PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Le consentement et le discernement seraient-ils dans l’inceste le gage qu’il n’y a pas de violence ? À lire la loi française telle qu’elle est et à entendre la défense de beaucoup de parents incestueux, la soumission du sujet incesté à leur entreprise serait la preuve d’une non-violence. Or, l’inceste est violence quelle que soit la façon dont les actes sexuels qui le réalisent sont commis parce que l’inceste ne se réduit pas à l’illégalisme de l’acte sexuel. Les cas cliniques et judiciaires dans lesquels l’allégation d’inceste consenti a été énoncée montrent que l’inceste n’est en fait jamais consenti pour ce qu’il est concrètement : un acte sexuel entre deux personnes interdites de mariage, mais qu’il est toujours une violence absolue dont la mentalisation ne vient que longtemps après. Ce que les victimes ont pu croire, même après révélation des actes, c’est que leur place d’enfant et la relation à celui qui les agresse passent par la confusion entre désir sexuel et désir de lien, la notion d’inceste étant indicible.
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 122-125.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Abus sexuel, Vie institutionnelle, Pouvoir, Mineur, Sexualité, Spiritualité, Consentement, Manipulation mentale, Religion, Handicap, Institution
Prêtres, écrivains, cinéastes, acteurs, sportifs, chaque semaine amène une nouvelle révélation d’abus sexuels sur des femmes et sur des enfants mineurs, garçons ou filles. Les communautés de L’Arche sont confrontées à cette révélation concernant non seulement le prêtre référent des origines, le père Thomas Philippe, mais aussi le fondateur, Jean Vanier. Engagé dans L’Arche en pays toulousain, l’auteur partage ses interrogations sur ces événements et se demande comment l’institution peut y faire face.
Paru dans la revue Empan, n° 115, septembre 2019, pp. 38-41.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Travail social : Métiers, Droits de l'enfant, Mineur, Jeune majeur, Majorité, Âge, Rite, Accompagnement
La Maison des droits des enfants et des jeunes a organisé un colloque en décembre 2018 sur la pré-majorité et l’après-majorité. Ce texte reprend des éléments des contenus des intervenants, dans une reconstruction dont l’auteur, chargé de la synthèse en fin de journée, prend l’entière responsabilité. L’évolution du rapport à l’âge, le seuil de la majorité, les accompagnements jeunes majeurs et grands mineurs balisent ce parcours. Le droit, la pédopsychiatrie, l’anthropologie s’y croisent, portes ouvertes vers des lectures multiples de ce moment particulier du devenir adulte, majeur…
Article de B Moltrecht, S. Aymeric, E. Sautière, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 67, n° 2, mars 2019, pp. 81-88.
Mots clés : Inceste, Adolescent, Mineur, ITEP, Trouble du comportement, Abus sexuel
Les instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP) accueillent des jeunes présentant des troubles du comportement. Nous nous sommes intéressés aux antécédents de maltraitance sexuelle chez ces jeunes, dont le climat incestuel. Notre objectif était de mieux définir le climat incestuel et les caractéristiques associées.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 21, automne 2018, 22 p..
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Abus sexuel, Mineur, Âge, Droit pénal, Justice des mineurs, Agression, Consentement
Les violences sexuelles commises par des mineurs sur d’autres mineurs occupent une place de plus en plus importante dans la sphère judiciaire. Or, il existe aujourd’hui un enjeu important sur son traitement pénal pour savoir s’il s’agit d’une infraction et distinguer le simple jeu sexuel de l’abus entre mineurs. En effet, le droit pénal ne permet pas de sanctionner un acte sexuel commis sans violence, contrainte, menace ou surprise, lorsqu’il est commis par un mineur. Le législateur ne retient pas les écarts d’âge entre mineurs pour fonder une contrainte dans les infractions sexuelles commises par des mineurs sur d’autres mineurs. L’article s’appuie sur un corpus de 22 affaires de violences sexuelles jugées au sein de deux tribunaux pour enfants français au cours de l’année 2010. Il examine les modalités d’application du droit pénal pour incriminer les agressions sexuelles commises par des mineurs. L’article montre que les juges ont recours à un ensemble d’éléments parmi lesquels prévaut la question des âges et écarts d’âge entre mineurs. Ainsi, se confirme le poids des relations inter-âges comme élément décisif de la qualification pénale.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 66, n° 1, janvier 2018, pp. 47-51.
