PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 109-124.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Fécondation, Grossesse, Thérapie, Pulsion de mort, Génération, Secret, Entretien, Décision, Périnatalité, Psychanalyse
« C’est un accident ! » C’est à partir de cette phrase récurrente, entendue comme une apostrophe marquant le début d’entretiens individuels ou conjugaux à propos d’une grossesse impromptue, que l’auteur va questionner ce caractère dit imprévu de cette fécondation-là, à ce moment-là pour ce couple-là. Un temps d’arrêt, de sidération, comme si cette fécondation venait, dans une certaine temporalité, interroger les liens intersubjectifs tant pour chaque membre du couple que pour le couple lui-même. Les histoires familiales y sont convoquées et les alliances inconscientes remaniées ou tout du moins, elles affleurent dans le néo-groupe lors de ces rencontres. Ces entretiens aboutissent parfois à une demande de thérapie individuelle ou conjugale. Ces fécondations impromptues seraient-elles un symptôme venant visiter l’histoire du couple ?
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 69-87.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Maladie génétique, Couple, Diagnostic, Décision, Désir d'enfant, Conflit, Psychothérapie, Annonce de la maladie, Traumatisme, Filiation
Lorsque l’un des membres d’un couple est porteur du gène responsable de la maladie de Huntington, le couple se trouve devant différents choix procréatifs possibles : avoir recours à un diagnostic prénatal, à un diagnostic préimplantatoire, concevoir naturellement un enfant en prenant le risque de lui transmettre la maladie, opter par la décision radicale et douloureuse de ne pas avoir d’enfant. À travers des entretiens de couple est analysé dans cet article le devenir du désir d’enfant dans un tel contexte. L’imprévu du diagnostic de maladie génétique peut s’intriquer aux effets d’après-coup et se déployer selon deux configurations : la première où règnent la discontinuité, la passivation et la détresse et la seconde ou l’imprévisibilité peut accompagner un mouvement de transformation trophique pour le couple. Les positions subjectives de l’homme et de la femme peuvent se trouver insuffisamment conflictualisées lorsque l’un souhaite réaliser un projet d’enfant et l’autre refuse, craignant non seulement la transmission à l’enfant mais aussi les conséquences de la maladie sur son partenaire.
Article de Claude Alexandre Fournier, Muriel Katz Gilbert, Héloïse Luy
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 89-108.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Filiation, Légitimité, Transmission, Secret, Généalogie, Psychologie du développement, Entretien, Biographie, Paternité, Origine
La naissance d’un enfant « illégitime », hors du cadre d’une union maritale, pose la question du développement psychologique de l’enfant sans père connu et du secret qui entoure ce type de filiation, dont le poids et les effets son imprévisibles. Pour investiguer la filiation dite illégitime, un dispositif d’écoute et de recherche clinique qui s’appuie sur l’entretien biographique et la libre réalisation de l’arbre généalogique a été utilisé. Pour cet article, c’est l’interaction entre le secret pathogène et le pacte dénégatif lors du développement qui est analysée. Sont illustrés au travers d’une étude de cas les effets structurants ou déstructurants du pacte dénégatif sur l’appropriation subjectivante des liens de filiation et l’inscription généalogique du sujet barré, en l’occurrence par un désaveu de paternité.
Travailler avec les familles fait partie des pratiques habituelles du travail social : s’agit-il d’un truisme à décrire en manière de catalogue ou bien d’une trouvaille grâce à laquelle le professionnel renouvelle ses pratiques ? Les éventuelles pathologies des familles fournissent-elles une explication exhaustive de leurs dires et de leurs actions ? Bref, les familles ont-elles des difficultés, des problèmes, ou bien des caractéristiques et des stratégies ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 65, mars 2019, pp. 35-43.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Parentalité, Institution, Relation famille-institution, Emploi, Crise, Adulte en difficulté, Pratique professionnelle
Le thème et la préoccupation de devoir accomplir « un travail » avec les « familles » est apparu en tant que préoccupation majeure des institutions sociales et éducatives, au cours des années 1980. Cette préoccupation exprime à la fois une difficulté de ces institutions de prendre en compte et de répondre aux évolutions de leurs publics de plus en plus frappés par la précarité d’une part. La tentation est alors grande de définir un « travail auprès des familles », uniquement depuis les préoccupations institutionnelles.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 65, mars 2019, pp. XVIII-XXV.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Approche historique, Isolement, Accompagnement, Handicap
Parcours d’une professionnelle qui montre les errances des familles depuis le Moyen-Âge à nos jours, depuis leur isolement jusqu’à leur accompagnement.
Article de Patricia Bessaoud Alonso, Roberta Carvalho Romagnoli
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 65, mars 2019, pp. XXVI-XXXVII.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Analyse institutionnelle, Politique familiale, Institution, Relation famille-institution, Pratique professionnelle, Analyse comparative, France, Bresil
Dans la perspective institutionnaliste, la famille est la cellule sociale primaire agissant comme médiatrice de la transition de l’individu à la société. Comme toutes les institutions la famille vit une lutte assidue entre l’institué et l’instituant. À partir des conceptualisations de René Lourau, nous réfléchirons au processus d’institutionnalisation qui se produit dans les pratiques avec les familles, afin de favoriser une perspective critique sur le social dans un dialogue France-Brésil. Dans cette analyse nous mettrons l’accent sur les moments de reproduction et d’invention dans ces pratiques ainsi que les similitudes et les différences.
L’injonction de « travailler avec les familles » prend parfois des allures d’incantation, tant l’escalade rhétorique est déconnectée de la réalité des pratiques. Après 2 ans de réflexions via notamment une recherche-action, Aïcha Taksy, maman de 4 enfants dont l’aîné est accompagné depuis 8 ans par l’ASE et Jérôme Delfortrie, éducateur et formateur, se penchent sur les mécanismes, les logiques, les effets de quelques-unes de ces pratiques, mettant en tension la pratique et le vécu, le concret et l’émotionnel, l’institutionnel et l’humain, l’organisé et l’informel.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 365, mars 2019, pp. 71-77.
Mots clés : Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Père, Paternité, Migration, Immigré, Interculturel
Comment se vit la paternité en contexte migratoire ? Prenant appui sur trois situations exemplaires, les aspects transculturels de la paternité sont ici mis en exergue. À travers leur analyse, les auteures nous soumettent un certain nombre de questions ayant trait à l'identité paternelle. Comment valoriser les potentialités créatrices propres au métissage, favoriser le développement de nouvelles ressources pour être père en migration ?