PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 39-60.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Travail d'équipe, Inceste, Supervision, Groupe d'appartenance, Équipe soignante, Transfert, Contre-transfert, Transmission, Rouchy (Jean Claude)
À partir d’une clinique d’analyse des pratiques et de supervision d’équipe, cette présentation se propose d’explorer les situations dans lesquelles une équipe soignante est confrontée à une confusion des espaces et des registres, entre le familial et le professionnel. Cette confusion est analysée à la lumière des rapports entre « groupes d’appartenance primaire et secondaire », selon les conceptions de Jean-Claude Rouchy, et de la dynamique singulière et propre à chaque équipe entre ces appartenances. L’auteur pose l’hypothèse que dans un certain nombre de ces situations l’histoire de la structure est marquée par un moment de confusion des espaces auquel a participé une figure d’autorité et qui s’est institué comme un organisateur psychique du travail d’équipe. À partir d’une illustration clinique, trois mouvements participant à cette confusion sont dégagés : l’effacement d’une narration des origines, l’inversion des logiques primaire/secondaire et l’incestualité.
La surprise est par essence déstabilisante et on peut penser que le thérapeute a besoin de s’en prémunir. Pourtant, il existe de bonnes surprises. Celles-ci peuvent alors ouvrir au changement. Parfois elles se manifestent dans le processus thérapeutique, sans avoir été cherchées par le thérapeute. Mais plus intéressantes sont les surprises qui s’inscrivent dans un travail spécifique. C’est ce qui est présenté dans ce texte dans une optique systémique. L’auteur rappelle d’abord la finalité et les principes des thérapies stratégiques, qui ont visé la suppression des symptômes par l’attaque de leur fonction en utilisant des interventions paradoxales. Mais il est surtout question ici de l’utilisation thérapeutique de la surprise dans une approche constructive qui se veut une ouverture à la vie émotionnelle. Celle-ci est abordée à travers des exemples cliniques, aussi bien sous l’angle de l’intersubjectivité dans la famille que sous l’angle des résonances qui peuvent s’établir entre le thérapeute et l’ensemble familial.
Cet article tente d’approcher l’échec et le sentiment d’échec qui peuvent étreindre un praticien lorsqu’un processus thérapeutique bien engagé vient à s’interrompre brutalement et définitivement. À partir d’une métaphore permettant de souligner divers enjeux métapsychologiques à l’œuvre, l’auteur centre sa réflexion théorico-clinique sur la notion psychanalytique de tache aveugle illustrée à travers deux situations familiales. Elle conclut au risque réel d’échec et de sentiment avéré de ratage, à travers la motion organisatrice de la tache aveugle d’un cadre préformé, mais non contenant.
Cet article s’intéresse aux lieux d’accueil enfants-parents, précisant l’importance de la référence à la psychanalyse dans l’élaboration des formes particulières de transfert. La notion de dispositif permet d’élaborer cet accueil du public. La spécificité du dispositif est illustrée à travers une séquence d’accueil, notamment en ce qui concerne le transfert et les modes de disponibilité de l’adulte qui accueille. L’élaboration dans l’après-coup comme condition du dispositif est présentée comme nécessaire à l’accueil de la violence pulsionnelle. La rigueur clinique et métapsychologique apparaît, finalement, comme condition pour cette pratique de « bordage » qui doit demeurer créative, suivant les modifications de la culture et la société dans laquelle elle se déploie.
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 11-24.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Objet, Médiation, Groupe thérapeutique, Transfert, Symbolique, Sens
Pour les patients ne pouvant affronter la situation transférentielle individuelle ou groupale directe, le recours à des médiations s’avère nécessaire. On distingue les médiations trouvées-créées (marionnettes, conte, photographies) et les médiations à créer (peinture, modelage, théâtre). L’auteur, spécialiste des médiations thérapeutiques et des cliniques de la création, s’intéresse plus particulièrement ici aux thérapies groupales et montre comment, dans ces groupes spécifiques, il importe de repérer et d’analyser les fonctions de l’objet médiateur autour de la diffraction transférentielle. Sur le plan thérapeutique, il est important de travailler sur les liens entre paroles et actes afin de mettre en œuvre et de différencier les étapes de la symbolisation.
Paru dans la revue Dialogue, n° 182, décembre 2008, pp. 39-55.
Mots clés : Inconscient, Transfert, Contre-transfert, Mythe, Thérapeute
Face à la densité du matériel apporté par les patients, le thérapeute de couple s'interroge en permanence sur son écoute. Passer de ce qui se dit pendant une séance à ce qui est à entendre, c'est tout un art ! L'expérience clinique montre que lorsque les thérapeutes reprennent leur note dans le cadre d'une thérapie qui dure depuis un certain temps, de travailler sur ces notes peut remettre en question la position dans le transfert et permet de découvrir que des points importants ont été laissés de côté. Les couples viennent demander au thérapeute de voir ce qui ne va pas entre eux et compromet le devenir de leur relation. Hier ils s'aimaient et ont choisi de vivre en couple, mais aujourd'hui rien ne va plus et s'ils sont là, c'est qu'ils ne voient pas comment en sortir. Dans les moments difficile d'une thérapie, la relecture à partir de certains mythes ou bien à l'aide d'oeuvres d'art ou d'auteurs est parfois le moyen de réveiller l'imaginaire pour relancer la créativité...
Paru dans la revue Dialogue, n° 178, décembre 2007, pp. 83-93.
Mots clés : Transfert, Contre-transfert, Empathie, Souffrance
L'accompagnement, le traitement, la prévention de la souffrance psychique, individuelle ou conjugale, nécessitent qu'un travail patient-thérapeute soit possible. Pour cela, s'appuyant sur la théorie analytique, l'auteur propose un "penser ensemble" qui nécessite un décalage entre la psyché du thérapeute, qui doit entendre le contenu latent de ce qui se dit, et la psyché du patient réexpérimentant son passé à partir du récit qu'il en fait et des interprétations et constructions proposées. Trois cas cliniques étayent ce travail analytique commun.