PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 159, janvier-février 2023, pp. 10-12.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Vieillissement, Soin, EHPAD, Cadre, Santé, Fonction, Accompagnement, Qualité, Établissement pour personnes âgées, Bientraitance, Droit, Pratique professionnelle, Recherche, Organisation du travail, Organisation, Profession, Bien-être
L’accompagnement personnalisé de qualité des résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, précisé dans la loi du 2 janvier 2002, se décline au travers de différents outils et par le biais d’évaluations régulières. Le cadre de santé, maillon central de la chaîne, a toute sa place pour mener à bien ces actions qui s’inscrivent dans une démarche d’amélioration continue de la qualité.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3290-3291, 20 janvier 2023, pp. 24-27.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Lien social-Précarité, Personne âgée, EHPAD, Accompagnement, Action sociale, Adulte en difficulté, Précarité, Développement, Lien social, Relation, Aide médico-psychologique, Autonomie, Hébergement, Activité, Isolement
Au fil de son histoire au contact de personnes en situation d’exclusion, le Centre d’accueil et de soins hospitaliers (Cash) de Nanterre est devenu expert dans l’accompagnement des plus précaires. Lieu de vie atypique à la vocation à la fois sanitaire et sociale, l’Ehpad qu’il abrite en son sein ne déroge pas à la règle.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 25-34.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Entretien, Sociologie, Soins à domicile, Maltraitance, Organisation du travail, Équipe soignante, Équipe pluridisciplinaire
Cet article reprend l’histoire de Marguerite Amman, 86 ans, cliente d’un service de soins et d’aide à domicile. Il montre comment l’organisation de soins va se jouer contre elle, parce que, d’une part, les tâches et les responsabilités sont fractionnées et que, d’autre part, il y a une disjonction entre les problèmes évoqués par Marguerite et ceux repérés par le système d’analyse informatisé.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 131-146.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Politique, Prévention, Établissement pour personnes âgées, Législation
La lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées a commencé à se développer en Suisse il y a une vingtaine d’années. Bien que les mesures spécifiques restent rares et soient portées essentiellement par le domaine associatif, de nombreux programmes et plans d’actions contribuent indirectement à la prévention. Cet article présente un aperçu général du dispositif actuel de lutte contre la maltraitance envers les aînés en Suisse et propose une perspective critique sur ses forces et ses lacunes. Il se base sur l’analyse de différents documents (rapports gouvernementaux, rapports de recherche, articles scientifiques, articles professionnels, textes de lois, etc.). L’analyse met en évidence la richesse et la diversité du dispositif suisse, mais également les défis liés au fédéralisme et au plurilinguisme. Elle souligne en particulier les disparités importantes entre les cantons et les régions linguistiques, le manque de collaboration entre réseaux professionnels en lien avec les domaines du vieillissement et des violences domestiques, l’inadéquation des ressources d’aide et de soutien aux besoins des victimes et des auteurs de violences âgés, ainsi que le manque de visibilité et de cohérence des mesures actuelles de prévention et de lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées. Elle relève finalement la reconnaissance récente accordée à la problématique par la Confédération suisse
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 35-47.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Vulnérabilité, Langage, Victime, Politique sociale, Signalement
Existe-t-il une articulation entre les notions de maltraitance et de vulnérabilité, et si oui, sous quelle forme ? En quoi une approche sociojuridique de la vulnérabilité permet-elle d’éclairer, de mieux appréhender les phénomènes de maltraitance ? En France, ces questions ont été mises en débat au sein de la démarche de consensus pour l’élaboration d’un vocabulaire partagé de la maltraitance, pilotée de 2019 à 2021 par la Commission nationale de lutte contre la maltraitance et de promotion de la bientraitance. Ce vocabulaire, composé d’une définition de la maltraitance, d’un lexique associé et d’une caractérisation des situations de maltraitance possibles, est transversal aux publics mineurs et majeurs. Il met en exergue les facteurs à la fois individuels (l’âge ou le handicap par exemple) et contextuels (une relation déséquilibrée, un environnement violent, etc.) de la vulnérabilité. Cette réflexion conduit à un changement de paradigme important en parlant non plus de catégories de publics dits vulnérables mais de personnes en situation de vulnérabilité. Ainsi, le vocabulaire partagé souligne une forme de réciprocité entre la maltraitance et la vulnérabilité. Si la vulnérabilité apparaît comme un facteur de risque et d’exposition aux maltraitances, ces dernières peuvent être considérées quant à elles comme des phénomènes qui vulnérabilisent. Penser toute la complexité d’une telle articulation conduit aussi et enfin à penser la politique de prévention et de lutte contre la maltraitance comme transversale et systémique : elle est tout à la fois protectrice, réparatrice, préventive, inclusive et participative
