PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 56-61.
Mots clés : Travail-Emploi, Insertion professionnelle, Travailleur social, Développement local, Économie sociale et solidaire, Entreprise solidaire d'utilité sociale, Approche systémique, Professionnalisation, Insertion par l'économique, Parcours professionnel, Qualité, Formation de formateur
Dans un contexte de renforcement des politiques d’insertion et du tout inclusion dans l’emploi, face à la segmentation des missions et responsabilités des salariés permanents de l’insertion par l’activité économique, la question de la professionnalisation des encadrants techniques n’est-elle pas un enjeu fort pour la cohérence et la qualité des parcours des salariés en insertion ?
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 41-47.
Mots clés : Travail social : Métiers, Témoignage, Travailleur social, Exclusion sociale, Insertion par l'économique, Militantisme, Rue, Marginalité
Depuis leurs origines, les sociétés tentent de progresser en humanité. Le travail social, pour sa part, essaie de suppléer les carences des organisations économiques et politiques qui laissent des personnes au bord du chemin, exclues du vivre ensemble, ignorées, abandonnées. Le témoignage que je tente d’écrire, après quarante-deux années de travail social de la rue à l’insertion par (avec) l’activité économique, veut simplement rappeler l’humain d’abord, et notre rôle de réveilleurs et d’alerte avec ces personnes, là où nous sommes. Que les dispositifs et structures soient des services encore militants.
Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 95-109.
Mots clés : Travail social : Établissements, Approche historique, Directeur d'établissement, Direction, Organisation, Adaptation, Fonction, Décision, Management, Usager, Travailleur social, État, Réseau, Établissement social et médicosocial
À partir d’une présentation historique des fonctions de direction, l’auteur analyse diverses figures du directeur, en lien avec les structures, leurs missions privilégiées et les politiques publiques. Il propose une typologie, soutenue par des tableaux comparatifs. Des tendances contradictoires laissent imaginer l’avenir tant du point de vue des usagers, de l’État que des professionnels.
La crise sanitaire de 2020 a révélé des mécanismes psychiques et sociétaux de nature adaptative, convoquant une forme d’endurance psychique inédite. Confinés de la première heure, professionnels en première ligne déplacés dans un autre établissement médico-social à qui ont été assignées de nouvelles fonctions, prérogatives ou tâches, cantonnés chez eux en télétravail, culpabilisés de ne pouvoir se sentir utiles, etc. : la multiplicité de situations a occasionné récits, témoignages et points de vue contrastés, mâtinés d’affects profonds.
Derrière les mots se logent à bas bruit les angoisses existentielles de tout un chacun ainsi que des étapes-clés du retentissement de la pandémie sur les mentalités : sidération, adaptation réactionnelle, résilience, sur-adaptation, atteinte des idéaux professionnels. Le verbatim des propos recueillis lors de divers dispositifs d’écoute esquisse un début de cartographie des préoccupations, sentiments et affects des professionnels du secteur médico-social durant les différentes phases de cette période inédite.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 51-64.
Mots clés : Travail social : Métiers, Établissement social et médicosocial, Travailleur social, Pratique professionnelle, Gestion, Crise, Direction, Foyer de vie, MAS, Foyer d'accueil médicalisé, ESAT, IME, Épidémie, Expérience, Confinement
Cet article présente des réflexions relatives aux effets de la gestion institutionnelle du confinement par une direction générale d’une association départementale. Il montre comment des représentations négatives ont pu se construire très rapidement à la suite des mesures singulières que la direction générale de l’association a prises pour gérer les conséquences du premier confinement. Les établissements du pôle « Hébergement » (foyers, FAM et MAS) se sont retrouvés, du fait du confinement des personnes qu’ils accueillent, dans un déficit de professionnels pour maintenir la continuité des activités. Pour pallier ce déficit, une cellule dite de recrutement a été instaurée par la direction générale afin d’affecter des professionnels des établissements du pôle « Accompagnement et insertion » (IME et ESAT) vers les établissements du pôle « Hébergement ». Les modalités effectives avec lesquelles les affectations ont été arrêtées ont généré chez les professionnels des épreuves concrètes qui, pour les uns comme pour les autres, se sont révélées insatisfaisantes. L’article montre en quoi les représentations sur la gestion institutionnelle de la crise sanitaire sont à considérer comme des constructions socio-cognitives contingentes liées aux expériences vécues par les différents professionnels dans le contexte de l’application des mesures du premier confinement.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 37-49.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Institution, Crise, Épidémie, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Care, Abandon, Personne handicapée, Personne âgée, SDF, Vulnérabilité, Éthique, Déontologie, Technologie numérique, Télétravail, Confinement, HCTS (Haut conseil du travail social)
Cet article vise à identifier les tensions vécues par les travailleurs sociaux confrontés à des mesures sanitaires imposées, à des institutions dans un premier temps démunies, et à des personnes en grande souffrance « oubliées » par les autorités. Une fois ces tensions identifiées, il sera utile de tenter de comprendre comment les professionnels de l’aide et du soin ont pu s’organiser et s’adapter face à cette nouvelle réalité.
