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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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De l’ITEP au DITEP, présentation d’une évolution des pratiques institutionnelles pour prendre en compte les évolutions des troubles dans un contexte sociétal complexe

Article de Michel Botbol, Michel Defrance, Pauline Martin

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 564-567, mai-août 2023, pp. 97-110.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, ITEP, Trouble du comportement, Soin, Adolescent, Enfant, Contention, Relation familiale, Inclusion, Vie quotidienne, Pratique professionnelle

La complexité des processus de construction de soi, éducatifs et de socialisation dans nos sociétés occidentales est devenue prégnante. L’évolution anthropologique du rapport à l’autre, qui affirme la singularité des personnes au détriment du lien social, percute les pratiques professionnelles du soin, de l’éducatif et du pédagogique. Ce n’est pas tant l’évolution des troubles qui pose question que leur expression dans ce contexte. Le passage des ITEP au DITEP illustre très bien comment les institutions et leurs acteurs y répondent.

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Du consentement

Article de Joseph Mornet, Michel David, Michel Lecarpentier, et al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 4, décembre 2021, pp. 8-111.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Psychiatrie, Hôpital psychiatrique, Consentement, Culpabilité, Contention, Contrainte, Relation soignant-soigné, Isolement, Influence sociale, Soin, Justice

Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne.

L’article L.1111-4 du code de la santé publique précise : « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment ». Il faut expliquer et parfois convaincre en restant vigilant sur le pouvoir d’influence.

Qu’en est-il pour la santé mentale, en particulier pour la psychiatrie ? La difficulté survient quand la personne se met en danger. Un conflit se manifeste alors entre deux modalités de la liberté : celle de continuer à être et celle d’aller et de venir. Les fondateurs de la psychiatrie au XIXe siècle ont choisi de supprimer cette dernière, du moins temporairement, sans obtenir nécessairement le consentement. En a résulté la loi du 30 juin 1838.

Après la Deuxième Guerre mondiale et au cours des années 1960, l’internement psychiatrique a progressivement décru. Cela a fait que certains, dans l’effervescence de mai 1968, ont pu espérer sa totale abolition. Il a fallu attendre 1990 pour une réforme. Elle maintient le régime de privation de liberté, tout en inversant son application : de règle en 1838, il devient seulement d’exception en 1990. Par contre, à partir de la loi de 2011 apparaissent des soins sans consentement étendus à l’ambulatoire.

Le dernier rapport du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) s’inquiète du recours croissant aux pratiques dépourvues de consentement, avec isolement et contention. Pour les réduire, la Loi de Financement de la Sécurité Sociale (LFSS) pour 2021 a adopté en son article 84 des mesures jugées inapplicables par les professionnels et nombre d’associations militantes sur le terrain. Outre l’absence de concertation, elles dénoncent le manque de moyens, en amont pour éviter les soins sans consentement et, en aval, pour une meilleure insertion sociale et professionnelle.

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Coercitions en psychiatrie et violence de la société

Article de Jean Louis Senon

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 80-83.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Contention, Isolement, Institution, Prévention, Projet, Psychopathologie, Relation soignant-soigné, Soin, Psychiatrie, Violence

Dans le contexte d'une augmentation des mesures d'isolement et de contention en augmentation, mais aussi plus globalement des actes de violence en psychiatrie, l'auteur interroge les nouvelles relations aux patients, dans une société en mutation.

Des dispositifs de "contenance volontaire" ?

Article de Frédérique Heintz, Aziliz Leboucher

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 68-73.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Autonomie, Contention, Isolement, Équipe soignante, Pratique professionnelle, Innovation, Compétence, Projet, Psychiatrie, Éthique, Recherche-action

Né d'une double interrogation soignante et éthique sur les enjeux relatifs aux usages de la contention, ce projet mobilise différentes compétences académiques, professionnelles et expérientielles pour imaginer et tester un dispositif de moindre recours et complémentaire à la contention involontaire. Pour renforcer l'autonomie du sujet pris en soin et faire de ce dispositif un outil de soin capacitaire, nous développons la notion de de contenance volontaire tout au long de la démarche recherche-action. Celle-ci est collaborative depuis ses débuts, impliquant usagers, soignants, directeurs hospitaliers, chercheurs et designers.

Alternatives à la contrainte : et concrètement ?