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 105-114.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Épidémie, Crise, Parole, Association, Établissement pour personnes âgées, Isolement, Maltraitance, Famille, Relation soignant-soigné, Liberté, Wallonie, Belgique
La liberté individuelle était-elle soluble à l’heure du Covid ? Tel est le postulat de départ que pose Respect Seniors dans cet article. Au travers d’un récit retraçant les premiers moments de sidération de l’Agence wallonne de lutte contre la maltraitance des aînés, face aux témoignages de privation de liberté durant la pandémie jusqu’à la mise en œuvre de pratiques innovantes visant à restituer la parole aux aînés et à la faire entendre haut et fort, Respect Seniors souhaite démontrer comment une démarche réflexive et profondément éthique a enrichi sa pratique en élevant la parole comme choix ultime encore possible, en portant un regard critique sur la frontière ténue entre maltraitance et bientraitance, et en interrogeant les valeurs d’une société qui se veut inclusive envers les aînés, et qui les a pourtant oubliés
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 115-129.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Épidémie, Crise, Liberté, Maltraitance, Droits de l'homme
Les restrictions majeures de droits et libertés imposées par la gestion de la crise épidémique de Covid-19 ont engendré des souffrances psychiques et parfois physiques importantes pour les personnes âgées vivant en établissement d’hébergement pour personnes dépendantes. Sans remettre en cause les décisions des établissements qui, pour une large majorité, ont été motivées par la volonté et la nécessité de protéger leurs résidents, l’objectif de cette contribution vise à interroger les processus qui ont conduit – et conduisent encore – à des décisions restrictives de liberté dont la proportionnalité peut être discutée. En effet, les directions d’établissement ont dû prendre des décisions dans un contexte juridique et social ambigu, marqué par le foisonnement d’orientations et de recommandations non décisoires (actes de droit souple), ce qui a engendré des difficultés pratiques dans la mise en œuvre des normes sanitaires au sein des établissements et a eu un impact considérable sur l’exercice des libertés individuelles des résidents dont certaines restrictions pourraient être qualifiées de forme de maltraitance
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 89-104.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Psychiatrie, Personne âgée, Traitement ambulatoire, Aidant familial, Famille, Maltraitance, Approche clinique
La pratique d’une équipe de soins ambulatoires de psychiatrie de la personne âgée a donné l’occasion à l’un des co-auteurs du présent article d’identifier la complexité de la confrontation avec des situations familiales de tension, voire de maltraitance. Dans ce cadre, le recours à l’approche contextuelle s’est avéré fécond pour expérimenter des modalités de résolution de l’ordre de la guidance familiale, en lien avec toutes les parties prenantes de la situation. C’est une approche comparable qui a servi de fil directeur à la démarche de consensus qu’a conduite le second auteur de cet article en vue de servir une avancée non pas intrafamiliale mais sociétale, grâce à l’élaboration collective d’une définition de référence de la maltraitance. L’article a été rédigé à deux voix : celle d’un soignant qui a, dans sa pratique, tenté de frayer un chemin pour des solutions acceptées dans des situations complexes, celle d’une personne engagée dans la politique publique, retraçant une tentative de suivre les enseignements de la clinique à une autre échelle, et montrant les bénéfices de cette approche, en particulier grâce à la mise en dialogue des savoirs expérientiels avec les connaissances scientifiques et les savoirs professionnels
Article de Sophie Ethier, Anna Andrianova, Marie Beaulieu, et al.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 65-84.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Aidant familial, Maltraitance, Recherche-action, Relation familiale, Société, Représentation sociale, Reconnaissance, Québec
La lutte contre la maltraitance envers les aînés fait l’objet d’une reconnaissance politique au Québec depuis 2010. Le rôle de proche aidant, quant à lui, a été reconnu par l’adoption d’une loi en 2020. Mais qu’en est-il du phénomène à l’intersection de la maltraitance et de la proche aidance, soit la maltraitance envers les personnes aînées proches aidantes et les personnes proches aidantes d’aînés ? Ce phénomène reste à ce jour très peu abordé dans les écrits et dans les politiques. Cet article vise à mettre en lumière les différentes formes de maltraitance envers les personnes proches aidantes identifiées dans notre recherche-action. Après avoir brièvement présenté la recherche sur laquelle s’appuient les résultats, il s’agira, dans un deuxième temps, de faire état de la situation de cette maltraitance spécifique dans les écrits. Ensuite seront exemplifiées les sept formes de maltraitance envers les proches aidants identifiées par les participants de notre recherche. La discussion permettra de situer nos résultats dans le contexte des législations au Québec dans le domaine de la proche aidance et de la maltraitance