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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 11 à 20 sur un total de 149

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La confiance institutionnelle des jeunes en Europe : quel effet de l'action publique ?

Article de Tom Chevalier

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-1, janvier-mars 2019, pp. 13-42.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Confiance, Institution, Union européenne, Jeune, Citoyenneté, Comportement politique, Intégration, Insertion sociale, Insertion professionnelle

Depuis le début de la crise économique, les partis radicaux ont engrangé de plus en plus de voix partout en Europe, notamment chez les jeunes. Et les électeurs de ces partis, qu’ils soient de droite ou de gauche, partagent un faible niveau de confiance politique, notamment dans les institutions. Or les niveaux de confiance institutionnelle des jeunes diffèrent grandement d’un pays à l’autre en Europe. Comment donc rendre compte de ces différences ? Nous affirmons dans cet article que ces différences sont dues à l’action publique. À partir d’analyses multiniveaux sur les données de l’European Social Survey, nous montrons que plus les politiques de citoyenneté économique sont inclusives et/ou plus les politiques de citoyenneté sociale sont individualisées, et plus la confiance à l’égard des institutions est prononcée chez les jeunes en général.

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Éducation et cultures en contexte plurilingue : analyse de l’expérience de la jeunesse guyanaise

Article de Blaise Dit Manga Bitegue

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 19, automne 2017.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation, Bilinguisme, Scolarisation, Tradition, Oralité, Lien social, Jeune, Guyane

Malgré l’apparition d’un discours des pouvoirs publics visant la promotion de la cohésion sociale du territoire, au regard des stratégies en œuvre ou en projet, cet article met en évidence la variété des contextes de scolarisation et leur rôle dans les situations d’échec scolaire de nombreux jeunes de Guyane.
Ainsi, il sonde les principales difficultés liées aux exigences de la scolarisation dans la langue française et son poids en matière de réussite scolaire par rapport à la tradition orale et à d’autres réalités linguistiques et culturelles locales.
Cette recherche met au jour les paradoxes d’une démarche fondée sur la confrontation nécessaire entre les atouts du territoire, le passé culturel, la vie quotidienne des jeunes, issus pour la plupart des familles fragiles, pratiquant des langues minoritaires et le modèle du discours officiel par rapport aux jeunes de l’hexagone.
Enfin, elle expose la part qui reste à travailler dans l’éducation et dans la participation des jeunes au processus de construction de la société guyanaise d’aujourd’hui. Elle souligne en conclusion que bon nombre des faiblesses relevées sur le terrain résultent de la difficulté permanente d’articulation de la langue d’enseignement avec les langues parlées sur le territoire. Ces dernières n’étant pas traditionnellement associées à l’école et qui ne sont pas traditionnellement associées à l’école. Les problèmes rencontrés sur le terrain de cette ancienne colonie française soulignent la nécessité d’une prise en compte collective de cette situation.

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Faire face aux épreuves de la vie juvénile : l’usage détourné de médicaments psychotropes chez les jeunes

Article de Maïtena Milhet, Emmanuel Langlois

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 4, décembre 2017, pp. 511-540.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Médicament, Psychotrope, Consommation, Sociologie, Risque, Motivation, Enquête, Représentation sociale, Anxiété, Stress, Trouble du sommeil, Travail scolaire, Créativité, Jeune, Typologie, Addiction

Cet article porte sur le détournement de médicaments psychotropes chez les jeunes. Il est issu d’une recherche conduite en 2015 et financée par l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies. Ces pratiques méritent d’être examinées dans un contexte de diffusion massive des produits médicamenteux et de trouble des frontières entre leurs fonctions thérapeutiques et leur mobilisation dans le cadre d’usages récréatifs, de pratiques dopantes ou de conduites addictives. S’agissant des jeunes en particulier, les fonctions attribuées à ces substances dans le cadre d’usages détournés demeurent très peu documentées alors que ces pratiques interviennent à un moment crucial de la formation personnelle. À partir d’une revue de la littérature internationale réunissant les connaissances actuellement disponibles et d’une enquête qualitative inédite conduite directement auprès de jeunes, l’article se penche sur ces conduites d’usages détournés de médicaments en les mettant en perspective avec les épreuves de la vie juvénile. Globalement, il s’agit de mieux comprendre quelle est l’expérience de ces jeunes qui font un usage détourné de médicaments et quelle est la dynamique de leurs trajectoires de consommation.

