PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 56-57.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, CMP, Émotion, Infirmier psychiatrique, Santé mentale, Affectivité, Relation soignant-soigné, Travail d'équipe, Distance, Soin, Empathie
Cet article relate une situation autour de la prise en compte des émotions et de leur impact sur le soin. Il s’inspire d’une expérience personnelle en tant qu’infirmier en psychiatrie dans un centre médico-psychologique. Le soignant est alors amené à questionner ses affects positifs ou négatifs afin qu’ils ne nuisent pas à la relation soignant-soigné. Il en ressort que le professionnalisme et la démarche clinique n’excluent pas le travail émotionnel.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 53-55.
Mots clés : Travail social : Métiers, Mineur non accompagné, Crise, Éthique, Équipe pluridisciplinaire, Accueil d'urgence, Adolescent, Migration, Anxiété, Émotion, Violence
Un lieu d’accueil traditionnellement destiné aux mineurs non accompagnés (MNA), attaché à leur offrir, dans l’urgence, une hospitalité chaleureuse et structurante, se voit confier, à l’occasion du confinement, des enfants dits cas complexes. L’équipe est confrontée à une déflagration par ces jeunes si radicalement différents, pleins de colère et de violence. Comment les intervenants sont-ils mis à mal par cette confrontation ?
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 47-52.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Affectivité, Émotion, Soin, Inconscient, Corps, Souffrance, Posture professionnelle
De la prise en compte de la vie sensorielle et psychique du bébé jusqu’à celle de la douleur, nous essaierons de distinguer émotions et affects pour en illustrer les incidences dans la pratique d’un prendre soin du lien.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 40-46.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur de jeunes enfants, Créativité, Corps, Jeune enfant, Émotion, Affectivité, Formation professionnelle, Atelier, Éveil, Culture, Rencontre
La broyeuse économique voudrait nous faire accroire que la vie c’est froid comme un écran tactile. Que nos missions de travailleur·ses du médico-social seraient comptables. Foin de nos émotions, ça nous ferait perdre de l’argent. Nos émotions sont vivantes et partageables. Elles nourrissent nos pratiques des liens si on se donne la peine de leur redonner du temps conté (et pas compté) et de l’espace. Pousser les murs, c’est comme faire pousser des graines d’utopie.
Article de Roland Gori, Laurent Morlhon, Blandine Ponet, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 31-39.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Société, Sécurité, Psychiatrie, Soin, Épidémie, Émotion, Média, Opinion publique, Technologie numérique, Organisation du travail, Norme sociale, Démocratie, Éthique, Contrôle social
Roland Gori analyse l’évolution de notre société comme le passage d’une société disciplinaire à une société de contrôle. Il en montre précisément les effets, en particulier à travers l’exemple de la gestion de l’épidémie de Covid, la crise actuelle de la psychiatrie et l’atteinte à la parole, la disparition de la narration et du récit, si précieux dans nos métiers du soin. Retrouver le soin, comme un véritable acte de création, est son appel.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 22-30.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Médecine, Littérature, Corps, Socialisation, Guerre, Vocation, Émotion
La publication récente de deux « inédits » de Céline permet de soutenir que le goût de la médecine lui vint selon le précipité suivant provoqué par sa participation à la Grande Guerre et à ses suites : rompre avec ses dispositions premières ; se gaver des humeurs des corps suppliciés, à commencer par le sien ; se voir inculquer la médecine sur le tas, au sens premier du terme.
Article de Florence Bernadou Debrulle, Jean Luc Sudres, Sylvie Lenoir Piat, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 572-573, janvier-février 2024, pp. 169-182.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Art-thérapie, Musicothérapie, Soin, Prématurité, Dispositif, Ouïe, Émotion, Psychologie du développement
Contexte. Les prématurés développement des troubles d'apprentissages et comportementaux sur lesquels la médiation thérapeutique sonore/musicale peut avoir un effet positif.
Objectif. Repérer l'intensité sonore proposée en fonction de l'âge gestationnel, élaborer un dispositif musicothérapique, explorer l'impact stimulation sonore adaptée.
Méthode. 14 prématurés ont bénéficié d'un dispositif de musicothérapie standardisé en 4 séances. Des mesures ont été effectuées (avant/ après séance) avec un métallophone et un sonomètre.