De multiples exemples montrent que des pratiques de travail social ont ainsi pu être « réinventées » : aujourd’hui, l’importance de « l’aller vers », la nécessité de prendre en compte la situation de la personne ou du groupe dans sa globalité, de recentrer l’action des professionnels vers leur cœur de métier et de leur laisser prendre des initiatives apparaissent comme des évidences aux auteurs du rapport du Haut Conseil du travail social qui traite de l’impact de la crise sanitaire sur les organisations et les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux. Si ces points sont partagés, il est loin d’être certain qu’ils soient tous mis en œuvre à l’avenir. En effet, si après le premier confinement de mars et avril 2020 nombreux étaient ceux qui parlaient du monde d’après forcément différent, beaucoup aujourd’hui souhaitent plutôt revenir au monde d’avant. Cela pose la question de savoir ce que sera demain le travail social.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 100-107.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, SDF, Éducateur de rue, Errance, Rencontre, Échec, Habitat, Témoignage, Travailleur social, Accompagnement social
À partir de plus de vingt années passées dans la rue à accompagner les SDF, l’auteur rend compte d’un vécu de travailleur social en prise avec eux. Il tente de rendre compte de l’expérience impossible de la rencontre avec ce public et de comprendre comment l’errance marque chacun de façon spécifique et indélébile. L’évolution de la société modifie considérablement le public à la rue. Mais cette fonction lui semble bien mal reconnue et peu comprise.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 74-77.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Expérience, Témoignage, Récit de vie, Résilience, Travailleur social, Rencontre, Attachement, Implication personnelle, Militantisme
D’une histoire infantile d’enfants placés, l’auteur, par une parole incarnée dans un vécu élaboré en expérience, nous fait saisir un processus de résilience. Processus adossé à des rencontres avec des personnes « signifiantes », éducateurs entre autres. Devenu éducateur, cette expérience lui donne une « singularité » dans l’accompagnement d’enfants, une complémentarité avec les autres professionnels. Militant, il est engagé dans un conseil d’administration et œuvre dans les médias à faire entendre la parole de ceux qui ont cette expérience.
Article de Jérôme Beaury, Marie Claude Pépin, Alain Roucoules
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 44-63.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Témoignage, Expérience, Travailleur social, ASE, Récit de vie, Implication personnelle, Transmission, Attachement, Travail social
Ancien enfant placé, travailleur social, Jérôme Beaury a choisi d’investir son énergie et son vécu expérientiel en travaillant au sein du conseil général du Calvados. Il exerce les fonctions de directeur adjoint en charge de l’Aide sociale à l’enfance.
Dans un ouvrage, Le bal des aimants, il revient sur son histoire où s’enracine son « expérience vécue », qui alimente aujourd’hui ses assises professionnelles et son engagement. Au cours d’une interview réalisée en visio, sont abordés avec beaucoup de simplicité et d’authenticité des thèmes divers et complexes à partir de sa vie d’enfant placé et de sa trajectoire personnelle.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 26-35.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Établissement social et médicosocial, Pair aidant, Travailleur social, Formation professionnelle, Accompagnement, Expérience, Récit de vie, Transmission
Le placement d’un enfant dans un établissement médico-social, quelles qu’en soient les raisons, provoque chez lui un bouleversement qu’il va tenter d’apprivoiser tout au long de sa vie d’adulte. Du déni à l’exposition publique, de la honte à la valorisation, c’est dans une démarche personnelle ou collective qu’il va trouver des issues favorables à son épanouissement.
Une évolution du milieu médico-social et de la formation offre depuis quelques années une alternative avec la valorisation des savoirs d’expérience et la participation des anciens accompagnés à l’accompagnement de leurs pairs et aux dispositifs de formation des professionnels concernés.