PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 40-48.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Adolescent, Culture, Jeune, Repère, Environnement social
Loin d’un basculement dans la folie ou d’un embrigadement sectaire, le phénomène de radicalisation parle d’un processus intrapsychique et sociétal qui met en résonance une négation de l’Autre et une idéologie de l’effacement. Les discours radicaux sont aussi à entendre comme un processus de survie de jeunes à la recherche de repères.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 68-76.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Violence, Accompagnement, Jeune, Travail social
Accompagner des jeunes soutenant une idéologie radicale revêt à la fois de l’impossible qui se niche dans la fonction et dans les affres d’un discours clos et destructeur. La réflexion proposée ici positionne dans la fonction d’accompagnement des éléments constitutifs d’une pensée à la condition qu’ils soient soutenus simultanément par l’accompagnant et l’institution.
Article de Francis Saint Dizier, Michel Vignes, Mohamed Ghaouti
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 111-119.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Adolescent, Violence, Jeune en difficulté, Projet individualisé, Vulnérabilité, Mort, Emprise, Prévention, Islam
Le RAP 31 est un dispositif de clinique indirecte concertée, financé par l’ARS, la Protection judiciaire de la jeunesse et le conseil départemental. Il vient en aide aux professionnels pour la lecture clinique, l’élaboration et la coordination de projets individuels concernant des adolescents à difficultés multiples. La grande majorité de ces jeunes présentent, si on se réfère à une abondante littérature, de nombreux signes de vulnérabilité pour la radicalisation violente et en particulier djihadiste. Malgré notre ignorance quant au pronostic, il apparaissait utile, au moins pour éviter des points aveugles dans notre propre pensée, de contribuer, par un témoignage, à la réflexion sur ce thème.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 102-110.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Prévention spécialisée, Travail social, Approche globale, Jeune, Reconnaissance, Identité sociale, Quartier
À partir de récits d’expériences professionnelles menées dans le cadre de la prévention spécialisée, ce texte défend l’intérêt d’une approche éducative globale prenant en compte la singularité des parcours des jeunes ainsi que leur histoire de vie, celle de leur famille et de leur quartier. Il s’agit ainsi de replacer dans un contexte social et historique la radicalité qu’ils expriment sous diverses formes, en mettant leur vie et celle d’autrui en danger.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 121-126.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Approche historique, Violence, Italie, Europe
Réflexions sur les radicalités politiques en Europe occidentale au XXe siècle, à partir, en particulier, de l’exemple italien des « années de plomb » (années 1970-1980) ainsi que, plus largement, sur les violences des « extrêmes »…
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 169-176.
Mots clés : Justice-Délinquance, Recherche, Criminologie, Épistémologie, Psychologie, Transfert, Émotion, Passage à l'acte, Transgression, Contre-transfert
Comment fonder une recherche à partir de sujets humains et appréhender la notion criminelle en gardant un positionnement scientifique ? La clinique de la transgression est un terrain qui ne laisse pas indifférent. La neutralité est l’une des difficultés majeures. Le « moi » du thérapeute ou du chercheur est souvent meurtri et en proie à divers affects « violents » qu’il ne peut facilement écarter. Peut-on comprendre les patients et les séances avec rigueur et objectivité ? Comment rendre scientifique la restitution du terrain de par les éprouvés transférentiels/contre-transférentiels ?
Cet article recense les multiples résistances opérant dans l’approche de cet objet d’étude et argumente divers paradigmes nécessaires pour valider l’objectivité du chercheur.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 96-102.
Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Motricité, Haine, Prison, Pulsion, Psychanalyse, Violence, Contre-transfert
« L’objet naît dans la haine », Freud. De la découverte de l’extériorité de l’objet naît une haine qui peut s’enraciner sous la forme d’une haine primaire que qualifie la destructivité, stade ultime de déliaison pulsionnelle, de désintrication morbide.
Deux vignettes cliniques d’intervention dans un centre pénitentiaire témoignent de comment et pourquoi l’Agir, expression d’une décharge brute d’excitation, vient obérer la capacité à penser, au point de la projeter hors temps, hors sujet, hors objet, hors sujet-objet confondus, hors la Loi.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 103-109.
Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Radicalisation, Sociologie, Psychologie, Recherche, Identification, Identité, Islam, Passage à l'acte, Délinquance, Narcissisme, Cyrulnik (Boris)
En plus des sciences politiques, la sociologie et la psychologie représentent actuellement les disciplines les plus sollicitées pour comprendre le phénomène de radicalisation islamique. En deux parties, l’article propose de comparer ces deux référentiels : d’un côté, la critique d’une recherche en sociologie, de l’autre la critique d’une recherche en psychologie. L’objectif étant d’analyser l’utilisation du concept d’identification et son application sociologique et psychologique dans la compréhension des mécanismes de construction de l’identité « radicalisée islamique ».
L’ouvrage de David Puaud, "Le spectre de la radicalisation. L’administration sociale en temps de menace terroriste", présenté ici analyse les mécanismes de la radicalisation à partir de l’étude de six cas de radicalisation réelle ou supposée. L’impact sur les modes d’intervention des travailleurs sociaux et les fonctions sociales que l’État veut leur faire jouer à cette occasion est clairement mis en question.
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 31-35.
Mots clés : Justice-Délinquance, Enfermement, Droit, Magistrat, Conditions de vie, Dignité, Liberté
L’enfermement consiste à priver l’individu de sa liberté d’aller et venir. Une telle atteinte justifie un encadrement juridique strict au centre duquel se trouve le juge, que la Constitution de 1958 a institué comme « gardien des libertés individuelles ». Mais outre la décision de privation de liberté, le droit s’intéresse de plus en plus aux modalités de l’enfermement, sous l’impulsion notamment de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, faisant désormais des conditions de détention un enjeu majeur, en lien avec l’avènement du concept de dignité humaine.