PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 89-105.
Mots clés : Enfance-Famille, Temps, Immigration, Couple, Famille, Interculturel, Soutien à la parentalité, Femme, Personne issue de l'immigration, Groupe d'appartenance, Repère
En appui sur des données cliniques issues de dispositifs d’écoute de jeunes filles/femmes issues de l’immigration, de dispositifs d’appui à la parentalité en situation interculturelle ou de consultations transculturelles, ce texte cherche à illustrer l’impact de l’immigration sur la perspective spatiotemporelle vécue par le couple conjugal, le couple parental et par les jeunes issus de l’immigration. Il tente de montrer que le changement de perspective spatiotemporelle impacte les liens intersexes jusqu’à la crise, parfois la violence, et la transformation identitaire et qu’il oriente le rapport au temps à l’espace et aux autres chez les jeunes issus de l’immigration. L’article finit par quelques préconisations cliniques pour accompagner les couples, les familles vers un accordage spatiotemporel qui permet l’émergence d’une tiercéité créative et confortable pour l’économie psychique de chacun et de l’ensemble.
Paru dans la revue Direction(s), n° 228, mars 2024, pp. 14-17.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Femme, Accueil de jour, Formation, Droit d'asile, Stigmatisation, Estime de soi, Confiance, Art, Toxicomanie, Alcoolisme, Écoute, Soin, Accompagnement social, Strasbourg
Strasbourg (Bas-Rhin). Depuis sa création, l'accueil de jour Femmes de paroles accorde une attention particulière aux femmes vivant avec des addictions. Aussi a-t-il participé à la Mission d'accompagnement et d'accueil addictions pour elles. A la clé ? Des formations qui infusent toujours les pratiques et une légitimité reconnue.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3313, février 2024, pp. 10-11.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Femme, Direction, Inégalité, Discrimination, Management
Près de 80 % des salariés du secteur de l’action sociale sont des femmes, et davantage si on tient compte du soin aux personnes âgées et aux jeunes enfants. Pourtant, celles-ci sont moins nombreuses que les hommes dans les postes de direction. Un phénomène qu’analyse Véronique Bayer, assistante sociale de formation initiale et sociologue.
Les auteures proposent tout au long de l’article une analyse des défis traversés par la femme au sein du couple lors de l’arrivée d’un enfant sur le plan de l’identité professionnelle. L’article se centre sur les remaniements en termes d’investissement lors de l’accueil du premier enfant et la difficile conciliation entre vie professionnelle, vie de couple, vie parentale. La société contemporaine s’éloigne des modèles anciens, engendrant des changements pour la femme et par voie de conséquence pour l’homme également. Quels remaniements identitaires s’opèrent ? Les problématiques individuelles de la femme trouvent-elles un écho dans le couple ? Le choix de l’axe de l’identité a été fait pour tenter de répondre à ces problématiques. Les auteures s’appuient sur leur pratique de psychologues et proposent une vignette clinique pour illustrer leur propos. Une grille de lecture des problématiques identitaires est proposée s’appuyant sur la théorie de Johann Jung (2015), centrée sur quatre axes majeurs : le négatif, la réflexivité, la continuité/discontinuité et la paradoxalité.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 149, 2023/4, pp. 15-35.
Mots clés : Lien social-Précarité, Genre, Inégalité, Homme, Femme, Salarié, Organisation du travail, Autonomie, Conditions de travail, Temps, Aménagement du temps
De nombreux travaux rendent compte d’inégalités persistantes entre hommes et femmes salariés sur le marché du travail. Les inégalités d’autonomie temporelle, c’est-à-dire de libertés dans l’agencement de leur temps de travail rémunéré, restent en revanche méconnues. À partir des enquêtes Conditions de travail de 2013, 2016 et 2019 et de 38 entretiens réalisés entre 2019 et 2021 auprès de salariés, cet article examine les écarts d’autonomie temporelle entre femmes et hommes et leurs déterminants. Toutes choses égales par ailleurs, une femme salariée a moins de chances qu’un homme de pouvoir modifier ses horaires de travail, s’absenter librement et ne pas subir de contrôle de présence, ce qui peut venir d’un traitement différencié sur le marché du travail ou des préférences genrées antérieures à la vie professionnelle. Toutefois, même lorsque ces différences sont contrôlées, l’autonomie des hommes et des femmes salariés évolue différemment au fil des changements familiaux et professionnels. Ces derniers tendent à encourager les mères plus que les pères à prendre en charge l’articulation famille-travail, ce qui rattache à nouveau les femmes à la sphère domestique et les hommes à la sphère professionnelle.
Article de Caroline Datchary, Cécile Charlap, Julie Jarty, et al.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 149, 2023/4, pp. 109-127.
