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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La prescription de psychotropes chez l'enfant : obstacles et motivations

Article de Céline Mouloubou, Louis Forgeard, Anne Villand, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 595-608.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychotrope, Enfant, Psychiatrie infantile, Contre-transfert, Représentation sociale, Psychiatre

Cet article a pour objet l’analyse des facteurs spécifiques impliqués dans la prescription des psychotropes pour enfants. Notre travail s’est construit à partir d’une étude qualitative auprès de neuf soignants de trois centres de jour pour enfants. Cette étude porte sur leurs représentations de la prescription du psychotrope aux enfants. Un invariant est ressorti de cette étude : le principe selon lequel la chimiothérapie ne doit être utilisée qu’en dernier recours. Cette idée peut être rattachée à des fantasmes angoissants de maltraitance de l’enfant et de condamnation à un avenir asilaire, qui constituent plutôt un obstacle à la prescription. Pour autant, la violence que renvoie dans certains cas la symptomatologie de l’enfant et le contre-transfert qu’il suscite chez le soignant motivent l’usage de la prescription, bien plus que tout rattachement théorique. La question de la prescription vient donc à la fois révéler la contre-violence du soignant tout en la mettant à distance.

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Etre mère dans la migration : quelques réflexions à partir d'une recherche qualitative

Article de Vanna Berlincioni, Bruno Davide, Broglia Davide, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 505-529.

Mots clés : Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Maternité, Migration, Femme, Grossesse, Représentation sociale, Isolement, Culture, État dépressif

L’objectif général de ce travail est d’étudier les aspects psychologiques, sociaux et de risque psychopathologique liés au projet de procréation, à la maternité et aux soins prodigués aux enfants chez les femmes immigrées qui vivent dans la province de Pavie. On a soumis 55 femmes immigrées, entre la 28ème et la 32ème semaine de grossesse, à une entrevue semi-structurée comprenant six modules dont l’un s’inspire de l’IRMAG (Intervista per la Rappresentazioni Materne in Gravidanza) pour la section concernant la maternité qui étudie différentes dimensions des représentations de la femme relativement à son identité féminine et maternelle. Étant entendu que l’histoire de chaque femme migrante échappe à toute généralisation, nous pouvons toutefois affirmer qu’on retrouve un vécu de solitude et une charge de responsabilités amplifiée par l’expérience migratoire. Cette condition favorise l’apparition de vécus dépressifs qui ont une incidence sur la relation avec l’enfant, tant dans le présent que dans le futur.

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Le travail sur les représentations des lignées paternelle et maternelle lors de l'accès à la paternité. Recherche exploratoire

Article de Isabelle Sénégal, Roseline Garon, Jean François Saucier

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 453-504.

Mots clés : Enfance-Famille, Paternité, Recherche, Méthodologie, Représentation sociale, Image mentale, Couple, Nourrisson, Psychisme, Père

Bien qu’il soit reconnu que les pères jouent un rôle important dès la grossesse et que l’état d’esprit des pères influence leur manière d’exercer leur rôle, il existe peu d’études sur le processus psychique de la paternalisation. Notre recherche apporte un éclairage sur ce thème par l’étude des changements dans les représentations qu’ont les hommes de leur père, de leur mère, de leur conjointe et d’eux-mêmes à cette période. Les données ont été recueillies via quatre entretiens auprès de sept hommes entre le sixième mois pré-partum et le cinquième mois post-partum. Les données ont fait l’objet d’une analyse de contenu semi-automatisée. Les résultats suggèrent que le travail psychique de la paternalisation se décline en différentes strates. Nous avons obtenu deux séries de résultats laissant supposer deux types de travaux psychiques : l’un est organisé selon une logique générationnelle et l’autre selon la logique des lignées maternelle et paternelle des représentations.

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Abus sexuel précoce, accès à la maternité et résilience

Article de Elena Shabanova Vandelet, Mélanie Laurent, Claude de Tychey, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 325-368.

