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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 21 à 30 sur un total de 64

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Être en couple et/ou être soi. Se séparer pour faire couple

Article de Monique Dupré La Tour

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 17-33.

Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Tiers, Expérimentation, Relation femme-homme, Thérapie de couple, Psychisme, Séparation, Personnalité, Norme sociale, Narcissisme, Mode de vie, Cohabitation

Pour vivre en couple et rester soi, un écart entre les conjoints est nécessaire. La vie actuelle, quand le tiers est peu ou mal intériorisé, permet aux couples de vivre selon des situations sociales différentes – et variables dans le temps. Parmi celles-ci, la non-cohabitation. Un exemple clinique montre les étapes par lesquelles sont passés les conjoints d’un jeune couple au cours de la thérapie, de la vie en groupe à la non-cohabitation. Quand ils se séparent, ce n’est pas pour se séparer, mais pour expérimenter une relation conjugale pouvant les conduire à un couple psychique dans lequel chacun peut se sentir exister. L’article montre comment ces étapes leur ont permis d’approfondir et de transformer leur relation.

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« Cette semaine, je garde papa ». Dans les séparations dites sereines : quelle charge imaginaire et réelle pour l’enfant ?

Article de Léa Sand

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 35-51.

Mots clés : Enfance-Famille, Divorce, Séparation, Garde alternée, Silence, Culpabilité, Déni, Maintien du lien, Psychanalyse, Rupture, Haine

À partir de son écoute de psychanalyste avec des enfants et des adultes, l’auteure s’interroge quant aux aménagements nouveaux de la répartition du temps et des espaces entre les parents séparés et désireux de préserver le lien avec leurs enfants. D’une part, les discours banalisent la séparation en s’appuyant sur une réalité statistique qui témoigne de la fréquence des divorces, d’autre part ils tentent d’atténuer les effets mortifères sur les enfants en déniant la réalité du changement, quel que soit l’aménagement spatio-temporel de la nouvelle configuration familiale. L’enfant est souvent appelé à faire allégeance au fantasme de la continuité, en dépit de la rupture ; à charge pour lui d’assumer la mort d’un projet familial, dans le travail de deuil de la famille.

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Transformer les violences de père en fils

Article de Nathalie de Kernier

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 151-168.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence, Relation enfant-père, Psychanalyse, Adolescent, Complexe d'Œdipe

Cet article montre comment la non-élaboration du processus d’adolescence peut se faire sentir chez l’adulte, surtout quand il devient parent et que son enfant devient adolescent. À partir des notes prises juste après chaque séance dans un cadre de soins, l’auteur retrace ici la cure-type d’un homme d’une quarantaine d’années, dont l’adolescence du fils réveille des traumas en lien avec sa relation à son propre père violent, jusqu’alors impensés. La cure permet une transformation des traumas et une reprise du conflit œdipien et favorise une évolution qui peut se résumer par un assouplissement de l’imago paternelle allant de pair avec une position de père plus assurée et des liens père-fils plus consistants.

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Des hommes devenant pères

Article de Romuald Jean Dit Pannel, Raphaël Riand

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 133-149.

Mots clés : Enfance-Famille, Père, Nourrisson, Paternité, Crèche, Groupe de parole, Psychanalyse, Périnatalité, Relation enfant-parents, Relation familiale, Identité

La grossesse (psychique) des pères interroge les capacités psychiques de l’homme devenant père à se saisir fantasmatiquement d’un corps (psychique) pour trois. Le père pré-œdipien est potentiellement un co-acteur dans une co-construction à trois. Si la place des pères auprès de leur bébé et auprès de leur conjointe devenant mère reste socialement à légitimer, les groupes de parole de pères peuvent être un cadre d’étayage à la paternalisation. S’appuyant sur leur expérience, les auteurs articulent leur réflexion autour de trois axes principaux développés lors d’un groupe de pères en crèche : l’établissement et la légitimité des premiers liens père-mère-bébé, le désir et le tabou d’un sein paternel nourricier de la triade, l’accouchement du père, d’une (id)entité père-mère-bébé.

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De la séparation à la rupture ?

Article de Karine Marteau Fassel

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 113-132.

Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Conflit, Couple, Divorce, Magistrat, Garde alternée, Séparation, Maintien du lien, Fratrie, Grands-parents, Intérêt de l'enfant

Lorsque le couple se sépare, les liens se distendent mais ne sont pas immédiatement rompus. En effet, la séparation effective se trouve retardée pour diverses raisons : d’abord parce que l’un des époux – voire les deux – peut ne pas vouloir, au regard de convictions personnelles, envisager de rompre le lien conjugal ; ensuite parce que les époux peuvent se trouver confrontés aux lenteurs d’une procédure de divorce ; enfin – et plus généralement – parce que la séparation passe aussi par le retour à l’autonomie financière et patrimoniale, imposant à chacun de décider du partage des biens acquis pendant la vie commune. S’agissant des enfants communs, le législateur de 2002 a limité les effets de la rupture du couple parental en tenant l’enfant éloigné des conflits et des bouleversements engendrés par la désunion de ses parents, consacrant ainsi la notion de coparentalité, et ce dans l’intérêt des enfants. Au-delà, il s’agit également de garantir à l’enfant le maintien des liens qu’il a pu entretenir jusqu’à présent avec chaque composante de son entourage familial (frères et sœurs, grands-parents).

