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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Désorganisation des liens familiaux et réactivation des conflits chez les aidants confrontés à la maladie… d’Alzheimer de leur mère

Article de Magalie Bonnet Llompart, Alexandra Laurent

Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 123-141.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Maladie d'Alzheimer, Aidant familial, Parenté, Conflit, Transmission, Relation d'aide, Histoire familiale, Deuil, Séparation, Souffrance psychique, Culpabilité

Prendre soin d’un parent souffrant de la maladie d’Alzheimer place l’ensemble de la famille dans des circonstances complexes et difficiles. Cet article s’emploie à comprendre comment la maladie d’Alzheimer vient convoquer l’histoire familiale, ses conflits et ses traces du négatif, perturbant à la fois les liens familiaux et l’inscription des proches dans leur rôle d’aidant. Les auteures rendent compte d’entretiens cliniques à visée de recherche menés auprès d’une fratrie de quatre sœurs confrontées à la dépendance de leur mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. À partir d’une analyse phénoménologique, elles montrent l’importance de la désorganisation des liens familiaux et la réactivation des conflits dans l’organisation concrète des aidants autour du parent malade. Les enfants confrontés à la maladie grave d’un parent doivent non seulement réaliser un travail d’acceptation de la maladie, mais aussi réélaborer l’histoire familiale ainsi réactivée.

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Violences conjugales et angoisses de perte d’objet

Article de Laure Razon

Paru dans la revue Dialogue, n° 227, mars 2020, pp. 143-158.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Couple, Séparation, Psychanalyse, Perte, Objet, Anxiété, Narcissisme

La problématique de la séparation est inhérente aux violences conjugales. Le couple se fonde sur le fantasme : être tout pour l’autre et que l’autre soit tout pour soi ou tout à soi. Le choix du conjoint est massivement narcissique et s’associe à des angoisses d’effondrement du Moi. L’hypothèse présentée dans l’article est que l’objet premier fut probablement insuffisamment sécurisant et constitué pour que le sujet puisse s’en séparer sans crainte d’un effondrement psychique. Cette fragilité expliquerait l’absence d’intériorisation de l’objet absent et donc un défaut de symbolisation. Dans ce contexte, l’emprise serait une tentative de négociation et d’apaisement des angoisses de perte de l’objet premier. Ainsi, les difficultés liées à la séparation dans le couple s’articuleraient à l’angoisse de perte d’objet.

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Quand les difficultés de séparation psychique altèrent la rencontre de l’autre

Article de Elisabeth de Barbanson Bourbier

Paru dans la revue Dialogue, n° 227, mars 2020, pp. 57-73.

Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Thérapie de couple, Conjoint, Narcissisme, Altérité, Conscience de soi, Inconscient, Séparation, Psychisme, Souffrance psychique

Cet article se propose d’éclairer les processus inconscients mobilisés dans la thérapie analytique du couple. Ceux-ci se centrent autour de deux axes : le pôle narcissique du lien et le pôle objectal du lien. Dans chacun de ces axes, la réflexion de l’auteur s’oriente sur les effets dans le couple des difficultés de séparation, de différenciation, de subjectivation et s’alimente de vignettes cliniques. La compréhension des difficultés de séparation psychique explique l’altération dans la rencontre de l’autre. L’article propose un éclairage sur le dispositif de thérapie en couple et son bénéfice.

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Être en couple et/ou être soi. Se séparer pour faire couple

Article de Monique Dupré La Tour

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 17-33.

Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Tiers, Expérimentation, Relation femme-homme, Thérapie de couple, Psychisme, Séparation, Personnalité, Norme sociale, Narcissisme, Mode de vie, Cohabitation

Pour vivre en couple et rester soi, un écart entre les conjoints est nécessaire. La vie actuelle, quand le tiers est peu ou mal intériorisé, permet aux couples de vivre selon des situations sociales différentes – et variables dans le temps. Parmi celles-ci, la non-cohabitation. Un exemple clinique montre les étapes par lesquelles sont passés les conjoints d’un jeune couple au cours de la thérapie, de la vie en groupe à la non-cohabitation. Quand ils se séparent, ce n’est pas pour se séparer, mais pour expérimenter une relation conjugale pouvant les conduire à un couple psychique dans lequel chacun peut se sentir exister. L’article montre comment ces étapes leur ont permis d’approfondir et de transformer leur relation.

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« Cette semaine, je garde papa ». Dans les séparations dites sereines : quelle charge imaginaire et réelle pour l’enfant ?

Article de Léa Sand

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 35-51.

