PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Laure Woestelandt, Rahmeth Radjack, Fatima Touhami, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 393-420.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Immigration-Interculturalité, Mineur isolé étranger, Médiation, Objet, Interculturel, Méthode qualitative, Thérapie, Récit de vie
L’accueil et la prise en charge sociale et psychique des jeunes isolés étrangers déroutent, questionnent nos pratiques et nous invitent à modifier nos dispositifs d’accueils et de soins. Cette recherche s’inscrit dans l’étude pilote « Recherche-action sur les compétences transculturelles des professionnels travaillant avec les mineurs isolés » initiée par les universités Paris-13 et Paris Descartes. Le recueil de données, qualitatif, s’est effectué lors de trois entretiens semi structurés. Vingt-quatre jeunes ont été inclus. Une méthode de médiation originale autour de trois objets apportés par le jeune a été pensée pour soutenir sa narrativité, souvent mutilée par le trauma. L’axe de cette recherche évalue les modifications du discours des jeunes pendant cet entretien par une méthode d’analyse qualitative (narrative et thématique) et a établi une grille d’analyse des objets rapportés. Les résultats montrent que cette méthode a facilité l’accès à leurs histoires, à l’expression de leurs vécus et à une représentation singulière de chacun.
A travers un panel d'expositions réalisées depuis 1980 sur les migrations, leurs histoires, leurs mémoires et les regards artistiques contemporains, ce dossier analyse les modalités de mise en oeuvre de l'exposition des migrations, les collaborations engagées avec les populations concernées, des acteurs (partrimoniaux, scientifiques, culturels, mais aussi associatifs) et des artistes. Les articles questionnent ainsi le processus de patrimonialisation de l'immigration et l'inscription des migrations dans le développement des territoires.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1322, juillet-août-septembre 2018, pp. 158-170.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Immigration, Bidonville, Approche historique, Stigmatisation, Tzigane, Bouches du Rhône, Marseille, 1960-1998
Tandis que les bidonvilles français font leur grand retour sous les projecteurs depuis quelques années, ceux qui occupaient la Une des médias durant les décennies 1960-1970 peinent encore à sortir de l’ombre.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 13-34.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Évolution, Croyance, État, Différence, Identité, Religion, France
Depuis les années 1980, la laïcité est redevenue un foyer majeur d’inquiétude pour la société française et est à nouveau au cœur de la délibération publique. La laïcité réintègre l’espace de la controverse politique, non plus sur le fondement d’un questionnement partiel mais sur celui d’une interrogation plus large, plus globale, touchant aux principes du modèle républicain. À travers les recompositions qui l’affectent, il est possible de repérer trois types de métamorphoses : 1) l’État est en voie d’adhérer à son tour à la grande logique de la différence. 2) Du fait même de cette mutation, l’idée de représentation voit sa définition se transformer en un système de pure délégation. 3) Enfin, l’État ne gouverne désormais qu’une société d’individus atomisés et favorise du même coup le ré-enracinement des individus dans des appartenances communautaires.
Article de Marc Ballanfat, Ingrid Therwath, Louis Gabaude, et al.et al.
Paru dans la revue Les Grands dossiers des sciences humaines, n° 51, juin-juillet-août 2018, pp. 26-78.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Religion, Spiritualité, Chine, Inde
En Inde et en Chine, des pensées, des religions, des philosophies ont prospéré depuis longtemps. On les dit « sagesses », parce qu’on attend souvent d’elles des réponses que nous désespérons de trouver dans nos idéologies occidentales.
Dans le monde indien, on trouve la spiritualité de l’hindouisme, l’exotisme du sikhisme, la sérénité du bouddhisme des Anciens…
Du monde chinois, on retient la méditation du bouddhisme du Grand Véhicule, la morale confucéenne, la reconnexion taoïste ou chamanique avec la nature…
Tout cela a une histoire, longue, complexe. Que nous allons explorer dans ses grandes étapes. Nous verrons que les religions, en Orient comme ailleurs, sont faites de tolérance et de violence ; d’art et de négation ; de philosophie et d’idolâtrie… On y trouve toujours ce que l’on cherche.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 25, printemps 2018, pp. 9-203.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Étranger, Accompagnement, Conditions de vie, Conflit de loyauté, Exil, Expérience, Identité, Identité culturelle, Idéologie, Institution, Migration, Mineur isolé étranger, Mixité sociale, Politique sociale, Pratique professionnelle, Résilience, Sévice corporel, Souffrance, Stigmatisation, Traumatisme, Réfugié, Vulnérabilité
Les personnes en situation d’exil qui recherchent une terre d’asile font l’objet de nombreuses analyses depuis les années 1990, que ce soit dans le champ du droit, des politiques publiques, ou encore des sciences humaines et sociales. Ces approches soulignent les nombreux obstacles, liés aux conditions juridiques et sociales de l’étranger (adversité de la vie en précarité, adaptation à de nouveaux codes sociaux et culturels, etc.).
Or dans un contexte d’actualité brûlant où la thématique migratoire, avec les nau-frages et les campements « sauvages » inondent les images proposées par les médias, plus rares sont les travaux qui explorent les processus de résistance. Face aux empêchements d’accès aux ressources matérielles, aux droits, aux soins, à la formation, au travail, à l’école…, aux assignations politiques et sociales, à la désubjectivation, peu d’écrits cherchent à repérer comme à construire les conditions d’une possible préservation d’un pouvoir d’action dans ces situations de vie qui ne laissent qu’une étroite marge de manœuvre au sujet.
Dans ce numéro, nous portons l’accent sur les possibilités créatrices qui émanent des praxis et cliniques actuelles, sur les voies d’une résistance créative développée tant par la personne en exil que par ceux qui l’accompagnent.
- La double face de l’exil - Dominique Lhuilier et Élise Pestre
- Réfugiés ou migrants ? Les enjeux politiques d’une distinction juridique - Karen Akoka
- Condition migrante et existence humaine - Étienne Tassin
- Praxis inventives et subjectivantes dans les camps d’exilés - Goda Burksaityte et Élise Pestre
- La danse comme foyer d’asile. Circulation, corps et institution - Zornitza Zlatanova et Laure Wolmark
- Voix d’exils. Réplique à l’épreuve d’invisibilité - Alexandra Felder
- Devenir mère sans papiers. À propos d‘une pratique clinique en PMI - Christine Davoudian
- Un « bouquet de fleurs » dans la clinique transculturelle - Daria Rostirolla
- L’accompagnement : entre idéalisation, épuisement et créativité - Dominique Lhuillier
- Voies de « resubjectivation » chez les demandeurs d’asile victimes de torture - Gail Womersley et Laure Kloetzer
- Adversité et créativité dans le contexte de demande d’asile en Guyane française - Abdelhak Qribi et Sébastien Chapellon
- Accueil et protection des mineurs isolés étrangers : injonctions institutionnelles et paradoxes - Claire Rollet
- Traumatismes et secrets : les enjeux de la relation clinique avec les mineurs non accompagnés - Alexandre Sinanian et Florence Robin-Poupard
- Mobilisation citoyenne et interculturation : l’engagement d’étudiants auprès de réfugiés - Mathilde Vié, Julia de Freitas Girardi et Gesine Sturm