PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 126-134.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Mobilité géographique, Sociabilité, Vieillissement, Habitat, Enquête, Santé, Autonomie, Transport, Midi Pyrénées
Le déplacement des sujets vieillissants est un indicateur d’autonomie, un opérateur de la culture domestique et la médiation obligée de l’accès au « marché du 3e âge », mais aussi facteur de la validation de soi comme concitoyen à part entière. Une enquête confirme les effets de l’avancée en âge sur la réduction des déplacements, mais un usage fréquent de l’automobile dans les jeunes générations de retraités permet d’entretenir plus long-temps la sociabilité, de conforter l’ouverture sur le monde et offre l’engagement dans des formes du vieillir ancrées dans l’autonomie.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 112-120.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Prostitution, Protection de l'enfance, Prévention, Empowerment, Dispositif, Médiation, Art
L’article présente un dispositif innovant de prévention de la prostitution juvénile dans un foyer d’action éducative. Il permet à des adolescentes placées de devenir des actrices de prévention. Elles ont mis en œuvre une démarche et une cohésion de groupe pour aider et informer d’autres jeunes à ce sujet. Cette modalité particulière de prévention donne la possibilité de travailler et d’accompagner par la suite leurs situations singulières. Cela permet également de développer leur pouvoir d’agir.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 103-111.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Trouble du comportement, Incasable, Accompagnement, Traumatisme, Attachement, Placement, Enfant placé, Peur, Pratique professionnelle, Sécurité, Psychothérapie institutionnelle, Protection de l'enfance, Résilience
Cet article propose un modèle de compréhension des comportements déroutants des enfants placés, de leurs parcours de placement émaillés de ruptures, de leurs difficultés relationnelles avec les professionnels. Articulant des connaissances complémentaires issues de la psychanalyse, des travaux sur le psychotraumatisme et l’attachement, il suggère des pistes pour l’accompagnement de ces enfants en « situation d’incasabilité » et soutient la nécessité de penser des dispositifs et réponses institutionnelles pertinents pour ces enfants « polytraumatisés »
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 91-97.
Mots clés : Travail-Emploi, Management, Organisation du travail, Émotion, Socialisation, Conditions de travail, Concurrence, Individu, Rentabilité, Risques psychosociaux, Souffrance psychique
La modernisation managériale se caractérise par une focalisation sur l’humain, sur la personne au détriment du respect de la professionnalité. Elle crée une atomisation du monde du travail où la mobilisation d’un certain type d’émotions vise à conformer la subjectivité des salariés aux objectifs des directions et à leur rationalité économique. Les collectifs informels de salariés ont été déstabilisés et ont fait place à une compétition effrénée où chacun cherche à tirer du travail le maximum de récompenses personnelles et de satisfaction narcissique.
Avec certains sujets, l’analyste ou le psychothérapeute ressent un vide dans le contre-transfert, consistant en une hallucination négative qui intervient en miroir du travail du négatif chez le patient. Ce contre-transfert rend compte des modalités transférentielles de ce patient, ainsi que d’un trouble limite de la subjectivation relié à une défaillance du miroir interne. Ce miroir interne est alors recherché au dehors, au sein du transfert, mais il l’est aussi à un niveau « transitionnel » dans des prothèses.
Une situation d’urgence en CMPP. Le lâcher-prise du soignant permet, quand cela le nécessite, d’accueillir l’événement là où celui-ci se produit pour en faire un moment clinique agi qui s’inscrit dans le parcours de soin dans un projet de symbolisation. Cela passe par l’événement devenu scénographie temporo-spatiale, véritable médiation dans le suivi des populations d’enfants et de familles présentant des inorganisations identitaires, empêchés de latence.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 40-46.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur de jeunes enfants, Créativité, Corps, Jeune enfant, Émotion, Affectivité, Formation professionnelle, Atelier, Éveil, Culture, Rencontre
La broyeuse économique voudrait nous faire accroire que la vie c’est froid comme un écran tactile. Que nos missions de travailleur·ses du médico-social seraient comptables. Foin de nos émotions, ça nous ferait perdre de l’argent. Nos émotions sont vivantes et partageables. Elles nourrissent nos pratiques des liens si on se donne la peine de leur redonner du temps conté (et pas compté) et de l’espace. Pousser les murs, c’est comme faire pousser des graines d’utopie.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 22-30.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Médecine, Littérature, Corps, Socialisation, Guerre, Vocation, Émotion
La publication récente de deux « inédits » de Céline permet de soutenir que le goût de la médecine lui vint selon le précipité suivant provoqué par sa participation à la Grande Guerre et à ses suites : rompre avec ses dispositions premières ; se gaver des humeurs des corps suppliciés, à commencer par le sien ; se voir inculquer la médecine sur le tas, au sens premier du terme.
Article de Nicolas Journet, Jean Marie Pottier, Béatrice Kammerer, et al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 366, mars 2024, pp. 37-78.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Société, Évolution, État, Capitalisme, École, Liberté, Travail, Couple, Genre, Utopie
« Du passé faisons table rase… le monde va changer de base » : si la prophétie d’Eugène Pottier, l’auteur de L’Internationale, a fait long feu au 20e siècle, elle ne tombe plus dans l’oreille d’un sourd au 21e. La menace d’un effondrement des sociétés modernes, du fait même de leur développement, remet en selle la critique radicale de leurs institutions, de leurs activités productives et des rapports sociaux qui en découlent. Mais est-il possible de vivre sans État, sans police, sans écoles, sans frontières, sans travail, sans argent, sans famille, et surtout sans pétrole ?
Les auteurs qui ont accepté de répondre à ces questions et à quelques autres encore en sont tous convaincus. Que les remèdes soient vraiment meilleurs que le mal reste à démontrer.
Article de Isabelle Basset, Barbara Eliask, Garance Debergue
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 408, janvier-février 2024, pp. 53-58.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, MAS, Danse, Projet, Culture, Art
C’est une expérience singulière qui nous est présentée, celle d’ouvrir les portes d’une maison d’accueil spécialisée à une résidence de danse contemporaine. Si la sensorialité de la danse a permis d’engager une rencontre avec des adultes souffrant de lourds handicaps psychiques, le regard poétique des artistes a aussi fait évoluer celui des professionnels, transformant les mouvements stéréotypiques en gestes créatifs et esthétiques… Mais, au-delà de la réalisation de ce projet, c’est aussi de la trace qu’il laissera et de ses transformations dont il est question ici. Témoignage.