Résultats. L'intensité sonore supportée correspond à l'âge gestationnel à la naissance. La stimulation musicothérapique permet d'améliorer la tolérance sonore et d'individualiser davantage les soins. La résonance affectivo-sonore parents/enfant créée constitue une enveloppe sonore « secure »
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 572-573, janvier-février 2024, pp. 143-152.
Mots clés : Culture-Loisirs, Cinéma, Émotion, Psychologie, Art-thérapie, Apprentissage
États-Unis, années 30. L'Amérique est aux prises avec la Grande Dépression, Cecilia est serveuse dans un bar et supporte son quotidien grâce aux séances cinéma du Jewel Palace, le cinéma de son quartier. Lors d'une projection de son film préféré, La Rose pourpre du Caire, Tom Baxter, l'un des personnages du films, interpelle Cecilia dans la salle, traverse la toile de projection et la rejoint dans le monde réel.
Ce film de Woody Allen, qui s'intitule aussi La Rose pourpre du Caire (Allen, 1985), joue sur l'effacement des frontières entre réalité et fiction, entre l'univers diégétique et le réel. Les limites séparant le cinéma et la vie y sont donc poreuses, on peut aimer un personnage fictionnel (comme Cécilia aime Tom) et cet amour peut « sortir » de l'écran et se vivre sur un monde non imaginaire.
La Rose pourpre... est une métaphore de ce que l'on nomme la cinémathérapie. La cinémathérapie, ou thérapie filmique, est une pratique novatrice d'art-thérapie, plus répandue dans les pays anglo-saxons que dans les pays francophones, qui consister à utiliser le médium cinématographique pour mieux vivre : favoriser des prises de conscience, initier de nouveaux comportements, réfléchir sur nos relations...
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 572-573, janvier-février 2024, pp. 125-131.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement, Art-thérapie, Émotion, Estime de soi, Théâtre, Psychologie
Pirandello nous apprend que chacun d'entre nous est en même temps une seule personne, aucune personne et cent mille personnes. A l'intérieur de notre personnalité se conjuguent différents aspects du caractères et, comme sur une scène de théâtre, se présentent plusieurs personnages à l'intérieur d'une même représentation.
Il y a des périodes dans notre parcours existentiel ou le fait d'être en même temps plusieurs personnes, en lutte ou en opposition entre elles, est tout à fait physiologique. En effet, la croissance de chacun d'entre nous correspond à la recherche d'une identité propre. Cette recherche engage beaucoup d'énergies et implique souvent de grandes difficultés et des obstacles à franchir, avant de parvenir à choisir ou à assumer cette identité. Le niveau de souffrance que cela implique dépend du caractère plus au moins avantageux et adéquat du modèle adopté par les adultes qui constituent notre référence au cours de ce processus.
Quand, en revanche, les différents aspects d'un caractère se déclinent à l'intérieur d'un sujet atteint par des troubles psychiques, on peut facilement envisager que leur compréhension et, encore plus, leur acceptation, puisse devenir un obstacle difficile à franchir.
Par contre, c'est seulement en retrouvant de l'amour pour soi-même qu'on peut reconstruire une personnalité avec laquelle cohabiter. Voilà donc la mise en scène des paries les plus conflictuelles celles qui peuvent séquestrer émotionnellement un individu et empêcher une interaction avec soi-même et avec les autres permet une élaboration axée sur sa conscience critique. Grâce à l'improvisation, nous pouvons, protégés par la fiction, donner une voix à d'autres parties de notre être.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 572-573, janvier-février 2024, pp. 115-124.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement, Art-thérapie, Atelier, Modelage, Art, Sculpture, Psychologie, Émotion, Langage
Dans ce partage en « médiation terre/sculpture », nos objectifs sont aussi simples que complexes... Par l'observation et ses différents regards, nous cherchons d'abord à mettre en avant les aspects thérapeutiques du modelage avec l'argile. Puis, nous interrogeons « l'objet » dans son processus de création, dans le cheminement de l'acte de créer. Ensuite, nous tentons de mettre en évidence les routes et détours, du dedans vers le dehors, des angoisses intérieures vers les tensions extérieurs, de l'informe vers la structure qui sont empruntés. Et enfin, toutes les perceptions possibles viennent nous servir pour postuler au « modelage du psychisme » et ouvrir des voies de recherches. En route !