Mots clés : Lien social-Précarité, Genre, Femme, Mère, Parentalité, Technologie numérique, Médiation, Temps, Aménagement du temps, Famille, Espace, Confinement, Télétravail, Aménagement de l'espace
Du fait de la pandémie de Covid-19, les confinements de 2020 en France ont constitué une mise à l’épreuve de l’articulation des sphères d’activité. Basé sur une enquête ethnographique par entretiens, cet article propose de mieux évaluer les relations entre technologies numériques et articulation des temps sociaux et de montrer ce que les activités médiées par le numérique produisent en termes de genre dans les familles confinées. Après avoir démontré que toute activité est transformée dès lors qu’elle est médiée numériquement, cet article s’intéresse à l’inscription spatiotemporelle des activités numérisées, ainsi qu’à l’articulation des technologies entre elles, puis met en évidence le travail invisible nécessaire pour rendre les activités de chacun et de chacune compossibles au sein du foyer confiné. Il apparaît que ce travail incombe pour l’essentiel aux femmes, que ce soit en termes d’adaptations des outils techniques, d’organisation de l’espace ou de synchronisation des temps. Les conséquences de ce travail continu sur l’articulation des sphères d’activité ainsi que sa faible soutenabilité sont, enfin, analysées.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 149, 2023/4, pp. 91-107.
Mots clés : Lien social-Précarité, Genre, Femme, Aménagement du temps, Délégation, Mode de garde, Contrat, Management
Le recours à un service prestataire est souvent motivé par la nécessité de déléguer une partie des tâches qui nous incombe. En prenant l’exemple de la garde des enfants sur le temps périscolaire, cet article montre que le recours à des agences prestataires, spécialisées dans la garde d’enfants, correspond moins à une diminution du travail domestique et parental qu’à sa transformation. Largement subventionnées par les pouvoirs publics depuis les années 1990, ces agences apparaissent comme une nouvelle façon de penser l’articulation des temps de vie pour les parents actifs de classes moyenne et supérieure. Alors que le travail domestique et parental est encore largement assigné aux mères, celles qui travaillent recourent aux services d’agences lorsqu’elles ne peuvent faire appel aux solidarités familiales. Elles investissent ce service tant comme un moyen de déléguer la garde des enfants et la salarisation des intervenantes, que comme un mode de garde dont elles peuvent moduler la forme dans le sens de leurs pratiques et de leurs valeurs éducatives. S’appuyant sur des observations réalisées en agence et des entretiens auprès de parents-clients, d’intervenantes et de responsables d’agences, cet article montre que les mères actives voient leur charge mentale et gestionnaire s’accroître puisque l’encadrement de la main-d’œuvre et l’organisation de la prestation leur reviennent.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 149, 2023/4, pp. 73-90.
Mots clés : Lien social-Précarité, Genre, Femme, Autonomie, Temps, Aménagement du temps, Jeune, Milieu rural
Cet article explore l’influence du territoire rural sur le rapport au temps des jeunes femmes de classes populaires. Il repose sur une enquête ethnographique réalisée de 2017 à 2019 auprès de 54 femmes âgées de 18 à 28 ans. Cette étude dévoile d’abord la disponibilité permanente qui leur est demandée dans les sphères professionnelle, familiale et associative. Elles expérimentent très tôt les tensions de la conciliation, en raison de traits spécifiques aux espaces ruraux : une offre de services limitée, un marché du travail peu favorable aux femmes, des coûts et des temps de transport élevés, une interconnaissance forte. Elle pointe ensuite les conséquences de cette injonction à la disponibilité. Comme elles n’ont pas la maîtrise d’un temps « pour soi », ces jeunes femmes sont moins visibles sur la scène publique locale.
Notre travail décrit l’élaboration d’hypothèses complexes concernant des vécus traumatiques précoces et chroniques chez des patients qui ont entretenu des échanges dysfonctionnels avec leur entourage et des relations nocives à leur propre corps. Ces hypothèses se sont révélées utiles pour choisir l’approche la plus adéquate à chaque phase du traitement. La parole, la relation et les approches corporelles développent tout leur potentiel thérapeutique si l’on prend soin d’évaluer comme un tout, la globalité de la personnalité du patient, ses particularités et sa situation existentielle.
Paru dans la revue Direction(s), n° 225, décembre 2023, pp. 12-13.
Mots clés : Travail social : Métiers, Directeur d'établissement, Femme, Discrimination sexuelle, Management, Diplôme, Formation, Représentation sociale, Vie privée, Genre
Autrice d'une étude sur la place des femmes dans l'encadrement dans le secteur, Véronique Bayer, directrice générale de l'Irfase, livre des résultats éloquents : les directrices cumulent les diplômes et les expériences pour légitimer leur place, sans accéder aux mêmes opportunités que les hommes.