Mots clés : Enfance-Famille, Abus sexuel, Enfant, Maternité, Relation enfant-mère, Différenciation sexuelle, Résilience, Traumatisme, Grossesse, Accouchement

Cette étude exploratoire clinique qualitative porte sur l’impact chez trois mères d’un abus sexuel au sortir de l’enfance, sur l’accès à la maternité et sur l’investissement de l’enfant en fonction de son sexe et de la place qu’il occupe dans le psychisme inconscient de ces mères. Les auteurs posent des hypothèses sur les indicateurs d’une non-élaboration du traumatisme initial lors de l’accès à la maternité et ceux de son élaboration synonyme de construction d’un processus résilient. Ils avancent que, lors d’une non-élaboration, les séquelles traumatiques s’exprimeront par une réactivation du traumatisme, soit durant la grossesse, soit lors de l’accouchement, soit lors des interactions avec l’enfant, avec des effets différenciés en fonction du sexe de l’enfant né. À l’inverse, ils font l’hypothèse que la possibilité d’un rebond résilient, synonyme d’élaboration partielle ou complète du traumatisme initial, nécessite que la jeune mère ait pu s’appuyer sur une image masculine paternelle positivement investie, suf­fisamment attractive pour permettre la séparation d’avec la mère et pour faire contrepoids à celle de l’agresseur. Sur le plan méthodologique, cette étude combine approche prospective longitudinale et approche rétrospective. Les données d’entretien ont été enregistrées puis analysées en double aveugle. L’analyse comparative des données cliniques obtenues confirme ces hypothèses.

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Grossesse gémellaire en menace d'accouchement prématuré, récit d'un accompagnement

Article de Clotilde Hennequin Rivoire, Sophie Siegrist

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 369-406.

Mots clés : Santé-Santé publique, Enfance-Famille, Grossesse, Gémellité, Prématurité, Toucher, Haptonomie

La menace d’accouchement prématuré (MAP) représente 60% des pathologies maternelles en cours de grossesse, plus d’1/5ème aboutit à une prématurité dont le risque élevé de morbi-mortalité en fait une priorité de santé publique. Des études validées ont démontré une diminution du risque d’accouchement prématuré (AP) en cas de suivi psychothérapeutique des MAP. La grossesse gémellaire est une maternité à haut risque bio-psychosocial. La présentation d’un cas clinique d’une femme enceinte de jumeaux en MAP permet d’appréhender l’approche psychotactile utilisant ce contact particulier qui aborde le sujet dans sa globalité corps-affectivité-esprit, d’exposer les enjeux théorico-cliniques sous-jacents et de révéler sa dimension prophylactique pour les problématiques tant de la MAP que de la gémellité. Ces interventions relevant du « care » conduites en étroite intrication avec le « cure » redonnent toute sa place au psychologue dans un ajustement des liens interprofessionnels et d’un travail d’équipe.

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"Groupe marionnettes" : un autre psychodrame ?

Article de Anne Juteau, Bernard Golse, Anne Marie Clouet

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 1, juin 2015, pp. 23-52.

Mots clés : Groupe thérapeutique, Psychodrame, Marionnette, Psychose infantile, Thérapie de groupe

Cet article expose les spécificités du « groupe marionnettes » de l’Hôpital Necker-Enfants Malades. Ce groupe thérapeutique à médiation s’adresse à des enfants de 5 à 9 ans présentant des troubles psychiques divers, se situant tant dans le registre névrotique que psychotique. Nous parlons ici d’un « autre psychodrame » où les paroles, les gestes et la mise en acte se mêlent au jeu de la marionnette. Cette médiation bien spécifique soutient la figuration des représentations psychiques et favorise le « faire semblant » et les aspects scéniques du psychodrame analytique lors d’une rêverie groupale.

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Le concept d'identité culturelle chez les enfants adoptés : quelle pertinence ?

Article de Aurélie Harf, Sara Skandrani, Eglantine Mazeaud, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 1, juin 2015, pp. 299-320.

