PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Mélanie Carles, Manuel Gallardo, Catherine Herbert
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 37-48.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Errance, Toxicomanie, Relation d'aide, Soin, Accompagnement
Dans notre pratique, nous sommes confrontés à l’errance qui renvoie à des réflexions sur l’idéal et le rejet, l’aliénation et la résistance. Il est difficile de nommer et d’identifier les errants toxicomanes. L’accès à l’histoire de leur vie est le plus souvent fait de façon morcelée. Pour les personnes reçues, nous pourrions parler de « choix subi ». En tant qu’intervenants sociaux et médicaux au CAARUD-CSAPA (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues-Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) nous sommes là pour les usagers quand ils le souhaitent. C’est un travail relationnel et de partage. C’est aussi donner une signification à cette expérience de l’errance et des produits au-delà de l’individuel, qui prend racine et s’enrichit dans le social. Comment le soin de l’autre et l’acceptation du soin de/par l’autre peuvent-ils être révélateurs du rapport de soi au monde et du monde à soi ? Notre travail est aussi une façon de réapprendre ou apprendre la relation à l’autre, de les accompagner pour tenter de vivre, à trouver du sens à leur vie, à ne plus se sentir si vulnérables.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. I-XIII.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Accompagnement, Réduction des risques, Errance, Addiction
L’errance est un concept complexe à définir, allant d’un choix à une contrainte. Elle peut être la caractéristique commune d’un public hétérogène. Cet article axe sa réflexion sur le public toxicomane, accueilli en CAARUD (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues). Que l’errance se situe en amont des consommations de psychotropes où qu’elle en soit l’effet, un lien entre errance et dépendance aux toxiques est observable. Bien que dévalorisée dans notre société contemporaine, quel sens peut avoir cette situation d’errance, qu’elle soit psychique et/ou physique, pour les personnes addicts et comment cette composante du public toxicomane est prise en compte par les CAARUD dans leur accompagnement ?
La prise en charge d'un adolescent "accro" aux conduites à risque ne saurait se satisfaire de seuls recadrages éducatifs. Ces mises en danger sont souvent des tentatives pour fuir le traumatisme psychique d'un secret de famille.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 2939, 25 décembre 2015, pp. 18-22.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcoolisme, Femme, Approche systémique, Thérapie familiale, Postcure, Maison Sainte-Marie, Lozère
A La Canourgue, en Lozère, la Maison Sainte-Marie accueille des femmes dépendantes à l’alcool, parfois avec leurs enfants. L’accompagnement, non médico-centré et fondé sur la reprise de confiance, repose sur une approche systémique familiale.
Cet article vise à rendre compte du succès des jeux de hasard, en dépit de leur irrationalité économique supposée, puisque ces prises de risques financières conduisent généralement à perdre de l’argent. L’enquête s’appuie sur un traitement inédit du volet « Jeu pathologique » du « Baromètre santé » de l’Inpes-OFDT (2010) et sur une cinquantaine d’entretiens avec des joueurs destinés à montrer qu’une approche sociologique permet de comprendre l’attraction de ces produits. Une typologie des modalités d’investissement dans ces pratiques ludiques est proposée, croisant le degré de prise de risque et le sentiment de contrôle du joueur. Ces usages des jeux traduisent des attitudes différentes face au risque et aux décisions instrumentales, qui ont des conséquences sur le développement éventuel d’une dépendance à la pratique. Il apparaît que les prises de risques ludiques sont d’autant moins maîtrisées qu’elles sont perçues par celui qui les prend comme des voies alternatives d’enrichissement dans un contexte de limitation des ressources et comme des moyens de regagner une forme de contrôle sur son devenir social. Les carrières d’addiction constituent l’aboutissement extrême d’une série de pièges de la raison.
Paru dans la revue La Gazette santé social, n° 124, décembre 2015, pp. 32-34.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Toxicomanie-Addictions, Addiction, Jeune, Prévention, Conduite à risque, Cannabis, Alcool, Drogue, Tabac, Jeune en difficulté, Adolescent, Réduction des risques
En matière d'usage des substances psychoactives par les adolescents, la France cumule de tristes records. Pour sortir de l'approche binaire répression/soin, les professionnels misent aujourd'hui sur l'intervention précoce et le renforcement des compétences psychosociales... Des accompagnements sur-mesure pour permettre aux jeunes de trouver en eux-mêmes la motivation pour réduire les risques
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 85, octobre-décembre 2015, pp. 29-30.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Toxicomanie, Alcoolisme, Médiation, Animal
Le Ressort, service de la commune de Tubize, propose une aide médico-socio-psychologique aux personnes dépendantes et leur entourage. Depuis quelques années, il organise des activités de « réinsertion », par lesquelles les personnes dépendantes apportent leur aide bénévole à des associations et autres structures. Certaines de ces activités se font auprès d’animaux, plus précisément des chiens et des chevaux.
Delphine Tancrez, fondatrice du Ressort et responsable du Service Social Communal de Tubize dont il fait partie, nous parle de l’intérêt de ces activités pour des personnes toxicomanes ou alcooliques, notamment pour leur permettre de reprendre contact avec la réalité sociale et regagner confiance en eux et en autrui.