En écoutant des aides à domicile évoquer leurs échanges avec des personnes aidées et en visitant des personnes aidées, il semble qu'il existe souvent des malentendus dans les échanges. Ces situations tournent autour de deux mots : "écoute" et "discussion". Il est important de préciser le sens des mots pour que soient définies des pistes d'actions efficaces. En effet, une véritable écoute peut donner plus de chances à ce que les actions à domicile soient plus efficaces. La non-écoute d'une personne vulnérable crée et/ou augmente des difficultés relationnelles, des incompréhensions diverses.

Ouessant est une commune insulaire du Finistère, département de la région Bretagne. L'île d'une quinzaine de kilomètres carrés se trouve à une vingtaine de kilomètres du continent. Au dernier recensement effectué par l'INSEE, la population totale de l'île était de 906 habitants dont environ 380 personnes de plus de 70 ans. Même si l'entraide entre insulaires est forte, la population vieillissante et l'absence de transports en commun publiques au sein de l'île posent un problème pour le maintien à domicile des personnes en perte d'autonomie.

En faisant référence à de nouvelles approches (théories sociales du handicap, approches basées sur les droits humains, care et capabilités), voici quelques enjeux spécifiques de l'accompagnement des personnes atteintes de troubles cognitifs à domicile, selon trois axes clés : adapter, anticiper, accompagner. Le tout en s'appuyant sur la voix précieuse du neurologue et écrivain Oliver Sacks.

Parce qu'une maladie dégénérative bouleverse le connu, défait les rituels et peut abaisser le seuil de tolérance par le stress et l'angoisse apportés, l'intervenant au domicile doit sûrement porter un autre regard sur sa prestation. Celui-ci peut, par un accompagnement bien approprié, apporter des outils simples qui évitent, dans la mesure du possible, la mise en place d'une crise et d'une culpabilisation, tout en écoutant et laissant vivre les émotions pour, in fine, soutenir le projet de vie de la cellule familiale.

Intervenir au domicile d'une personne n'est pas simple et notamment lorsque celle-ci est atteinte de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée. L'intervenant est bien souvent perçu comme un étranger, voire un intrus par la personne qui a besoin d'aide. Il se trouve généralement seul à faire face aux situations problématiques ainsi qu'à la détresse de la personne aidée comme celle de l'aidant. La réalité de terrain montre aussi que les intervenants à domicile ne disposent que de très peu de temps pour se réunir entre eux et pour se former. Mais se former à quoi ?

L'intervention chez les personnes souffrant de troubles cognitifs peut parfois être source de stress pour les aidants. C'est pourquoi une connaissance des fonctions cognitives reste utile et améliore parfois les relations inter-individus. Les professionnels de santé peuvent avoir ce rôle pédagogique auprès des particuliers afin de les "éduquer" à l'adoption de conduites positives et valorisantes envers leurs proches, favorisant ainsi le bien-être psychologique du binôme aidant/aidé.

Lorsqu'un senior voit son autonomie altérée en raison de son âge ou d'une maladie, son souhait est le plus souvent d'avoir la possibilité de rester chez lui. Ce choix est aisément compréhensible. L'objectif du maintien à domicile est de remédier aux situations de dépendance par le biais de prestations réalisées, au domicile des usagers, par des intervenants de terrain ainsi que par des soignants.

A l'instar "du café des aidants", une formule autour d'un casse-croûte ou plutôt didiko (en créole) des aidants, "le didiko entr'aidant" s'est déroulé, pour sa première édition, le 6 octobre, sur une matinée d'animation en trois temps (échanges, expressions, didiko) durant laquelle la libre parole permet de recueillir les témoignages et les besoins des aidants. Cette formule plus adaptée à nos habitudes culturelles valorise l'adhésion des aidants et invite à la convivialité. Elle permet à l'équipe de vérifier les besoins recensés pour envisager des réponses adaptées en lien avec le projet global.

Les nouvelles technologies ont pour ambition de permettre aux personnes âgées (mais également aux personnes en situation de handicap, aux personnes fragiles, atteintes d'un AVC ou diminuées, etc.) d'être autonomes le plus longtemps possible à leur domicile. Le champ d'application est vaste : la surveillance à distance avec caméras cryptées, la téléassistance, les chemins lumineux au sol pour prévenir les chutes, les biocapteurs pour éviter les fugues... Explications.

L'avancée de la technologie fait partie intégrante de nos modes de vie dans nos sociétés modernes. On la retrouve désormais partout. Elle est un facilitateur dans bien des domaines. Les applications pour accompagner la dépendance sont d'ailleurs nombreuses. Aujourd'hui, bien que cette spécialité puisse apparaître confidentielle, elle progresse de plus en plus. Au niveau économique, l'expansion de ces produits pour les seniors fait également son chemin, le ministère de l'Economie ayant chiffré l'an dernier la "Silver Economie" à 57 milliards d'euros... Une somme conséquente, signe d'un engouement et d'une ouverture certaine vers ces nouveaux objets et services, complémentaires de l'intervention humaine comme l'évoquent dans les pages suivantes nos auteurs.