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Enquêter avec et auprès des jeunes en difficulté en contexte africain : une démarche méthodologique par le bas

Article de Moriké Dembélé, Ibrahima Traoré

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant des rues, Jeune, Récit de vie, Enquête, Méthodologie, Dakar, Bamako

Cet article vise à rendre compte de manière réflexive d’une expérience de recherche effectuée dans le cadre d’une thèse de doctorat en sciences de l’éducation portant sur le devenir social des enfants de la rue, placés ou non dans une institution sociale de sauvegarde dans deux agglomérations ouest-africaines : Dakar et Bamako. Les jeunes enquêtés, dans le cadre de la réalisation d’un Master (Dembélé, 2005), retrouvés par personne interposée, sont devenus des enquêteurs à la phase de la thèse. En effet, les jeunes enquêteurs sont invités à décliner le récit de leur propre vie avant de le demander aux enfants et jeunes auprès desquels ils enquêtent. Puis, il leur est demandé de transcrire les récits de vie et de procéder à leur mise en ordre chronologique en vue de les présenter à nouveau aux enfants et jeunes sujets-objet des récits de vie et de les amender éventuellement à l’issue du processus de retour sur soi. Par ces choix méthodologiques, les récits de vie de deux cents anciens enfants de la rue, devenus jeunes-adultes, ont été recueillis par vingt-cinq jeunes. Cette expérience de recherche donne lieu à une analyse à la fois théorique, méthodologique et épistémologique. Ce modèle de recherche interroge sur : quelle signification donnée à la parole de l’enfant et du jeune, recueillie et analysée par d’autres enfants et jeunes aux parcours de vie similaires ? Quels sont les avantages et les limites associés à une telle démarche d’enquête par immersion interposée impliquant les enfants et les jeunes ? Quelles précautions envisager pour surmonter les obstacles à la collecte des données empiriques par les jeunes eux-mêmes concernés par une étude quelconque ?

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L'humiliation sur Internet : une nouvelle forme de cyberdélinquance?

Article de Julie Alev Dilmaç

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 305-330.

Mots clés : Justice-Délinquance, Internet, Harcèlement moral, Violence, Délinquance, Dignité, Jeune, Perception, Représentation sociale, Déviance, Prévention, Image de soi, Communication, Anomie, Sanction

Dans cet article, il s’agit de s’interroger sur une nouvelle forme de cybercrime : l’humiliation sur Internet. Définie comme l’atteinte à la dignité de la personne par l’image, celle-ci tend à toucher toutes les tranches de la population. Or, si la cyberhumiliation présente les mêmes caractéristiques que l’humiliation traditionnelle, Internet semble y ajouter de nouveaux éléments et notamment l’impossibilité de répondre à l’affront. À partir d’un terrain effectué avec des jeunes adultes, il s’agit ici de cerner les visions liées à l’humiliation numérique et d’identifier les moyens employés par les individus en vue de se protéger d’une telle déviance. Nous verrons que l’émergence de ces stratégies individuelles n’est en fait que la conséquence de l’inefficacité des moyens préconisés par les autorités en vue d’éradiquer cette cyberdélinquance.

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Diversité limitée. Jeunesses populaires et éducation à la citoyenneté dans les quartiers de la "Politique de la ville"

Article de Sylvain Bordiec

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 273-304.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Éducation populaire, Quartier, Politique de la ville, Enquête, Sociologie, Citoyenneté, Usager, Démocratie participative, Police, Élu local, Enfant de migrant, Discrimination, Précarité

Cet article est fondé sur les apports d’une enquête sociologique menée dans un quartier parisien intégré à la géographie prioritaire de la Politique de la ville. Les opérations d’éducation à la citoyenneté mises en œuvre dans ce contexte révèlent que celui-ci constitue à la fois, pour la jeunesse locale, une force de reconnaissance et une force de dénégation de « sa » diversité. Les interactions à l’œuvre lors de ces opérations entre participants et publics associatifs, élus et policiers sont observées. Ces observations montrent que la présente contradiction est liée à la coexistence de la diversité en tant qu’ensemble de caractéristiques et de pratiques sociales différenciées confirmées et renforcées par les associations – la « diversité sociale » – et de la diversité comme thématique politique mobilisée et mise en forme par les autorités locales – la « diversité politique ». Sur la base du lieu de résidence et de la couleur de peau, la « diversité politique » assigne ces jeunes des classes populaires à une unité « négative ».

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La formation, contrepartie exigible et légitime de l’aide sociale ?

Article de Dunya Acklin, Caroline Reynaud

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 1 & 2, juin 2017, pp. 81-95.

Mots clés : Travail-Emploi, Jeunesse-Adolescence, Aide sociale, Jeune, Formation professionnelle, Insertion professionnelle, Assistance, Politique contractuelle, Contrôle social, Suisse

En Suisse, depuis le début des années 2000, les
« jeunes adultes à l’aide sociale » sont devenus une nouvelle catégorie d’action sociale appelant un traitement particulier par rapport aux autres bénéficiaires. Cet article expose le processus de
problématisation sociale de cette question et la genèse des réponses en termes de politiques sociales. Plus précisément, il compare la situation dans deux cantons francophones.
Malgré des logiques de départ distinctes, l’analyse révèle une tendance actuelle à opter pour une politique incitative avec comme priorité d’orienter ces jeunes adultes vers la formation professionnelle, en soutenant des dispositifs d’accompagnement
visant cet objectif. La formation apparaît ainsi comme une contrepartie exigible, légitime et privilégiée, aux prestations d’assistance. Cependant, cette option politique pose un certain nombre d’enjeux en termes de travail social, que l’article cherche à révéler et discuter.

