Dossier composé de 4 articles :
Enfants placés : retour en famille, l’angle mort
Des situations disparates, des moyens insuffisants
Une transition en douceur
« Savoir distinguer les situations aiguës des difficultés chroniques »

A Strasbourg, La Loupiote offre une petite parenthèse à des familles à la rue dont la plupart ont été déboutées de leur demande d’asile. Elles y viennent dans la journée pour se reposer, se laver ou s’informer. Mais les difficultés à échanger complexifient la compréhension de chaque situation.

Durant la crise sanitaire, la Maison des familles de Grenoble a dû s’adapter, réagir, inventer pour ne surtout pas perdre le lien avec les parents et les enfants qu’elle accompagne au jour le jour. Au point de bouleverser ses pratiques. Bilan, à l’heure d’un retour à la vie normale qui ne ressemble déjà plus à l’avant.

Après une enquête de terrain longue de sept ans, l’anthropologue définit l’emprise comme un système dont les mécanismes dépassent largement la sphère privée du couple ou de la famille. Une analyse inédite qui renvoie aussi l’État à ses défaillances en matière de protection.

Créé en octobre 2018 en Auvergne, le lieu de vie La Croix des Quatre Chemins, géré par la Scop Educateurs voyageurs, propose à des adolescents placés en grande difficulté des séjours de rupture de longue durée en pleine nature. Encadrés par une équipe éducative de sept personnes aux petits soins pour eux, ils tentent, cahin-caha, de retrouver le chemin de leur vie.

Ils décident brutalement de ne plus sortir de leur chambre. En se retirant du monde, les hikikomoris déroutent leur entourage et déjouent les grilles de lecture et d’intervention classiques. Une nouvelle génération de reclus, aux frontières de l’intime et du collectif, loin d’être typiquement japonaise.

Ouvert en 2012, le service d’accompagnement pour les familles et adolescents (Safa) de La Sauvegarde du Finistère suit, à Brest et Morlaix, une centaine de mineurs à leur domicile. Grâce à des moyens renforcés, l’intervention intensive des travailleurs sociaux représente une alternative au placement, fragile mais essentielle.

Perdre un enfant est une épreuve effroyable. L’accompagnement social ne s’arrête cependant pas avec le décès du patient. Comment favoriser cette « rencontre » particulière entre une douleur insurmontable et une dimension professionnelle bienveillante ? Quelle est la nature de l’accompagnement et des actions menées afin de parvenir à percevoir les attentes des familles tout en respectant leur douleur ?

Quel pourrait être l’apport de la sociologie des rêves aux sciences sociales ? C’est ce qu’explique Bernard Lahire dans le second volume de son « Interprétation sociologique des rêves ». Une recherche inédite sur un nouveau moyen d’accès à la compréhension des déterminismes sociaux.

Dossier composé de 5 articles :
- Inceste : le grand désarroi
- Les travailleurs sociaux insuffisamment préparés pour aider les enfants
- Enfants handicapés : le « tabou des tabous »
- Briser l’omerta dans les familles aisées
- Se reconstruire après