PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 41, janvier-avril 2016, pp. 55-68.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Système, Évolution, Changement, Identité, Genre
L’histoire de la science procède par révolutions non par accumulation (Kuhn, 1962). Chaque période de l’histoire, cependant, présente différentes conceptions du changement. À présent, la coexistence du processus stochastique de la complexité avec les déterminations du passé représente la combinaison d’une pluralité de conditions concomitantes qui montrent le plus fréquemment une conscience plurielle, incertaine et souvent inconsciente d’un devenir beaucoup plus flottant. Dans cette optique, les concepts de transaction, de transition et de transformation « font système ». Le sens du mouvement que la matrice trans implique se développe dans un processus de synergie interne, relationnelle, un médium, en réciprocité avec l’environnement extérieur. Acteurs, contenus et processus, liés au préalable, doivent se reconnaître aujourd’hui dans un système complexe et flottant où de nouvelles significations et attentes se reformulent et se « réorientent » sur un plan de remaniement continu de significations dans la diversité des spécificités identitaires et organisationnelles. Par ces leviers épistémiques, l’évolution des genres fait partie d’un processus de révision des paradigmes culturels de l’identité sexuée avec laquelle ils ont été définis, dominants ou dominés, et offre la possibilité d’activer un registre existentiel plus réfléchi, plus dynamique, plus ouvert, plus adapté aux attentes et aux orientations de sens identitaires.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 1, janvier 2016, pp. 1-6.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Identité sexuelle, TRANSSEXUALISME, Statut social, Concept, Genre
Gender est un mot importé en anglais du français gendre au xive siècle ; il a alors un sens principal grammatical : classe de noms qui régit des accords, masculin, féminin, neutre. Gender a aussi un sens mineur tombé dans l’oubli : l’état de mâle ou de femelle. En 1955, John Money donne une vie nouvelle à ce deuxième sens en parlant de gender comme du statut social en fonction du sexe, affiché dans le rôle, ressenti dans l’identité.
Article de A. Condat, F. Bekhaled, N. Mendes, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 1, janvier 2016, pp. 7-15.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Identité sexuelle, Psychopathologie, Enfant, Adolescent, Prise en charge, Genre
La dysphorie de genre est un trouble rare et en l’absence de centre dédié, chaque pédopsychiatre français aura rencontré environ 2 à 4 cas au cours de sa carrière. Aussi, en l’absence d’expérience clinique partagée ni de réflexion intégrée, chacun est-il tenté de se faire son idée à partir de quelques observations, dans un contexte où ces questions cliniques sont traversées par les débats sociétaux autour du genre, du sexe, de la procréation et des droits humains. Alors que des consultations spécialisées dans l’évaluation clinique et la prise en charge des troubles de l’identité sexuée chez l’enfant et l’adolescent se sont développées depuis les années 1970 à l’étranger, l’accès à une information et à des soins spécialisés n’est pas encore bien établi en France. C’est dans ce contexte qu’une consultation spécialisée identité sexuée a été créée au sein d’un service hospitalo-universitaire parisien.
La déviance tient une place importante dans la recherche. En remettant en cause l’ordre social, elle interpelle les sociologues et surtout les politiques, qui font de « la lutte contre l’insécurité » l’un des thèmes récurrents des campagnes électorales. Les approches contemporaines de la déviance que nous abordons dans ce dossier s’inspirent des théories traditionnelles tout en explorant leurs angles morts, aussi bien sur le plan de sa mesure, de ses publics que de ses effets.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 190, juillet-août 2015, pp. 18-24.
Mots clés : Lecture, Collège, Classe sociale, Bibliothèque, Établissement scolaire, Adolescent, Culture, Famille, Discrimination, Genre
Une enquête a été menée sur les goûts de collégiens pour les livres de divertissement. Si tous apprécient des références familières, des gages de maturité et la présence d’ingrédients de divertissement proprement dit (action, jeu, suspense), les goûts se différencient notablement en fonction de l’origine sociale, du sexe, du profil d’élève et de lecteur. À cet égard, les différences de transmission familiale sont particulièrement discriminantes.
Article de Valérie Garez, Emmanuel Devouche, Marina Valente, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 1, juin 2015, pp. 241-276.
Mots clés : Relation enfant-mère, Trouble de la personnalité, État limite, Genre
Cette recherche a pour objectif l’étude des interactions mère-bébé à 3 mois, au cours du Still-Face, en comparant 49 dyades contrôles avec 19 dyades au sein desquelles la mère présente un trouble de la personnalité borderline. Nos hypothèses sont, d’une part, que les interactions entre une mère et son bébé se différencient qualitativement et quantitativement en fonction du genre du bébé et, d’autre part, que ces différences ne seraient plus du même ordre au sein d’une population de dyades où la mère présente un trouble de la personnalité borderline et au sein d’une population de dyades contrôles. Les interactions sont étudiées à l’aide d’un codage micro-analytique : le Maternal Regulation Scoring System et l’Infant Regulation Scoring System (Weinberg & Tronick, 1994). Nos résultats mettent en évidence que les filles de mères borderline montrent moins de capacités d’autorégulation que les garçons, dans un contexte de stress expérimental. De plus, elles semblent avoir plus de difficultés à retrouver un équilibre, contrairement aux garçons, au cours du temps qui suit l’épisode du « Still Face », voire elles se désorganiseraient.
Ce travail porte sur la littérature américaine sur les violences conjugales. Plusieurs grandes enquêtes ont été menées par des chercheur-e-s aux orientations théoriques différentes (violences familiales versus violence contre les femmes), et les résultats de ces enquêtes ont fait l’objet de débats. Cette revue de littérature entend restituer ces débats – sur la symétrie de genre et la bidirectionnalité des violences, sur leur définition, sur leur étiologie, sur leur traitement pénal – afin de contribuer à la construction de l’objet « violences conjugales ». La réprobation que suscitent ces violences constitue un objet d’analyse en soi.