Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 201 à 210 sur un total de 219

Votre recherche : *

Des intervenants sociaux en milieu rural au cœur des espaces de vie et au contact de leurs habitants

Article de Patrick Dubéchot

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, avril-juin 2018, pp. 113-131.

Mots clés : Territoire-Logement, Intervention sociale, Milieu rural, Assistant de service social, Travail social, Territoire, Jeune en difficulté, Non-recours

Les chercheurs, les acteurs locaux, les intervenants sociaux disent que le monde rural, s’il présente de graves difficultés : pauvreté, santé, mobilité, repli sur soi; comporte également des espaces intermédiaires ou des campagnes péri-urbaines à dynamisme démographique fort, dans un contexte de réorganisation du territoire et de regroupement des communes. Ce monde rural, s’il connaît des difficultés et s’interroge sur son avenir, est aussi un espace d’innovation et d’expérimentation.rnrnQuatre axes dans ce numéro : rn- Des travailleurs sociaux en milieu rural confrontés à des situations spécifiques? rn- Des recompositions démographiques, socio-spatiales, transforment les espaces de vie : enjeux et impacts sur l’intervention sociale, les pratiques des intervenants sociaux? rn- Des réformes territoriales qui modifient le paysage institutionnel : enjeux et impacts sur l’intervention sociale, les pratiques des travailleurs sociaux. rn- Des dynamiques et pratiques innovantes dans les espaces de vie ruraux : quels rôles et places pour les travailleurs sociaux?

Accès à la version en ligne

Des usagers en santé mentale chercheurs en sciences sociales

Article de Claude Deutsch

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 197-213.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Recherche-action, Empowerment, Handicap psychique, Usager, Chercheur, Communication, Institution, Expérience, Advocacy France

Cet article relate l’expérience en cours de la recherche « De la disqualification à la prise de parole en santé mentale. Recherche sur les conditions d’émergence, de reconnaissance et de prise en compte de la parole des personnes dites handicapées psychiques par les décideurs publics », initiée et menée par l’association Advocacy France, association d’usagers en santé mentale. Cette recherche-action consiste à faire réaliser par des personnes concernées un travail d’enquête sur les situations de communication avec les institutions. Il s’agit de révéler à la fois les difficultés de communication rencontrées par les personnes pour s’exprimer et les difficultés pour les institutions d’entendre la parole des personnes en situation de handicap psychique. Le défi de cette recherche est de s’appuyer sur les usagers en santé mentale eux-mêmes pour repérer ces obstacles et préconiser des bonnes pratiques permettant de les dépasser.

Accès à la version en ligne

Les recherches-actions participatives : un dispositif participatif illusoire ou porteur de transformation sociale ?

Article de Sandrine Amaré, Marielle Valran

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 149-162.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Handicap-Situations de handicap, Handicap, Participation, Recherche-action, Savoir, Expertise, Inégalité, Analyse transactionnelle, Société civile, Changement social

Cet article entend explorer les recherches-actions participatives relatives au handicap, au sens de démarches coréalisées par des chercheurs et des acteurs issus de la société civile. Après avoir resitué l’évolution de la participation des acteurs de la société civile dans le monde de la recherche, nous apportons un éclairage sur le processus de participation à l’œuvre dans les recherches-actions participatives. Nous dégageons les dispositions individuelles à partir desquelles les acteurs s’engagent dans le dispositif de recherche et les conditions qui permettent la progression de la recherche jusqu’à sa publicisation vers le corps social. L’étude des effets du processus de participation nous conduit ensuite à repérer une hétérogénéité dans le niveau de participation des acteurs et dans la portée transformationnelle de ces recherches. À l’extrémité du premier pôle, nous repérons un mode participatif illusoire révélant et maintenant les rapports sociaux inégalitaires présents entre les acteurs dans la société. En revanche, au pôle opposé, nous mettons en lumière un mode participatif, d’ordre politique, porteur de transformation sociale et d’élargissement démocratique.

