoire, Amour, Voyage

Cet été, il ne sera pas possible de voyager au loin. Mais pourquoi ne pas voyager au proche ? Telle est l’invitation de ce dossier. Car le proche, en philosophie, est à la fois ce qui permet l’enracinement, et donc ce qui fonde notre identité, mais aussi ce qui, regardé de plus près, ne cesse de nous étonner et de déranger nos certitudes.
Mais d’abord, comment définir le proche et le lointain ? Le philosophe Bruce Bégout, qui a travaillé sur le quotidien mais aussi sur ces lieux communs que sont les aéroports ou les motels, nous propose une vision dialectique des deux concepts, qui ne vont jamais l’un sans l’autre.
Dans la même veine, Eva Illouz tire les leçons intimes et amoureuses du confinement : pas plus que les appartements ne sont conçus pour y rester enfermés, les couples ne peuvent tenir en huis clos. Nous avons besoin du monde pour nous aimer !
À Marseille, Bordeaux, Paris et dans d’autres métropoles du monde naissent des sentiers de randonnée périrurbaine. Ces chemins permettent de marcher des jours durant entre ville et campagne, de parcourir des friches, des cités, des zones industrielles méconnues. Nous avons rencontré les urbanistes, artistes et écologistes qui portent ces initiatives et proposent un nouveau rapport à la beauté.
Le chômage technique, c’est un peu ce qu’a subi l’écrivain-voyageur Julien Blanc-Gras avec l’arrivée du Covid-19. Loin de se joindre à notre célébration du proche, il raconte comme il a rongé son frein et comme il brûle de repartir.
Le prix Nobel de littérature J.M.G. Le Clézio nous a accordé un entretien d’une profondeur et d’une intensité rares, où il est question de son immersion de trois années chez les Indiens du Panama, du « dieu du proche et du lointain » cher aux Aztèques ou encore de la Bretagne. L’écrivain nous montre qu’on peut tout à la fois se sentir citoyen du monde et vivre un perpétuel dépaysement.

Le goût de la vie

Article de Alexandre Lacroix, Yseult Rontard, Cédric Enjalbert, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 140, juillet 2020, pp. 44-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Plaisir, Qualité de la vie, Rite, Vie quotidienne, Crise, Attachement, Philosophie

Après l’épreuve du confinement et de la maladie, nous avons eu envie de nous demander à quoi tient le goût de la vie. En commençant par une question élémentaire : lorsqu’il ne se passe pas grand-chose, en l’absence de bonnes nouvelles et de source de satisfaction exceptionnelle, existe-t-il un simple plaisir d’exister ? C’était la conviction, très débattue, d’Épicure mais aussi d’Aristote.
Entre le bonheur, le plaisir et la joie, il ne faut pas nécessairement choisir. Cependant, ces trois affects donnent naissance à des philosophies bien différentes. Une carte pour s’orienter.
Comment les rituels magnifient-ils le quotidien ? De la tasse de café à la transpiration due à une activité sportive, des mots croisés en couple à la méditation, six philosophes contemporains évoquent leur habitude la plus précieuse.
Les épreuves, les séparations, les deuils… en un mot le négatif vient-il exacerber en nous l’attachement à la vie ? Ne se sent-on jamais exister aussi intensément qu’après une traversée des ténèbres ? C’était la grande idée des romantiques, que commentent pour nous Catherine Malabou, Dorian Astor, Vincent Delecroix ou encore François Jullien.
Et si le goût de la vie était politiquement incorrect et subversif ? Autour de cette question, la poète et essayiste d’inspiration surréaliste Annie Le Brun et Philippe Mangeot, ex-militant d’Act Up Paris qui a cosigné le scénario du film 120 battements par minute, ont noué un dialogue encourageant chacun à maintenir intacte la flamme de la jeunesse et de la révolte.

Préférons nous la santé à la liberté ?

Article de André Comte Sponville, Francis Wolff, Martin Legros

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 139, juin 2020, pp. 8-13.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé, Liberté, Épidémie, Morale

Le philosophe André Comte-Sponville a brisé l’unanimité de l’opinion sur la crise du Covid-19 en relativisant sa gravité, pointant le risque que le confinement faisait peser sur l’économie et sur les libertés, et soutenant que la vie des jeunes est plus précieuse que celle des personnes âgées. Le philosophe Francis Wolff voit au contraire dans la réaction de l’humanité à cette épreuve le signe d’un progrès politique et moral. Nous avons proposé à ces deux amis de croiser le fer. Une discussion essentielle publiée initialement en version réduite sur le site et que nous livrons ici dans sa forme intégrale.

L'amour peut-il finir ?

Article de Eva Illouz, Raphaël Enthoven, Martin Legros

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 137, mars 2020, pp. 8-13.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Amour, Émotion, Affectivité

À l’heure de Metoo et de Tinder, y a-t-il encore place pour le grand amour ? Pour la sociologue Eva Illouz, qui publie “La Fin de l’Amour”, les relations sentimentales sont désormais soumises à une précarité sans précédent. Face à elle, le philosophe Raphaël Enthoven, qui vient d’adapter avec Coco Le “Banquet” de Platon en bande dessinée, oppose la permanence d’une aspiration, celle de trouver sa moitié et de réconcilier le désir et le temps. Une rencontre électrique où il est aussi question de la capacité des hommes et des femmes à s’entendre.

