PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
En Espagne, en 2004 la loi organique dite « des mesures de protection intégrale contre la violence de genre » (LOIVG) est votée. Cet article, basé sur une enquête qualitative dans l’espace judiciaire créé par cette loi, explore comment sa mise en œuvre, dans ses dimensions spectaculaires et dans ses dimensions les plus banales et ordinaires, contribue à la production d’un nouveau personnage sur la scène sociale espagnole, celui de la « femme-victime ». Cette recherche s’inscrit dans un cadre plus vaste, qui s’intéresse aux mouvements récents de transformation de l’espace social des victimes en Espagne. Un espace traversé aujourd’hui par un double mouvement : il inclut toujours plus de sujets, et il s’administre et se normalise toujours plus.
Paru dans la revue Cahiers français, n° 395, novembre-décembre 2016, pp. 55-60.
Mots clés : Justice-Délinquance, Islam, Démocratie, Banlieue, Jeune, Adolescent, Fille, Garçon, Terrorisme, Propagande, Lien social, Femme, France, Europe
L'endoctrinement islamiste d'un certain nombre de jeunes est un phénomène que connaissent, avec des intensités différentes, tous les pays occidentaux. En France, sa réception peut-être favorisée par les caractéristiques sociales de certaines banlieues et par une affirmation plus vigoureuse de la laïcité que dénoncent les islamistes. Farhad Khosrokhavar dresse une typologie des "djihadistes" européens, analyse les divers ressorts de leur engagement dans le terrorisme et insiste sur le nombre croissant de femmes parmi eux. Il explique aussi qu'il appartient aux démocraties de réactiver le lien social et de susciter de nouveaux engagements loin de la dystopie djihadiste
La déviance tient une place importante dans la recherche. En remettant en cause l’ordre social, elle interpelle les sociologues et surtout les politiques, qui font de « la lutte contre l’insécurité » l’un des thèmes récurrents des campagnes électorales. Les approches contemporaines de la déviance que nous abordons dans ce dossier s’inspirent des théories traditionnelles tout en explorant leurs angles morts, aussi bien sur le plan de sa mesure, de ses publics que de ses effets.