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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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"Au nom de la famille" : entretien avec Judith Stacey

Article de Judith Stacey, Arnaud Lerch

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 94-103.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Politique familiale, Homoparentalité, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Etats Unis d'Amérique

A partir de terrains et de méthodes variés (ethnographie, sociologie historique, cultural studies), Judith Stacey a mené des recherches portant notamment sur les thèmes de la famille, du genre, de la sexualité et du féminisme. Son travail et son engagement pour ce qu’elle appelle « l’activisme intellectuel » l’ont amenée à participer très directement aux débats étasuniens sur la famille, au cœur d’enjeux indissociablement politiques, économiques et raciaux. On assiste à partir des années 1990 à l’émergence dans l’espace public et au déploie-ment à travers l’espace politique d’un nouveau discours familialiste, se revendiquant de la science plutôt que de la religion ou de la morale pour promouvoir les valeurs familiales, le modèle de la famille nucléaire traditionnelle et dénoncer les impacts sociaux des nouvelles réalités familiales. Des effets de la banalisation du divorce et des familles monoparentales à la reconnaissance de l’homoparentalité, les sciences sociales ont été convoquées de manière croissante dans ces débats, tantôt comme outil de légitimation des politiques publiques et des évolutions législatives, tantôt comme argument d’autorité au service des mobilisations de tous bords. Judith Stacey revient dans cet entretien sur 25 ans de « guerres de la famille », les controverses scientifiques qui les ont ponctué et auxquelles son travail a été directement mêlé, ainsi que sur les profondes évolutions culturelles qui en ont été la trame.

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Devenir parents : les appropriations différenciées de l’impératif de procréation

Article de Bertrand Geay, Pierig Humeau

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 4-29.

Mots clés : Enfance-Famille, Parents, Parentalité, Procréation, Démographie, Classe sociale, Représentation sociale, Enquête

Il est peu de comportements sociaux qui semblent aujourd’hui aller de soi autant que celui consistant à vouloir « avoir un enfant ». À partir de l’exploitation secondaire de deux enquêtes nationales (l’Enquête histoire familiale et l’Étude des relations familiales et intergénérationnelles) et d’une étude qualitative longitudinale sur 50 familles, cet article analyse les différentes manières d’entrer dans la vie de famille. Sont tout d’abord examinés les principaux déterminants des variations des modes d’accès au statut de parent. On propose ensuite une approche synthétique de ces variations, à la fois statistique et ethnographique, en reconstituant l’espace des différenciations sociales à l’œuvre dans la production des représentations de la famille et des manières d’entrer dans la vie. Des fractions les plus précaires des classes populaires aux différentes fractions des classes dominantes, on analyse ainsi le poids relatif des ressources économiques et culturelles, des origines sociales, de la trajectoire scolaire et des parcours d’entrée dans la vie dans la constitution des stratégies de reproduction telles qu’on peut les saisir au moment où l’on devient parent.

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Des parents « défaillants » : un dispositif de soutien à la parentalité dans les Bouches-du-Rhône

Article de Jessica Pothet

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 66-79.

Mots clés : Enfance-Famille, Soutien à la parentalité, Parents, REAAP, Absentéisme scolaire, Signalement, Procédure, Police, Justice, Stage, Bouches du Rhône, Marseille

Cet article porte sur un dispositif de soutien à la parentalité destiné à lutter contre l’absentéisme scolaire dans trois arrondissements du nord de la ville de Marseille : les stages parentaux. La territorialisation de cette réponse publique vise de fait les milieux populaires les plus précarisés et les plus en retrait vis-à-vis de la culture scolaire. Initié par le tribunal de grande instance marseillais, en collaboration avec des professionnels de l’éducation et du travail social, ce dispositif hybride mêle des référentiels divers (décrochage scolaire, prévention de la délinquance, etc.). Cet article s’intéresse tant aux tensions qui marquent l’élaboration d’une déclinaison locale du soutien à la parentalité, tendant à pénaliser les « défaillances parentales », qu’à la réception de cette réponse judiciaire par les parents convoqués dans cette arène judiciaire.