Accès à la version en ligne

Lorsque la recherche avec les personnes accompagnées en protection de l’enfance se confronte aux défis démocratiques

Article de Anna Rurka, Patrick Rousseau

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 133-147.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Usager, Protection de l'enfance, Recherche sociale, Participation, Enquête, Démocratie participative, Travail social, Institution

Cet article discute les liens entre la participation des personnes accompagnées dans le champ de recherche en travail social et la participation civile au processus décisionnel à différents niveaux de la gouvernance. Ce domaine de la sphère publique est traversé par plusieurs tensions contradictoires qui influencent les politiques publiques et qui invitent les chercheurs à se positionner à travers les choix épistémologiques ou méthodologiques opérés. Il s’agira aussi de présenter un dispositif de recherche qui, étant confronté à des univers normatifs différents et aux configurations relationnelles changeantes, peut créer un espace délibératif contribuant à la démocratisation des connaissances produites.

Accès à la version en ligne

« Enquêter ensemble ». Formes d’émancipation des individus et recompositions des institutions

Article de Denis Laforgue, José Aguilar, Patrice Calmo, et al.

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 117-132.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Usager, Relation famille-institution, Relation équipe éducative-famille, Recherche en sciences sociales, Enquête, Émancipation, Institution

Cet article met en récit une expérience de recherche hybride, impliquant, pendant trois années, en tant que co-chercheurs, quatre parents et deux professionnels de la Protection de l’enfance, ainsi qu’un sociologue universitaire. L’objectif de ce récit est de montrer comment, au fil de cette « enquête ensemble », les interférences entre les différentes institutions (famille, action publique, université), dans lesquelles sont insérés les acteurs de la recherche, ont pris la forme de processus d’émancipation des acteurs impliqués. Trois processus d’émancipation sont ainsi distingués, chacun caractérisé par une modalité de tension particulière entre différents pouvoirs d’institution : une émancipation par résistance à une institution, une émancipation par conversation entre institutions et une émancipation par contamination des institutions.

Accès à la version en ligne

Rapports égalitaires dans la production des savoirs scientifiques : l’exemple des recherches participatives en santé mentale

Article de Baptiste Godrie

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 101-116.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Santé mentale-Souffrance psychique, Recherche, Santé mentale, Usager, Chercheur, Savoir, Expérience, Inégalité

La recherche en santé mentale constitue un domaine dans lequel le monopole des chercheurs sur la production de la science est particulièrement fort. Mais c’est également un domaine de recherche où ce monopole est remis en question, comme en témoignent les revendications, depuis les années 1970, de regroupements de personnes avec une expérience vécue des problèmes de santé mentale. Leurs critiques envers la production traditionnelle de la science ont contribué à l’essor d’approches participatives qui visent à placer les savoirs expérientiels de ces personnes au cœur des processus de recherche. En nous appuyant sur une analyse de la littérature anglo-saxonne, nous présentons, dans cet article, plusieurs types de recherche participative en santé mentale, leurs épistémologies sous-jacentes, et discutons de leur contribution au développement de rapports plus égalitaires dans la production des savoirs scientifiques en santé mentale.

Accès à la version en ligne

Approche(s) narrative(s) et récit à la première personne. Généalogie et politiques de l’enquête

Article de Julien Grard

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 85-98.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Personne handicapée, Droit, Légitimité, Récit de vie, Enquête

Le courant des narrative studies est le fruit de translations et de transformations au sein des « humanités » – des études littéraires et de la narratologie aux sciences de l’éducation en passant par les sciences humaines et sociales. C’est également le fruit d’une histoire longue de près de quarante ans. Celle-ci a débouché sur plusieurs « tournants narratifs ». S’affranchissant de sa matrice littéraire, « l’approche narrative » a voyagé de champ disciplinaire en champ disciplinaire, devenant presque une discipline à part entière, au croisement de plusieurs autres.
Chemin faisant, elle a bénéficié de nombreux apports, et permis la naissance de concepts au potentiel heuristique très fort. Simultanément, certains concepts ont parfois été galvaudés. Surtout, le fait de placer de façon croissante le récit à la première personne au cœur de l’approche peut se révéler problématique. Fétichisés, sanctuarisés, ils sont désormais au cœur d’enjeux politiques majeurs. Dans ce nouveau contexte, on verra comment le fait d’être en capacité de produire un discours à la première personne ou non peut constituer un obstacle ou, inversement, un facteur facilitant la recherche.