Article de Catherine Robin, Jean Paul Lanquetin

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 56-60.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Posture professionnelle, Thérapie, Équipe pluridisciplinaire, Prévention, Travail d'équipe, Groupe de parole, Hospitalisation, Isolement, Contention

Le centre psychothérapique de l'Ain a reçu en 2016 un rapport accablant sur ses pratiques d'isolement et de contention. De nombreux services au sein de l'institution ont réagi rapidement pour faire évoluer leurs pratiques. L'unité Gex, qui accueille des patients longue durée, présente ici les changements organisationnels et plus globalement, de "paradigme", qui l'a conduit à modifier en profondeur ses prises en soin.

"Sans chambre d'isolement, on a gagné en assurance"

Article de Ludovic Serna, Christophe Lanoix, Flora Lootgieter

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 50-55.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Isolement, Contention, Équipe soignante, Expérience, Projet d'établissement, Travail d'équipe

Est-il possible de fermer une chambre d'isolement (CI) dans une unité de soins psychiatriques ? Qu'en est-il des réactions de l'équipe? Quels sont les freins que l'on peut rencontrer ? Comment accompagner un tel projet ? Quel rôle ont joué les différents acteurs ? Quels sont les facteurs qui rendent possible un tel projet ? Cet article retrace la fermeture d'une chambre d'isolement dans une unité de réhabilitation psychosociale. Depuis le constat initial d'inadéquation de la présence de cette CI dans cette unité, jusqu'à la mise en œuvre d'alternatives, il met en lumière le cheminement des professionnels impliqués dans ce projet, de l'incrédulité aux possibles.

Mesures coercitives : état de la littérature

Article de Loïc Rohr

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 42-48.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Contention, Isolement, Recherche, Littérature, Évaluation, Cadre, Législation, Psychiatrie, Pratique professionnelle

Depuis la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016, le cadre réglementaire légiférant le recours à l'isolement et à la contention ne cesse de se renforcer. Entre contraintes et opportunités, ce changement de paradigme continue d'interroger les professionnels de santé. Alors que certains utilisent quotidiennement le recours à des mesures coercitives, d'autres n'y recourent qu'exceptionnellement voire jamais. Ce constat questionne l'intérêt de ces pratiques dans les soins psychiatriques, notamment dans ses effets secondaires négatifs et potentiellement grave. Revues de littérature, recherches, programmes de réduction, expériences de terrain, efficacité, effets secondaires, vécus, alternatives : de nombreuses initiatives guident aujourd'hui les orientations internationales vers un moindre recours, voire dans certains pays, une interdiction aux mesures d'isolement et de contention. L'auteur convoque ici des éléments de la littérature internationale, que dit la science aujourd’hui ?

Moindre recours : "Et vous, comment faites-vous ?"

Article de Jean Paul Lanquetin

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 34-40.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Audit, Pratique professionnelle, Prévention, Compétence, Soin, Contention, Isolement

En région Auvergne Rhône-Alpes, sous l'égide de l'ARS, 13 établissements sectorisés se sont impliqués dans une démarche d'audit croisé sur le moindre recours. Construit à partir des retours d'expérience d'un groupe de pluriprofessionnel et inter établissement, cet audit déclaratif et qualitatif mobilise et déplie finement le repérage d'actions et d'interventions sur les trois niveaux de prévention, primaire, secondaire et tertiaire. Une démarche qui s'inscrit dans une dynamique d'échanges et de partage entre établissements pour "faire autrement"

Soigner sans attacher : on a su faire ...

Article de Dominique Friard

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 28-33.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Citoyenneté, Contention, Isolement, Accès aux droits, Équipe soignante, Compétence, Psychiatrie, Approche historique, Pratique professionnelle

Depuis une quinzaine d'années, un cadre juridique s'efforce d'encadrer isolement et contention, dans la perspective du respect des droits fondamentaux du patients. Or il peine à être appliqué et malgré les années qui passent, les évolutions peinent à se faire, enclenchant des textes toujours plus détaillés, vers un "moindre recours" de ces mesures. De nombreux acteurs dénoncent "l'impossibilité" d'appliquer la loi. Dans une perspective historique, cet article présente les mouvements et courants qui ont tenté, à différentes époques, de soigner sans isolement/contention. Dans les années 1950-1960 puis les années 1990-2000 notamment, de nombreux établissements ont ainsi développé des pratiques de contenance psychique et de désamorçage de conduites d'agitation. Cette démarche permet de retrouver des savoir-faire qui permettront de redonner à chaque patient sa pleine citoyenneté.