Mots clés : Justice-Délinquance, Mineur, Justice des mineurs, Prison, Enfermement, Délinquance, Détenu, Détention, Étude de cas, Expertise
Dans cet article, nous souhaitons interroger les effets de l’incarcération chez les mineurs. L’histoire de la prison révèle qu’elle est l’œuvre d’un discours humaniste et philanthrope, découlant de l’opération révolutionnaire. Cependant, dès sa réforme – qui la transforma d’un lieu d’enfermement à une institution pénale – elle n’a montré que ses dysfonctionnements. Notre objectif est d’ouvrir une réflexion sur les effets de l’incarcération, autant collectifs qu’individuels, en particulier lorsqu’il s’agit d’adolescents.
Article de Bernard Guzniczak, Yaëlle Amsellem Mainguy, Marie Dumollard, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 70, juin 2017, pp. 4-133.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Jeune, Prévention, Accès aux soins, Risques psychosociaux, Sexualité, Mineur
Depuis le numéro 44 de la revue, « Prendre soin » (2009), la circulaire, relative aux politiques publiques publiée en 2010 et la Loi HPST du 21 juillet 2009 ont eu une incidence majeure sur le sujet. Tout d’abord, les différents partenaires de la santé ont développé des soutiens pour permettre aux mineurs en difficulté de prendre soin de leur « capital santé ». Mais au-delà, la thématique de la santé n’apparaît plus réservée aux spécialistes, elle interpelle tout le monde à travers notamment les risques psychosociaux, le bien-être, la souffrance des jeunes et des professionnels.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Prison, Musique, Éducation artistique, Sens, Émotion, Mineur, Recherche-action, Quiévrechain
Cet article présente une recherche-action portant sur le Jeu d’Orchestre participatif élaboré par le centre Esagramma de Milan réalisé dans les prisons du Nord-Pas-de-Calais, en partenariat avec l’université de Lille 3 et la Direction pénitentiaire interrégionale. C’est l’expérience réalisée à l’Établissement pénitentiaire de Quiévrechain pour mineurs qui est ici exposée. Le point de vue proposé est de lier la pratique artistique à une découverte du paradigme du Sensible participant à l’émergence du sujet sensible. Ainsi, le processus d’écoute développé durant le déroulement de la pratique musicale et ses jeux d’orchestration, participe à reconnaître une vie sensible et malmenée. Ce véritable travail musical et sensible représente ainsi un réel chemin de rencontre avec soi mais aussi les autres riche d’émotions, de ressentis et de sens.
Cet article montre comment se construit la communication entre un chercheur et les adolescents incarcérés à l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Lavaur, situé dans le Tarn. L’objectif est de saisir ce que la relation d’enquête est susceptible de nous apprendre sur une prison récente et ses mécanismes. Du fait qu’elle est porteuse d’un régime éducatif singulier et prétendu novateur ainsi que d’une architecture pour le moins originale (ces deux éléments nourrissant la considération selon laquelle « l’EPM ne serait à l’évidence pas une prison »), la relation d’enquête devrait trouver à s’exprimer autrement que selon les usages traditionnellement dévolus à l’investigation carcérale. Pourtant, avec l’attribution de surnoms, la mise en œuvre de tests et l’expression de sollicitations multiples, l’expérience ethnographique menée à l’EPM de Lavaur peut être entendue comme « classique » voir « habituelle ».