Accès à la version en ligne

Le croisement des savoirs dans les recherches participatives. Questions épistémologiques

Article de Patrick Brun

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 45-52.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Exclusion sociale, Pauvreté, Participation, Formation, Savoir, Recherche en sciences sociales, Expérience, ATD Quart Monde, CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)

Le mouvement ATD Quart Monde et le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) ont organisé en 2015-2016 un séminaire épistémologique autour des recherches participatives en croisement des savoirs avec des représentants de milieux de pauvreté et des professionnels. Le but était d’établir les plus-values de recherches académiques menées en croisement des savoirs avec ces acteurs et de préparer un appel aux chercheurs en faveur de cette démarche.
Trois problématiques ont structuré nos réflexions : la nature des savoirs expérientiels et les questions posées par la mise en dialogue de ces savoirs avec les savoirs académiques ; les conditions du processus relationnel mis en œuvre dans le croisement ; enfin, les critères de validation compte tenu des finalités différentes des participants et les modalités d’une co-validation.
Des consensus ont été actés, les bénéfices attendus pour chacun des co-chercheurs identifiés et un certain nombre de débats menés ouvrant sur un travail d’approfondissement de cette forme de recherche.

Accès à la version en ligne

Qu’apportent les savoirs expérientiels à la recherche en sciences humaines et sociales ?

Article de Eve Gardien

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 31-44.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Savoir, Formation, Expérience, Pair aidant, Handicap, Santé mentale, Empathie, Maladie chronique, Compétence

Cet article apporte un ensemble de connaissances relatives à la nature des savoirs expérientiels et à leurs modalités sociales de production et de légitimation. Il montre en quoi chaque être humain est concerné par ces savoirs expérientiels. Dans le même temps, certains de ces savoirs présentent de véritables spécificités : une typologie des savoirs expérientiels issus des situations liées au handicap, à la maladie chronique ou aux troubles de la santé mentale est ainsi présentée. Une fois cette contextualisation effectuée, une réflexion sur les causes de la non-reconnaissance des savoirs expérientiels et une discussion sur les intérêts des sciences humaines et sociales à les prendre davantage en considération sont développées. La conclusion revient sur les limites d’un parti pris trop dogmatique sur l’usage des savoirs expérientiels dans le champ académique.

Accès à la version en ligne

Parole(s) et savoir(s) des personnes directement concernées : l’exemple du programme expérimental « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 73-84.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Lien social-Précarité, Santé mentale, SDF, Logement, Savoir, Expérience, Parole, Vulnérabilité, Empowerment, Rétablissement, Un chez soi d'abord

Le contexte expérimental du « Chez-soi d’abord » démultiplié par l’option « rétablissement » a été au carrefour de confrontation de différents savoirs (scientifiques, professionnels, expérientiels). L’évaluation de ce programme expérimental montre que les personnes directement concernées par un parcours de rue et des troubles mentaux sévères ne dissocient pas leurs vécus ayant trait à des situations vulnérables de ceux qui se caractériseraient par des capacités d’agir. En mettant particulièrement la focale sur la parole et sur les savoirs de ces personnes, comment la recherche, immergée dans cet environnement de savoirs multiples, peut-elle se situer ? La perspective ici tenue converge vers le fait que la voix des gens enquêtés est insubstituable en ce qui concerne notamment les choses qui comptent le plus pour elles (entendre des voix, « faire avec » une agoraphobie, traverser des épisodes anxieux ou dépressifs, avoir des ennuis administratifs, solder ses dettes avec la justice, etc.) et la manière dont elles font face à ces épreuves et trouvent les moyens de les dépasser ou sont en partie défaites par elles. In fine, notre posture de recherche a consisté à mieux comprendre comment la parole et les savoirs des personnes concernées rendent visible et documentent une situation de « relance personnelle » où vulnérabilité(s) et capabilité(s) sont inextricablement entrelacées.

Accès à la version en ligne