Mots clés : Enfance-Famille, Divorce, Séparation, Garde alternée, Silence, Culpabilité, Déni, Maintien du lien, Psychanalyse, Rupture, Haine

À partir de son écoute de psychanalyste avec des enfants et des adultes, l’auteure s’interroge quant aux aménagements nouveaux de la répartition du temps et des espaces entre les parents séparés et désireux de préserver le lien avec leurs enfants. D’une part, les discours banalisent la séparation en s’appuyant sur une réalité statistique qui témoigne de la fréquence des divorces, d’autre part ils tentent d’atténuer les effets mortifères sur les enfants en déniant la réalité du changement, quel que soit l’aménagement spatio-temporel de la nouvelle configuration familiale. L’enfant est souvent appelé à faire allégeance au fantasme de la continuité, en dépit de la rupture ; à charge pour lui d’assumer la mort d’un projet familial, dans le travail de deuil de la famille.

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De la séparation à la rupture ?

Article de Karine Marteau Fassel

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 113-132.

Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Conflit, Couple, Divorce, Magistrat, Garde alternée, Séparation, Maintien du lien, Fratrie, Grands-parents, Intérêt de l'enfant

Lorsque le couple se sépare, les liens se distendent mais ne sont pas immédiatement rompus. En effet, la séparation effective se trouve retardée pour diverses raisons : d’abord parce que l’un des époux – voire les deux – peut ne pas vouloir, au regard de convictions personnelles, envisager de rompre le lien conjugal ; ensuite parce que les époux peuvent se trouver confrontés aux lenteurs d’une procédure de divorce ; enfin – et plus généralement – parce que la séparation passe aussi par le retour à l’autonomie financière et patrimoniale, imposant à chacun de décider du partage des biens acquis pendant la vie commune. S’agissant des enfants communs, le législateur de 2002 a limité les effets de la rupture du couple parental en tenant l’enfant éloigné des conflits et des bouleversements engendrés par la désunion de ses parents, consacrant ainsi la notion de coparentalité, et ce dans l’intérêt des enfants. Au-delà, il s’agit également de garantir à l’enfant le maintien des liens qu’il a pu entretenir jusqu’à présent avec chaque composante de son entourage familial (frères et sœurs, grands-parents).

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Transformer l’héritage du passé traumatique après un génocide : l’étayage sur la photographie dans le processus de symbolisation et d’historicisation

Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.

Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille

La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.

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Séparation impossible, sinon radicale

Article de Malika Mansouri

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 75-89.

Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Séparation, Radicalisation, Histoire familiale, Traumatisme, Identification, Psychanalyse

Lesdits « radicalisés » ne sont pas exceptionnels. Ce sont principalement des adolescents dont la complexité des trajectoires individuelles et familiales peut entraver la nécessaire séparation d’avec l’enfance pour se construire un devenir adulte. La clinique nous fait découvrir la multiplicité des stratégies possibles de l’adolescent prisonnier de ce dilemme. L’article analyse le cas d’une jeune fille aux prises d’un héritage familial traumatique et de sa propre régression archaïque, qui tente une séparation physique avec le vœu inconscient de parvenir à se séparer enfin psychiquement. Mais les séparations physiques, même radicales, ne favorisent, au contraire, que séparation sans séparation.

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Approche clinique en dispositif de placement externalisé. Promouvoir la séparation psychique sans séparation physique : une gageure ?

Article de Gaëlle Picoche, Emmanuelle Bonneville Baruchel

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 53-74.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, ASE, Approche clinique, Évaluation, Placement, Séparation, Famille

Le présent article concerne un dispositif particulier de placement pour les mineurs pris en charge par les services départementaux de l’Aide sociale à l’enfance, le dispositif de placement dit « externalisé ». Fondé sur des expériences cliniques de terrain auprès des familles et des intervenants élaborées dans le cadre d’une recherche universitaire, cet article propose un modèle de ce dispositif dans lequel une approche et une intervention cliniques peuvent s’articuler aux approches et interventions éducatives et sociales. Il vise aussi à présenter certaines conditions et certaines des limites du dispositif. Il met l’accent sur la nécessité de l’évaluation initiale, continue et pluridisciplinaire, incluant l’approche clinique, afin de travailler l’indication de ce dispositif qui ne peut convenir à toutes les problématiques familiales.

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Naissance abîmée : entre mise au monde et mise à mort

Article de Delphine Bonnichon

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 137-152.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Fantasme, Maladie, Enfant malade, Soin, Équipe soignante, Séparation, Relation enfant-parents, Enfant handicapé, Perte, Relation enfant-mère

L’article interroge les résonances interfantasmatiques dans le lien mère-enfant induites par une maladie incurable chez le bébé et leur infiltration dans le lien famille-soignants. Dans le cadre d’une recherche clinique, l’auteur retrace les étapes traversées avec une mère dont l’enfant est malade. Les soins butent sur une pré-ambivalence favorisant une prégnance des fantasmes sadiques et meurtriers dans le lien primaire. Ces affects et fantasmes se retrouvent du côté des soignants, colorant le lien aux familles accompagnées. Identifier ces enjeux intersubjectifs, comprendre ce que sollicitent la maladie de l’enfant et les soins engagés semble indispensable pour s’ajuster aux besoins de l’enfant, du groupe-famille et du groupe soignant dans leurs intrications.

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