PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Francis Saint Dizier, Michel Vignes, Mohamed Ghaouti
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 111-119.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Adolescent, Violence, Jeune en difficulté, Projet individualisé, Vulnérabilité, Mort, Emprise, Prévention, Islam
Le RAP 31 est un dispositif de clinique indirecte concertée, financé par l’ARS, la Protection judiciaire de la jeunesse et le conseil départemental. Il vient en aide aux professionnels pour la lecture clinique, l’élaboration et la coordination de projets individuels concernant des adolescents à difficultés multiples. La grande majorité de ces jeunes présentent, si on se réfère à une abondante littérature, de nombreux signes de vulnérabilité pour la radicalisation violente et en particulier djihadiste. Malgré notre ignorance quant au pronostic, il apparaissait utile, au moins pour éviter des points aveugles dans notre propre pensée, de contribuer, par un témoignage, à la réflexion sur ce thème.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 70-76.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Éducateur de rue, Prévention spécialisée, Sociologie, Relation travailleur social-usager, Rencontre, Savoir, Jeune en difficulté, Expérience, Analyse de la pratique, Stratégie, Observation, Humour, Communication verbale, Interaction, Territoire
Dire bonjour, alimenter les pronostics concernant un match de foot, ou s’inquiéter de l’état de santé sont autant de petits riens par lesquels se révèlent les savoirs d’action des éducateurs de la prévention spécialisée.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 26-32.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Jeune en difficulté, Plaisir, Autonomie, Vie quotidienne, Projet de vie, Responsabilité, Maturité, Équipe pluridisciplinaire, Estime de soi, Projet d'établissement
Il peut suffire d’un projet fondé sur les petits riens du quotidien pour que, avec le soutien de toute une institution, des gamins sans repères renouent avec le plaisir et un sens à être.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 107-126.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Mission locale pour l'emploi, Jeune en difficulté, Insertion professionnelle, Mobilité sociale, Récit de vie, Milieu rural, Inégalité, Blois
Inégalités scolaires persistantes, pauvreté des jeunes, précarité de l’emploi, tout laisse à penser que l’avenir de la jeunesse est figé, que les destins sont joués d’avance. Pour traiter de l’objet de ce numéro de Vie sociale sur les jeunes qui « s’en sortent », les auteurs ont choisi d’étudier le parcours de cinq jeunes suivis par une mission locale et qui estiment eux-mêmes s’en être sortis. Les entretiens montrent la complexité de leurs parcours, faits d’échecs, d’hésitations, mais aussi de volonté et d’ambition. Et au-delà de la logique de mobilité sociale ascendante, leurs récits indiquent clairement que l’enjeu majeur de ces jeunes est de « trouver leur place » dans le champ professionnel et social. À travers ces entretiens, on perçoit la fonction d’une mission locale du Loir-et-Cher dans ces parcours de « réussite », et surtout le rôle de ses conseillers d’insertion.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 165-182.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Vulnérabilité, Politique de l'emploi, Politique sociale, Insertion sociale, Insertion professionnelle, FEJ (Fonds d’expérimentation pour la jeunesse)
Jeunes détenus, neet (Not in Education, Employment or Training, ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), jeunes sortant de l’Aide sociale à l’enfance, jeunes sans domicile fixe : des catégories de populations que les politiques publiques peinent à atteindre. Depuis 2009, le Fonds d’expérimentation pour la jeunesse (fej) accompagne des projets destinés à combler les manques des dispositifs de droit commun. Cet article s’articule autour des enseignements d’évaluations de quatre de ces projets. L’enjeu est de déterminer et d’analyser les facteurs de réussite de ces dispositifs : un travail inductif de construction des politiques publiques à partir des connaissances de terrain et des besoins des jeunes, des dispositifs centrés sur l’emploi ou l’allocation financière et qui ne négligent pas la nécessité de lever les potentiels freins administratifs, de santé et d’isolement. L’entrée dans un dispositif qui s’adapte à leurs besoins, et qui leur permet surtout de prendre le temps nécessaire, à un moment propice de leur trajectoire, semble être un levier permettant à ces jeunes que nous pouvons regrouper sous le vocable « vulnérables » de « s’en sortir ».
Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 19-36.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Mobilité sociale, Jeune en difficulté, Mouvement social, Parcours professionnel, Classe sociale, Reproduction sociale, Promotion sociale, Bourdieu (Pierre), Marx (Karl), Denain
Reproduction et mobilités sociales font désormais l’objet d’enquêtes nombreuses. Les questions qu’elles soulèvent constituent des enjeux de société importants et sont au cœur des mouvements sociaux actuels. En fait, la mobilité sociale est souvent entendue comme ascension sociale ou possibilité d’ascension sociale, symbolisée par l’expression d’« ascenseur social ». Or, on assiste depuis quelques années à une évolution des approches de cette mobilité sociale, et à un regain d’intérêt pour différents registres de cette mobilité. De plus, de nouvelles notions et concepts viennent la questionner, la compléter, l’affiner. Ainsi en est-il du concept de « transclasse ». Cet article propose une exploration de ces apports théoriques utiles pour saisir les enjeux présents derrière les expressions telles que « s’en sortir » ou « réussir ».
