Impliqué depuis plus de 20 ans dans l'action sociale et médico-sociale, dans des fonctions de conseiller technique ou de cadre dirigeant, mon propos sera celui d'un témoin ou d'un acteur. Ma parole n'a d'autre légitimité que celle d'une observation participante dont l'objet de recherche serait la capacité des associations à produire de la solidarité et du vivre ensemble et dont la méthodologie constructiviste n'aurait d'autre logique que celle définie par Piaget : "l'intelligence construit le monde en se construisant elle-même". Autrement dit, mes propos ne sont que la pure subjectivité d'un témoin. Tout au long de ces années, j'ai observé les évolutions de ce milieu et plus particulièrement celles qui ont eu un impact sur l'organisation du travail, la fonction de cadre, le management.

Le numéro interroge plusieurs points :
-Comment fédère-t-on une équipe ? Comment organiser la communication au sein d'une équipe ?
-Comment le "faire équipe", une fois redéfini, s'adapte-t-il dans la pratique à l'offre sociale et médico-sociale actuelle et/ou en gestation ?
-Quelles sont les nécessaires transformations du management de ces équipes, désormais différentes, dans leur nature, de ce qu'elles ont pu être précédemment ?
Le numéro propose des pistes de réflexion, des exemples, voire des solutions, pour éventuellement aider à adapter l'inévitable travail en équipe à la nouvelle donne en matière d'offre sociale et médico-sociale...

Les notions "d'être en équipe" et/ou de "faire équipe", désignent-elles des réalités à ce point différentes ? Que se joue-t-il entre les individus pour que la cohésion, le climat social, le bon déroulement du travail, apparaissent de manière plus ou moins remarquables et positives ? Et en quoi ce "faire équipe" nous permettrait un éclairage pragmatique et opératoire dans les pratiques managériales que nous déployons ?

La fabrique des professionnalités et des professionnalismes étant une question politique et culturelle centrale dans le champ, ce sont, selon nous, fondamentalement et in fine, les capacités organisationnelles à faire vivre un "professionnalisme délibéré" qui sont requestionnées.

Cet article a pour ambition de présenter et d'apprécier les effets produits par le dispositif de coaching d'équipe & d'organisation, déployé dans un contexte de fusion-absorption, auprès de cadres de l'association ARTES-les Olivettes, gestionnaire de sept établissements et services dans le secteur médico-social.

La présente contribution a pour objectif de dresser un état des lieux de la pratique de la référence et d'identifier les marges d'évolution du statut et des pratiques professionnelles et managériales de cette figure importante du paysage social et médico-social, à la faveur des évolutions du secteur, dont certaines ne manquerons pas d'impacter en profondeur les systèmes d'organisation en place et notamment le travail en équipe, dédié à l'accompagnement des personnes accueillies en ESSMS.

La posture de direction proposée amorce la question de l'innovation managériale. Pour que cette innovation puisse se développer, il faut être habité d'un certain courage managérial qui nécessite à la fois le lâcher-prise d'une certaine forme de pouvoir et l'assurance suffisante pour guider l'action. Il faut alors s'autoriser à déconstruire des années de connaissances, de réflexions managériales pour impulser de nouvelles façons d'aborder les situations, les projets et les hommes...

Quelles sont les raisons de la "libéralisation" du travail social, ainsi que les raisons qui éventuellement peuvent légitimer son refus, total ou partiel, et quels sont les avantages et inconvénients, en premier lieu pour les usagers, mais pas iniquement, des interventions en libéral ?

Cet article traite des liens entre le soutien organisationnel perçu, la dissonance émotionnelle et l'épuisement professionnel au sein du champ encore trop peu étudié de la protection de l'enfance. La recherche a deux objectifs. Le premier consiste à vérifier l'exposition aux risques psychosociaux d'une population singulière de salariés. Le second objectif est de vérifier que la perception des salariés quant au soutien de l'organisation va être significative face à l'épuisement professionnel et la dissonance émotionnelle...

L'ingénierie sociale illustre cette expertise endogène portée par les principes d'un diplôme d'état en travail social et pose la nécessité pour l'intervention sociale d'une ouverture réflexive, d'une analyse sur le sens et les finalités de ses actions afin d'affirmer et d'assumer un regard spécifique sur la réalité sociale, regard différent et complémentaire de celui posé par d'autres domaines de sciences sociales...