PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Le Housing First (HF), ou « Logement d’abord », se développe à Bruxelles depuis quelques années pour reloger et accompagner les personnes sans abri les plus vulnérables. Cependant, ce modèle est fragilisé parce que les logements ne sont accessibles qu’au travers d’une négociation avec les acteurs du logement social, permettant à ceux-ci de faire prévaloir leurs réalités et points de vue. L’article met en valeur le rôle des « responsables-logement » au sein des équipes HF, et plaide pour un véritable engagement de la part des acteurs du logement social, indispensable au développement du HF.
Le « Logement d’abord » est un dispositif permettant à des personnes sans-abri souffrant de pathologies psychiatriques et d’addictions d’accéder à un logement autonome sans avoir à franchir les étapes classiques de l’insertion par e logement et à prouver leur capacité à habiter. Il prévoit de faire appel à des travailleurs pairs ayant un vécu de la rue et faisant la médiation entre les locataires et les partenaires de l’action sociale et de la santé. Ce dispositif a fait ses preuves, mais a aussi montré quelques limites qui nécessitent de bousculer les représentations et la culture professionnelle des travailleurs sociaux.
Cet article a pour objectif de remettre en question une partie du discours professionnel au cœur de l’accompagnement des personnes sans logement. Nous interrogeons celui qui expliquerait le non-accès au logement de droit commun, en considérant cet échec comme le résultat d’une trajectoire individuelle. Il se fonde sur une logique d’accès par paliers qui fixe le logement comme une fin de parcours. Pour justifier cette sélection, nous émettons l’hypothèse qu’un discours professionnel se fabrique au service d’une logique artificielle, éducative ou économique par exemple, et que cette logique permettrait d’expliquer une incapacité temporaire d’habiter, et de fait, de confirmer un besoin d’apprendre à se loger. Sa forme la plus dure appartient au domaine de la prévision. L’accès (in extenso le non-accès) devient par conséquent un objet construit sans fondement sociologique. Nous proposons donc de déconstruire le principe d’un accompagnement social préparant au logement, d’abord en le distinguant du rétablissement des droits à partir d’une situation de non-recours aux droits (Warin, 2010), puis en isolant son discours intrinsèque et en l’admettant comme échangeable. Autrement dit, il s’agit de l’envisager comme un partage d’expérience fondé autant sur le pouvoir d’agir des personnes que sur celui des professionnels : une forme de distribution équitable de la parole d’expérience.
A la suite des deux premiers numéros rendant compte des principaux enjeux relatifs au mal-logement dans les Outre-mer en général, puis dans les territoires de Mayotte, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie, nous proposons dans cette troisième livraison de notre revue un éclairage ciblé sur la situation des Antilles. Au-delà leur diversité, les territoires ultra-marins ont en commun l’ampleur et la spécificité des situations de mal-logement qui s’y expriment et de se heurter aux limites des politiques publiques qui y sont déployées. Essentiellement portée par la construction de logements, l’intervention publique mérite aujourd’hui d’être profondément renouvelée et réinvestie dans sa dimension sociale et environnementale. Un changement de regard s’impose pour enfin développer une politique soucieuse des modes de vie, des aspirations et des savoir-faire des populations ultra-marines.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 233, janvier-mars 2020, pp. 6-59.
Mots clés : Territoire-Logement, Démographie, Pauvreté, Logement, Habitat, Logement social, Hébergement, Besoin, Politique, État, Collectivité territoriale, Politique de la ville, Errance, SDF, Mineur isolé, Mineur isolé étranger, Logement insalubre, Mode de vie, Mayotte
A la suite d’un premier numéro rendant compte des principaux enjeux relatifs au mal-logement dans les Outre-mer en général, nous proposons dans cette nouvelle livraison de notre revue un éclairage ciblé sur trois territoires ultra-marins : Mayotte, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Au-delà leur diversité, les territoires ultramarins ont en commun l’ampleur et la spécificité des situations de mal-logement qui s’y expriment et de se heurter aux limites des politiques publiques qui y sont déployées. Essentiellement portée par la construction de logements, l’intervention publique mérite aujourd’hui d’être profondément renouvelée et réinvestie dans sa dimension sociale et environnementale. Un changement de regard s’impose pour enfin développer une politique soucieuse des modes de vie, des aspirations et des savoir-faire des populations ultramarines.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 233, janvier-mars 2020, pp. 83-98.
Mots clés : Territoire-Logement, Statut juridique, Précarité, Logement, Logement social, Besoin, Politique, Habitat, SDF, Squat, Mode de vie, Nouvelle Calédonie
A la suite d’un premier numéro rendant compte des principaux enjeux relatifs au mal-logement dans les Outre-mer en général, nous proposons dans cette nouvelle livraison de notre revue un éclairage ciblé sur trois territoires ultra-marins : Mayotte, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Au-delà leur diversité, les territoires ultramarins ont en commun l’ampleur et la spécificité des situations de mal-logement qui s’y expriment et de se heurter aux limites des politiques publiques qui y sont déployées. Essentiellement portée par la construction de logements, l’intervention publique mérite aujourd’hui d’être profondément renouvelée et réinvestie dans sa dimension sociale et environnementale. Un changement de regard s’impose pour enfin développer une politique soucieuse des modes de vie, des aspirations et des savoir-faire des populations ultramarines.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 233, janvier-mars 2020, pp. 60-82.
Mots clés : Territoire-Logement, Statut juridique, Précarité, Politique, Habitat, Logement, Logement insalubre, SDF, Hébergement temporaire, Logement social, Besoin, Mode de vie, Polynésie française
A la suite d’un premier numéro rendant compte des principaux enjeux relatifs au mal-logement dans les Outre-mer en général, nous proposons dans cette nouvelle livraison de notre revue un éclairage ciblé sur trois territoires ultra-marins : Mayotte, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Au-delà leur diversité, les territoires ultramarins ont en commun l’ampleur et la spécificité des situations de mal-logement qui s’y expriment et de se heurter aux limites des politiques publiques qui y sont déployées. Essentiellement portée par la construction de logements, l’intervention publique mérite aujourd’hui d’être profondément renouvelée et réinvestie dans sa dimension sociale et environnementale. Un changement de regard s’impose pour enfin développer une politique soucieuse des modes de vie, des aspirations et des savoir-faire des populations ultramarines.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 231, juillet-septembre 2019, pp. 4-120.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Logement social, Adulte en difficulté, Femme, Homme, Personne âgée, Immigré, Veuvage, Jeune, SDF, Famille monoparentale, Isolement, Rupture, Conditions de vie, Précarité, Non-recours, Politique, Innovation sociale
« Monorésidentialité » ? Monohabitants ? Ménages unipersonnels ? Isolés ? Personnes seules ? Ménages solos ? Différents termes et notions sont requis pour désigner une réalité démographique devenue aujourd’hui majoritaire, celle des ménages d’une seule personne. […] Ce phénomène n’est pas récent et apparaît comme l’une des composantes principales de l’évolution sur le long terme de la taille moyenne des ménages. La nouveauté réside cependant dans le fait qu’il gagne en ampleur et rend très problématique la distorsion croissante entre les besoins de « petits logements » et l’offre disponible. Cette distorsion peut être interprétée dans de nombreuses agglomérations comme l’une des causes principales du mal-logement. […]