Philosophie en prison. Les affranchis de la pensée

Article de Michel Eltchaninoff

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 137, mars 2020, pp. 34-43.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Détenu, Philosophie, Interdit

À la maison centrale d’Arles, qui prend en charge les personnes condamnées à de longues peines, certains détenus font de la philosophie. En allant les écouter et parler avec eux, on comprend à quel point cette discipline est pour eux une source de liberté. Y aurait-il un régime carcéral de la pensée ? 

Avons-nous besoin d’admirer ?

Article de Chloé Delaume, Hourya Bentouhami, Ollivier Pourriol, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 137, mars 2020, pp. 48-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Passion, Littérature, Art, Influence sociale, Risque, Éducation, Aliénation, Réseau social, Modèle

On ne choisit pas vraiment ceux qu’on admire. Qu’il s’agisse d’un artiste, d’un professeur ou d’un aventurier, ils s’imposent à nous avec une sorte d’évidence et nous hantent – comme en témoignent Chloé Delaume, Ollivier Pourriol, Laurence Devillairs, Hourya Bentouhami, Pacôme Thiellement et Hélène Gaudy.
Et d’ailleurs, heureusement qu’il n’est pas question d’un choix rationnel ! Car l’admiration, c’est justement ce qui vient briser notre rapport instrumental au monde. Quand nous la ressentons, nous oscillons entre émancipation et aliénation. Comment ne pas nous perdre en elle ?
Si l’esprit critique et la défiance se sont généralisés, notre époque est loin d’avoir liquidé le sentiment d’admiration. Il électrise d’ailleurs les réseaux sociaux, comme le révèle la popularité de certains « influenceurs », de Squeezie à Léa Elui. Analyse du phénomène avec la sociologue Claire Balleys, et les philosophes Jean-Claude Monod, Normand Baillargeon et Gloria Origgi.
Les classiques sont partagés sur la question de l’admiration. Si Étienne de La Boétie, Emmanuel Kant ou Pierre Bourdieu s’en méfient, parce qu’ils y voient une soumission ou une comédie bourgeoise, Marc Aurèle, Thomas Carlyle ou George Orwell en font au contraire le pilier de notre éducation et une émulation vers l’excellence.
De nos jours, nul n’admire autant que Sylvain Tesson, qui est allé au bout du monde rechercher la grâce sauvage de la panthère des neiges ou qui a fait de la moto sur les traces de Napoléon. Il explique pourquoi son admiration va d’abord à ceux qui risquent leur peau.

Peut-on se mettre à la place des autres ?

Article de Alexandre Lacroix, Vittorio Gallese, Sarah Brosnan, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 135, décembre 2019-janvier 2020, pp. 44-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empathie, Émotion, Éthologie, Altérité, Perversion, Manipulation mentale, Distance, Relation d'aide, Neurologie, Racisme, Mort, Ethnologie, Psychiatre, Bénévolat

Peut-on se mettre à la place d’autrui ? Il semble bien que oui et qu’il existe trois genres d’empathie : nous devinons les pensées des autres, ressentons leurs émotions et pouvons partager leurs souffrances.

Les trois piliers de l’empathie Par Alexandre Lacroix
Vittorio Gallese : “Par les neurones miroir, nous avons un rapport direct aux autres” Par Alexandre Lacroix
L’altruisme descend-il du singe ? Par Martin Legros, Nicolas Gastineau
Sympathie pour la morale Par Martin Duru
Paul Bloom : “Les racistes sont en général des gens très empathiques” Par Alexandre Lacroix
Barbet Schroeder. Tête-à-tête avec des monstres Par Michel Eltchaninoff
Si loin, si proches Par Cédric Enjalbert

Pourquoi sommes-nous si fatigués ?

Article de Michel Eltchaninoff, Jean Dominique de Korwin, Eric Fiat, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 134, novembre 2019, pp. 44-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Fatigue, Sommeil, Vulnérabilité, Chronobiologie, Capitalisme, Infirmier

- Le temps de sommeil moyen des Français se réduit depuis plusieurs décennies. Quelles sont les causes de ce phénomène ? La technologie, le travail sur écrans ou encore le culte de la performance ? La fatigue ne devrait-elle pas nous rappeler que nous ne sommes pas des ordinateurs et que nous avons un corps ?
- Et qu’en pense la médecine ? Le spécialiste du syndrome de fatigue chronique Jean-Dominique de Korwin nous délivre son diagnostic.
- Du côté des philosophes classiques, deux camps s’opposent : certains, à l’instar d’Augustin ou de Simone Weil, considèrent que la fatigue doit être écoutée et accueillie, car elle est liée à la vulnérabilité humaine, quand d’autres veulent s’en débarrasser, comme Plotin ou Jean-Paul Sartre.
- De quels rythmes fous les humains sont-ils capables ? Un navigateur en solitaire, une infirmière de nuit, un DJ, une patiente atteinte de la maladie de Lyme et un avocat qui ne dort presque pas racontent leurs expériences, commentées par le philosophe Éric Fiat, auteur d’une Ode à la fatigue.
- Le capitalisme veut-il nous empêcher de dormir afin que nous produisions et consommions sans cesse ? L’essayiste Dalibor Frioux, la chercheuse Anna Katarina Schaffner et la journaliste scientifique Jessa Gamble répondent.
- Pour finir, nous sommes allés voir un infatigable : comment donc fait Edgar Morin pour écrire et donner des conférences partout à travers le monde, à 98 ans ?