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 175-200.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Aide financière, Insertion professionnelle, Insertion sociale, Projet professionnel, Intervention sociale, Vulnérabilité, Dossier administratif, Jeune en difficulté, Décision
L’article aborde les caractéristiques de demandes d’aide financière à l’insertion jeunesse que produisent des professionnels de l’intervention sociale lorsqu’ils ont recours et participent aux fonds départementaux d’aide aux jeunes. Alors que le budget annuel d’aide financière est limité et que le nombre de demandeurs ne peut être estimé à l’avance, quels sont les repères cognitifs et normatifs des acteurs pour sélectionner les dossiers ? Dans cette recherche des conceptions pratiques des normes d’insertion, nous laisserons en partie de côté l’étape de l’instruction de l’aide pour nous concentrer sur la prise de décision en commission d’attribution. Nous verrons qu’une vulnérabilité initiale n’est pas suffisante pour comprendre les décisions d’accord et de refus. Des garanties du bon usage de l’aide pour améliorer une insertion socioprofessionnelle, un projet professionnel « réaliste », une cause légitime aux difficultés rencontrées, un rapport méritoire aux aléas de la vie, apparaissent comme des paramètres centraux de l’appréciation des situations, c’est-à-dire conditionnent l’accès à une instruction de la demande d’aide puis à une décision d’accord.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 111-141.
Mots clés : Justice-Délinquance, CER, CEF, Placement, Délinquance juvénile, Sociologie, Récit de vie, Accompagnement, Travail éducatif, Jeune en difficulté, Typologie, Identité sociale, Différence, Groupe, Individu, Relation éducative
Alors que la recherche d’un climat social apaisé constitue en France un enjeu majeur pour l’accueil, l’éducation et/ou la rééducation des jeunes accueillis en Centre éducatif fermé (CEF), Centre éducatif renforcé (CER) ou Centre de placement immédiat (CPI), la démarche qui consiste à accueillir, au sein d’un même établissement des personnes aux profils divers et variés (âges, antécédents, raisons de placement) est loin de permettre d’instaurer un tel environnement de travail. Pis encore, cette pratique, portée par des idéaux éducatifs et ré-intégratifs, finit par favoriser l’émergence de conflits, creuset de dynamiques identitaires tant individuelles que collectives. Au sein de ces établissements, se construisent et se donnent à voir des jeux d’acteurs liant parfois, opposant certaines fois, contraignant toujours l’ensemble des protagonistes, quels qu’ils soient (jeunes, éducateurs, etc.). Et si la prise en charge individualisée est très souvent privilégiée comme focale d’analyse, cet article se propose de montrer qu’elle est court-circuitée par des dynamiques identitaires entre pairs ou groupes de pairs ou des jeux d’acteurs qui incluent les encadrants eux-mêmes. Mené sur la base de récits de vie, il entend éclairer comment dans les pratiques, se construit le traitement éducatif de la délinquance des mineurs dans ces centres.
Article de Mathilde Ait Issad, Diong Bakomba, Philippe Defossez, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 3-4, décembre 2019, pp. 323-335.
Mots clés : Enfance-Famille, Trouble du comportement, Traitement ambulatoire, Enfant en difficulté, Jeune en difficulté, Résistance, Thérapie familiale, Posture professionnelle, Éthique, Belgique, Bruxelles
Emergence est un service ambulatoire bruxellois dans lequel une jeune équipe accompagne des enfants et des adolescents présentant des troubles du comportement, en famille ou en mise en autonomie. Cet article présente trois concepts revisités à partir de leurs pratiques : les positionnements et postures de l’intervenant, les isomorphismes conscients et la résistance créative.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 3-4, décembre 2019, pp. 267-286.
Mots clés : Enfance-Famille, Mutisme, Handicap mental, Jeune en difficulté, Accompagnement, Activité, Groupe, Projet individualisé, Thérapie, Entretien, Famille, Fratrie, Réseau, Approche systémique
Accompagner une jeune qui présente un mutisme sélectif demande beaucoup de temps, de patience et d’engagement de la part des intervenants et nécessite la mise en place d’un projet d’accompagnement autour de quatre axes principaux : une participation de la jeune à des activités de groupe, un accompagnement thérapeutique individuel, des entretiens de famille et/ou de fratrie et une concertation avec le réseau. Ce processus offre des perspectives intéressantes.