Mots clés : Adoption internationale, Identité culturelle

La notion d’identité culturelle des enfants adoptés à l’étranger a été largement étudiée aux Etats-Unis, très peu en France. Il a donc semblé pertinent de réaliser une revue de la littérature anglo-saxonne sur ce thème afin d’en dégager les principaux axes de réflexion. Malgré un parti pris net en faveur de l’importance, pour l’enfant, du maintien de liens avec la culture du pays de naissance, les résultats des études ne sont pas consensuels. Une discussion autour de la méthodologie et des résultats de ces études est menée avant de conclure sur la position défendue à la consultation « adoption internationale » de la Maison des Adolescents de l’hôpital Cochin : l’importance de décliner et complexifier la question culturelle pour mettre au travail ce qu’elle recouvre : question des origines, question de l’altérité et place de l’enfant sur l’axe filiatif et affiliatif. Des exemples, sous forme de citations, issues des consultations adoption, permettront d’illustrer ces propos.

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Les pathologies du langage dans la pluralité linguistique

Article de Malika  Bennabi Bensekhar, Amalini Simon, Dalila Rezzoug, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 1, juin 2015, pp. 277-298.

Mots clés : Bilinguisme, Trouble du langage, Enfant de migrant

Alors même que la langue joue un rôle fondamental dans la transmission psychique, chez les enfants d’immigrés, l’accès à la bilingualité est difficile à cause d’un positionnement collectif complexe et difficile par rapport au bilinguisme. Une pluralité linguistique non assumée pourrait désorganiser ou ralentir la structuration du langage au point que le bilinguisme puisse être associé aux troubles du langage. Quelques données épidémiologiques, une pratique clinique doublée d’une recherche dans le champ transculturel, nous indiquent que ces troubles ne sont pas forcément imputables à la bilingualité. Des paramètres psychologiques et culturels se combinent de manière défavorable pour générer des difficultés d’accès au langage. En effet, des facteurs psychologiques, d’autres inhérents à la complexité des contextes pluriels et inégalitaires, se potentialisent et donnent leur spécificité à ces troubles du langage. Il s’y ajoute que certaines manifestations contingentes à la pluralité linguistique (mutisme sélectif, l’attrition de la langue maternelle) sont imputables à des facteurs de nature culturelle et psychologique qui s’insèrent dans un tableau clinique plus large. Une méthodologie spécifique, associant une épreuve d’évaluation langagière pour allophones et primo-arrivants (ELAL Avicenne) et une grille d’entretien interrogeant les pratiques langagières intrafamiliales, se révèle efficace quant au repérage de ces troubles du langage.

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Communication précoce mère-bébé à 3 mois : quand s'entremêlent le genre du bébé et la personnalité borderline de la mère

Article de Valérie Garez, Emmanuel Devouche, Marina Valente, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 1, juin 2015, pp. 241-276.

Mots clés : Relation enfant-mère, Trouble de la personnalité, État limite, Genre

Cette recherche a pour objectif l’étude des interactions mère-bébé à 3 mois, au cours du Still-Face, en comparant 49 dyades contrôles avec 19 dyades au sein desquelles la mère présente un trouble de la personnalité borderline. Nos hypothèses sont, d’une part, que les interactions entre une mère et son bébé se différencient qualitativement et quantitativement en fonction du genre du bébé et, d’autre part, que ces différences ne seraient plus du même ordre au sein d’une population de dyades où la mère présente un trouble de la personnalité borderline et au sein d’une population de dyades contrôles. Les interactions sont étudiées à l’aide d’un codage micro-analytique : le Maternal Regulation Scoring System et l’Infant Regulation Scoring System (Weinberg & Tronick, 1994). Nos résultats mettent en évidence que les filles de mères borderline montrent moins de capacités d’autorégulation que les garçons, dans un contexte de stress expérimental. De plus, elles semblent avoir plus de difficultés à retrouver un équilibre, contrairement aux garçons, au cours du temps qui suit l’épisode du « Still Face », voire elles se désorganiseraient.

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