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Intentions de fécondité et arrivée du premier enfant : éléments de cadrage statistique dans la France contemporaine

Article de Arnaud Régnier Loilier, Zoé Perron

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 80-93.

Mots clés : Enfance-Famille, Procréation, Parentalité, Désir d'enfant, Couple, Statistiques, Âge, Conditions de vie

A la fin des années 1960, la diffusion de la contraception et la légalisation de l’avortement ont permis un meilleur contrôle des naissances. Cet article se propose d’étudier du point de vue quantitatif, certaines des conditions préalables que se fixent les couples avant d’avoir leur premier enfant, en particulier à travers les intentions de fécondité exprimées. À partir de l’enquête longitudinale Étude des relations familiales et intergénérationnelles (Érfi, Ined-Insee) réalisée entre 2005 et 2011 auprès de 10 000 personnes, nous étudions dans un premier temps la variation des intentions de fécondité selon différents critères, notamment la situation économique, conjugale et l’âge des individus. Dans un second temps, à partir des données longitudinales de l’enquête, nous confrontons les intentions déclarées en 2005 aux réalisations trois et six ans plus tard, en identifiant les situations les plus favorables à la réalisation du projet d’enfant.

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Economie et littérature

Article de Pierre Bras, Jean Joseph Goux, Laure Lévêque, et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 200, avril-juin 2016, 281 p..

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Littérature, Théâtre, Économie politique, Capitalisme, Idéologie, Argent, Personnage, Libéralisme, Représentation sociale, Pathologie, 18ème siècle, 19ème siècle

Comment la littérature peut-elle questionner, voire contester, les doctrines ou les discours économiques ? Comment, en retour, les formes et les récits littéraires se trouvent-ils affectés par les mécanismes de l'économie ? Depuis le théâtre du XVIIe siècle jusqu'aux romans du travail de l'extrême contemporain, en passant par le roman réaliste, la littérature est un révélateur privilégié des enjeux et des apories du monde économique.

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Écrire, prescrire, proscrire : notes pour une sociogénétique de l’écrit bureaucratique

Article de Vincent Gayon

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 213, juin 2016, pp. 84-103.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Écrit, Bureaucratie, Administration, Document officiel, Littérature, Gestion

La sociogénétique de l’écrit défendue dans cet article invite à saisir les écrits bureaucratiques en cours de fabrication et en action, à s’intéresser au modus operandi de leur énonciation, à prendre au sérieux la forme écrite comme produit et comme producteur d’un espace et d’une rationalité bureaucratiques donnés. L’écriture bureaucratique, en particulier grâce à la signature et la siglaison, est ainsi comprise comme carburant de dépersonnalisation des rapports sociaux qui la portent et simultanément de personnalisation des institutions, érigées en « auteur ». Dans la gestion documentaire de « l’officiel », par le marquage du document ou sa « fuite », se mettent au jour les tensions entre vie publique et vie privée de l’écrit et ses circuits de légitimation. La sociogénétique des rapports d’expertise donne enfin une prise efficace à une sociohistoire de la rationalité épistémocratique. La piste de recherche proposée incite donc à bousculer les couples d’opposition usuels d’une analyse des formes symboliques (internalisme/externalisme, texte/contexte, auteur/lecteur, émetteur/récepteur, officiel/officieux, public/privé) et à mettre en dialogue des courants d’études dispersés mais tous intéressés aux pratiques documentaires (l’anthropologie de la literacy, la génétique littéraire, la sociologie des champs de production culturelle, la sociologie des textes et des institutions).

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Faire du terrain en féministe

Article de Isabelle Clair

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 213, juin 2016, pp. 66-83.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Recherche en sciences sociales, Féminisme, Terrain, Enquête, Subjectivité, Sociologue

Il existe en France peu de textes consacrés à l’enquête de terrain qui mobilisent la théorie féministe, et notamment l’épistémologie du positionnement (standpoint). Promouvant une science engagée contre l’invisibilisation de pans entiers du monde social, elle interroge les effets de l’autorité du savant sur la définition de l’objectivité scientifique. Fondée sur une pratique, la théorie féministe fournit aussi des outils pour appréhender concrètement la pluralité des rapports de domination qui structurent la relation d’enquête et sont inscrits dans le dispositif de terrain. Participant à traduire sur un plan méthodologique cette tradition théorique mal connue, l’article propose d’envisager le terrain comme procédant d’un regard socialement situé et inscrit dans des solidarités politiques, mettant ces solidarités à l’épreuve et visant à les nourrir par ses résultats.