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Transformer l’héritage du passé traumatique après un génocide : l’étayage sur la photographie dans le processus de symbolisation et d’historicisation

Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.

Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille

La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.

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Séparation impossible, sinon radicale

Article de Malika Mansouri

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 75-89.

Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Séparation, Radicalisation, Histoire familiale, Traumatisme, Identification, Psychanalyse

Lesdits « radicalisés » ne sont pas exceptionnels. Ce sont principalement des adolescents dont la complexité des trajectoires individuelles et familiales peut entraver la nécessaire séparation d’avec l’enfance pour se construire un devenir adulte. La clinique nous fait découvrir la multiplicité des stratégies possibles de l’adolescent prisonnier de ce dilemme. L’article analyse le cas d’une jeune fille aux prises d’un héritage familial traumatique et de sa propre régression archaïque, qui tente une séparation physique avec le vœu inconscient de parvenir à se séparer enfin psychiquement. Mais les séparations physiques, même radicales, ne favorisent, au contraire, que séparation sans séparation.

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Dire les recompositions familiales...

Article de Augustin Givord Bartoli

Paru dans la revue Santé mentale, n° 237, avril 2019, pp. 14-19.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille recomposée, Modèle familial, Enfant, Approche clinique, Langage, Parenté, Filiation, Fratrie, Beau-parent, Cadre thérapeutique

Dans les familles recomposées, les termes fleurissent pour désigner beaux-parents, demi-frères/sœurs... Transgressent-ils la loi symbolique de la filiation ou sont-ils une marque du temps ? Réflexion sémantique sur les modèles familiaux contemporains

Une approche philosophique de la vulnérabilité. A l'écoute d'une "toute petite fille"

Article de Noëlle Portets, Jean François Dupeyron

Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 37-43.

Mots clés : Enfance-Famille, Vulnérabilité, Féminisme, Éthique, Care, Philosophie, Enfant, Film

Une approche féministe nous amènera à questionner le concept de vulnérabilité dans son lien à celui d'autonomie et d'autosuffisance, en le situant dans un contexte social, économique et politique contemporain. De la lecture de plusieurs auteurs sur cette thématique, nous ferons émerger notre hypothèse : elle sera de considérer que la vie tient d'une tension constante entre d'agir et vulnérabilité, exposition à la blessure et normativité. Afin d'expliciter cette approche, nous suivrons une histoire : celle d'une "toute petite fille" (La Pivellina), de Patti, qui va accueillir cette enfant en situation de vulnérabilité, et de son entourage. Dans cette situation se trouvent mis en pratique un accueil, une éthique du care, à l'écoute d'une l'enfant, dans un moment donné de son histoire. Puis nous conclurons par des propos du philosophe Jean-François Dupeyron s'attachant à penser les liens entre enfant "tendre" et vulnérabilisation.

Plaidoyer pour une fonction pare-excitante dans les soins aux bébés et aux jeunes enfants

Article de Isabelle Abadie

Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 94-99.

Mots clés : Enfance-Famille, Vulnérabilité, Maternage, Trouble du comportement, Professionnel de l'enfance, Éducation, Stimulation, Nourrisson, Jeune enfant, Précocité, Émotion, Psychologie du développement, Parentalité

D'une façon générale, les professionnel(le)s de la petite enfance constatent une augmentation des manifestations (voire difficultés) comportementales chez de jeunes enfants agités, énervés, au sommeil fragile, difficiles à canaliser du point de vue éducatif. Dans le même temps, nous observons, au sein de familles dites "ordinaires", c'est-à-dire sans psychopathologie parentale, des modifications dans les pratiques de maternage et d'éducation. La tendance est celle d'une grande stimulation des bébés de la part de parents, peut-être soucieux du bon développement et de la précocité des nourrissons, et sûrement très désireux de faire au mieux dans une relation source d'un grand plaisir auprès d'enfants fortement investis. Notre propos est de souligner que si l'excitation psychique est consubstantielle de la rencontre avec la vie, elle peut être source de vulnérabilités en lien avec des défauts de mise en place d'une fonction pare-excitante. Il semble que les parents soient soumis à des messages paradoxaux qui influent sur les modes de maternage.

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