PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 60, décembre 2005, pp. 108-115.
Mots clés : Pauvreté, Précarité, Souffrance psychique, Accompagnement social, Image de soi, Jeune en difficulté, Adulte en difficulté, Exclusion sociale, Rupture, Soin, Estime de soi, Santé mentale, Travail social, Travailleur social, Relation soignant-soigné, Prise en charge, Intervention sociale, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Paru dans la revue Enfances et psy, n° 28, pp. 140-156.
Mots clés : Élève, Sanction, Estime de soi, Narcissisme, Motivation, École, Enseignement supérieur
A partir d'une enquête réalisée sur des personnes ayant repris leurs études après un parcours scolaire décevant ou mal orienté et parvenant à obtenir au minimum un diplôme de l'enseignement supérieur, l'article montre les ressorts qui leur ont permis de réussir. Leur entourage les déclarait incapables, nuls, inaptes aux études. Pourtant ces élèves sont parvenus à obtenir des diplômes à Bac +4 par une mise en oeuvre de conditions sociales et de dynamiques affectives.
Pendant au moins deux siècles, l'essentiel du conflit dans les sociétés modernes aura porté sur les inégalités économiques. Depuis les deux ou trois dernières décennies, au contraire, il s'organise au premier chef à partir de la question dite de la reconnaissance : qu'il s'agisse du genre, des minorités ethniques, culturelles ou religieuses, de la sexualité, mais aussi des conflits économiques eux-mêmes, tout le monde veut d'abord voir reconnue et respectée son identité, individuelle et/ou collective. Sans cette reconnaissance, qui fournit les bases de la dignité et de l'estime de soi, nous ne saurions vivre. Mais identité, respect et reconnaissance peuvent-ils se produire et se distribuer de la même manière que les biens économiques ? Sont-ils même susceptibles d'être distribués de manière égale ? Ces questions sont, aux états-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne, au coeur des débats les plus aigus de la philosophie morale et politique contemporaine et aussi au coeur des luttes sociales bien concrètes pour la reconnaissance, évidemment. Ce numéro, qui accueille certains des principaux protagonistes du débat, y fournit une solide introduction. Mais, au-delà, sont esquissées ici des reformulations inédites qui proposent, dans le sillage de Hegel, d'Arendt et de Marcel Mauss, de lier étroitement l'interrogation sur la reconnaissance à la question du don agonistique. Le don n'est-il pas en effet le moyen par lequel s'opère la reconnaissance de l'autre, à la fois dans son altérité et dans son identité ? Par lequel on mesure sa valeur ? Et, réciproquement, être reconnu, n'est-ce pas être reconnu comme un donateur généreux, que ce soit de son temps, de son énergie, de ses talents ou de son travail ? Et n'est-ce pas également à ce titre qu'on est susceptible d'être estimé et de s'estimer soi-même ?