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Les attitudes « gayfriendly » en France : entre appartenances sociales, trajectoires familiales et biographies sexuelles

Article de Wilfried Rault

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 213, juin 2016, pp. 38-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Homosexualité, Représentation sociale, Couple, Enquête, Reconnaissance

Peu d’enquêtes représentatives permettent d’étudier les attitudes gayfriendly en France. L’analyse de Contexte de la sexualité en France montre que les variables de milieu social sont moins prédictives d’un fort niveau d’acceptation de l’homosexualité que le sexe, l’appartenance générationnelle et le rapport à la religion. Les classes supérieures se distinguent sur des positions de principe très abstraites, en étant plus gayfriendly. Mais dès lors que sont mobilisés des indicateurs renvoyant à une acceptation plus concrète, cette spécificité disparaît. L’approche montre aussi l’importance, surtout pour les femmes, de variables biographiques qui renvoient à des expériences individuelles relevant de la vie privée et de l’intimité. Plus ces expériences individuelles renvoient à la diversification contemporaine des conjugalités et des sexualités, plus l’acceptation de l’homosexualité est forte.

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Théorie des champs, prison et pénalité : vers la construction du « champ pénitentiaire »

Article de Grégory Salle

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 213, juin 2016, pp. 4-19.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Recherche en sciences sociales, Sociologie

Les univers sociaux passés au crible de la théorie des champs sont aussi variés que nombreux. Dans le lot, pourtant, on ne trouve ni champ carcéral ni champ pénitentiaire à proprement parler. Les travaux inspirés par la sociologie de Pierre Bourdieu ayant porté sur la prison, la pénalité et le domaine judiciaire n’ont pas recouru à de tels concepts et, inversement, ceux qui semblent le faire n’emploient le terme de champ qu’en un sens générique incertain. Cet article problématise cette rencontre manquée, étonnante au vu du regain de vigueur de la sociologie française relative à la prison et à la pénalité depuis une quinzaine d’années. Proposant d’abord une série d’hypothèses pour l’expliquer, il soumet ensuite l’objet à l’épreuve du concept en arguant de l’intérêt de recourir au concept de champ en la matière. Concevoir l’institution carcérale et plus largement le système pénitentiaire comme des champs permet de retrouver le point de vue de la totalité, tout en portant l’attention sur les rapports de force qui les animent. Cette conception ouvre la voie à une reconstruction théorique visant à surmonter des limites et divisions propres au champ concerné, qui déteignent sur les travaux qui le prennent pour objet.

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Révolutions et crises politiques : Maghreb/Machrek

Article de Choukri Hmed, Laurent Jeanpierre

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 212-213, mars 2016, pp. 4-125.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Révolution, Crise, Vie politique, Guerre, Classe sociale, Réseau, Inégalité, Chômage, Éducation, Avocat, Tunisie, Syrie, Egypte, Algérie

Révolutions et crises politiques au Maghreb et au Machrek
Choukri Hmed et Laurent Jeanpierre
Le capital social révolutionnaire
L’exemple de la Syrie entre 2011 et 2014
Arthur Quesnay, Adam Baczko et Gilles Dorronsoro
Grandeur et déclin des Frères musulmans égyptiens : les mutations de l’élite parlementaire frériste de Moubarak à Morsi, 2005-2012
Marie Vannetzel
Sociogenèse de la révolution tunisienne : expansion scolaire, chômage et inégalités régionales
Pierre Blavier
« Le peuple veut la chute du régime »
Situations et issues révolutionnaires lors des occupations de la place de la Kasbah à Tunis, 2011
Choukri Hmed
Les mobilisations professionnelles comme mobilisations politiques : les avocats tunisiens de la « révolution » à la « transition »
Éric Gobe
L’écart difficile aux routines contestataires dans les mobilisations algériennes de 2011
Layla Baamara

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