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Fusillades scolaires : construction d’une catégorie et savoirs explicatifs d’une forme de violence juvénile

Article de Nathalie Paton

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Établissement scolaire, Violence, Jeune, Causalité, Etats Unis d'Amérique

Dans cet article, l’auteure présente une revue de la littérature, sous deux angles complémentaires, concernant la notion de school shooting, c’est-à-dire les fusillades commises au sein des établissements scolaires par des élèves. Elle examine d’abord la manière dont la notion a été forgée aux États-Unis au sein des débats publics en relation à une autre forme de violence juvénile, celle des gangs des milieux populaires des grandes villes, avant de constituer une forme de violence autonome, suite à l’identification de qualités spécifiques et à l’épisode du lycée de Columbine. À partir des discours en circulation dans la sphère publique, cet article retrace ainsi en premier lieu les étapes ayant mené à la formation de la catégorie des fusillades scolaires, au cours des années 1990 et 2000, en soulignant les bifurcations et les éléments de démarcation de cette catégorie, de telle sorte que les school shootings ne peuvent désormais être pas confondues avec d’autres formes de violence. Puis, dans un second temps, l’auteure discute des principaux axes de recherche développés dans le sillage de ces débats publics ; les prises de position publiques concourent à l’émergence d’un sous-domaine d’étude particulier, au champ académique. Pour entrer dans la production de cette catégorie par les discours scientifiques, un examen des raisons pour lesquelles les fusillades relèvent d’une panique morale et sollicitent alors l’attention des scientifiques est présenté. Cette introduction aux discours scientifiques conduit à rendre compte des principaux modèles et variables explicatifs proposés. La mise en évidence de la complexité du phénomène empêche alors de réduire les fusillades scolaires à des variables uniques ou des combinatoires de conditions nécessaires. Face à l’internationalisation de ce phénomène de violence dans les années 2000, les limites des premières tentatives d’explication sont en effet soulevées.

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La marginalité juvénile à l’épreuve de la présence policière à Châtelet-les-Halles

Article de Éric Marlière

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Police, Bande, Quartier, Commerce, Jeune en difficulté, Paris

Partant du constat de la dégradation de l’image de la police chez une partie des habitants des quartiers populaires en milieu urbain, cet article s’interroge sur la représentation que peuvent avoir les jeunes des forces de police. Il s’agit de restituer un travail d’observation des rapports jeunes/police en privilégiant la rencontre de jeunes identifiés comme appartenant à des bandes qui circulent dans le quartier de Châtelet-les-Halles. Si la grande majorité des jeunes se rendent aux Halles pour consommer et se divertir, nous avons cependant noté l’existence, sur ce terrain d’enquête, de trois groupes de jeunes rencontrant des difficultés avec les forces de police. L’observation empirique de ces trois groupes nous a montré qu’il existait des tensions entre la police opérant sur le secteur et un certain nombre de jeunes étiquetés comme « déviants » par les constructions politico-médiatiques. Mais, le niveau d’intensité de violence entre la police et ces trois groupes diffère selon que l’on appartienne à une bande issue des banlieues, que l’on soit émigré « antillais » survivant à travers de petits trafics ou, enfin, que l’on soit un jeune en situation de grande vulnérabilité sociale. Le contexte de « scène sensible » - à savoir le quartier touristique et commercial situé au centre de la capitale - y est, semble-t-il, pour beaucoup.

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Les relations affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue : entre investissement et désinvestissement

Article de Philippe Benoit Côté, Martin Blais, Céline Bellot, et al.

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Rue, Affectivité, Sexualité, Recherche

Les relations affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue sont souvent examinées sous l’angle de la survie, sans toutefois prendre en considération leurs différentes expériences subjectives. À partir de travaux sociologiques qui mettent en avant le pouvoir d’action des individus sur leurs conditions de vie, cet article vise à documenter les représentations des relations affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue à Montréal. Des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de vingt-sept jeunes en situation de rue (16 femmes ; 11 hommes) âgés de 18 à 25 ans. L’analyse qualitative des témoignages montre que, pour certains participants, l’investissement des relations affectives et sexuelles participe à la construction de leur sentiment d’appartenance à la situation de rue. De leur côté, d’autres participants rapportent désinvestir les relations affectives et sexuelles afin de limiter toute attache susceptible de compromettre leur sortie de la situation de rue. Cette étude met en lumière la dimension stratégique des relations affectives et sexuelles par laquelle les jeunes tentent d’améliorer leurs conditions de vie en situation de rue.

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