Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 11

Votre recherche : *

Le toucher maternel « gentle touch » : une invitation à une danse tactile ?

Article de Cristina Rivas Smits, Julie Bertels, Francis McGlone, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 74, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 455-478.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Toucher, Développement cognitif, Nourrisson, Interaction, Stimulation

Les touchers « Gentle Touch Stimulation » (GTS) sont des touchers affectifs doux qui fournissent une stimulation optimale des afférents C-tactile (CT). De nombreuses recherches ont montré que cette sous-classe spécifique de nerfs non-myélinisés cutanés mécano-sensoriels joue un rôle dans la régulation physiologique du système nerveux autonome et dans le développement social du nourrisson. L’objectif de cette étude était d’examiner l’effet d’une intervention quotidienne de touchers GTS sur la fréquence et la durée des touchers GTS maternels lors du moment de réunion, après une procédure Still Face (SF). Pour répondre à cette interrogation, un groupe d’intervention (GTS) a été comparé à un groupe témoin (CTRL). Les nourrissons étaient âgés de 6 à 12 semaines. Les mesures ont été prises à deux reprises, espacées d’un mois. Nous avons effectué une micro-analyse seconde par seconde de trois types de touchers pendant le moment de réunion : (i) toucher GTS, (ii) contact physique et (iii) absence de contact physique. Nos résultats montraient qu’avec le temps la durée moyenne des touchers GTS devenait significativement plus courte dans les deux groupes et que cette durée semblait correspondre à la moyenne des moments présents. Les moments sans contact avaient diminué plus dans le groupe GTS que dans le groupe CTRL. De plus, la durée maximale de contacts physiques (non-GTS) devenait plus longue dans les deux groups. Nous émettons l’hypothèse que le toucher GTS devient plus efficace avec le temps et par conséquent plus court en duration pour obtenir son effet régulateur. Nous offrons ainsi une réflexion autour du rôle que les touchers GTS pourraient jouer dans le développement de l’intersubjectivité en utilisant les théories des moments présents d’intersubjectivité de Stern.

Accès à la version en ligne

Retard de croissance et retard de développement chez les enfants d’Afrique sub-saharienne

Article de Bernard Dembélé, Mouftaou Amadou Sanni

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 177-196.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Malnutrition, Pauvreté, Santé, Développement cognitif, Apprentissage précoce, Psychologie du développement, Genre, Psychopathologie, Handicap mental, Stimulation, Cameroun, Congo, Tchad, Togo

Le retard de croissance a des effets négatifs sur le développement des enfants. En revanche, la stimulation protège du retard développemental. L’objectif de cette étude est d’évaluer dans quelle mesure le sexe des enfants module ces relations en Afrique sub-saharienne. L’analyse utilise les données groupées des dernières enquêtes démographiques et de santé du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Tchad et du Togo. La définition du statut développemental s’appuie sur l’index de développement précoce des enfants à 3-4 ans et l’évaluation de la stimulation sur des activités d’éveil physique et psychologique regroupées en 6 catégories. Les modèles explicatifs utilisés sont le probit simple et bivarié. Globalement, deux enfants sur cinq sont en retard de croissance, avec une prévalence équivalente entre sexe. Plus de la moitié des enfants connaissent à des degrés divers un problème développemental, accentué pour les garçons. Les effets du retard de croissance sur le retard développemental de l’enfant sont notables surtout pour le jeune garçon, mais ils sont atténués par le recours à la stimulation active dès l’enfance. La robustesse des résultats fondés sur quatre pays devrait inciter la promotion des activités de stimulation dans un contexte de prévalence élevée du retard de croissance et de retard développemental.

Accès à la version en ligne

Apprendre et généraliser de nouveaux noms : les leçons de la comparaison. Une revue de la littérature

Article de Yannick Lagarrigue, Jean Pierre Thibaut

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 143-159.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Jeune enfant, Apprentissage précoce, Acquisition du langage, Langage, Vocabulaire, Concept, Développement cognitif

Lorsqu’ils apprennent un nouveau mot, les jeunes enfants doivent abstraire les dimensions pertinentes, parfois peu saillantes pour utiliser correctement ce mot, alors que les dimensions saillantes ne sont pas toujours pertinentes. Cette revue de question porte sur le rôle positif de la présentation simultanée de deux exemples (ou plus) d’une même catégorie. Pour la détection des dimensions pertinentes, une présentation simultanée s’avère souvent plus efficace que la présentation d’un exemplaire unique ou la présentation séquentielle de plusieurs exemplaires d’apprentissage. Les études que nous recensons et présentons ici montrent que les situations dans lesquelles les exemples sont regroupés sous un terme commun sont plus efficaces que celles où les exemples ne sont pas nommés (ou nommés avec des termes différents). La comparaison porte sur le cas de noms d’objets mais aussi de noms pour des relations (par exemple voisin, addition). Nous montrons également que l’augmentation du nombre d’exemplaires n’augmente pas systématiquement la performance des plus jeunes, car elle augmente aussi les coûts de ces comparaisons. La synthèse présente les mécanismes explicatifs de l’efficacité d’une comparaison, notamment celui de l’alignement.

Accès à la version en ligne

Le développement des compétences spatiales

Article de Pamela Banta Lavenex, Farfalla Ribordy Lambert, Mathilde Bostelmann, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 5-122.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Petite enfance-Périnatalité, Motricité, Espace, Apprentissage, Déficience cognitive, Handicap moteur, Handicap visuel, Jeune enfant, Enfant, Adolescent, Mémoire, Toucher, Technologie numérique, Développement cognitif

Se déplacer seul est une conquête de la deuxième année de la vie. L’espace est à eux ! Il reste à savoir ce que ces jeunes enfants vont en faire et ce qu’espace veut dire. Et en effet il faut distinguer quatre espaces, depuis l’espace intrapersonnel permettant l’exploration tout près du corps, jusqu’à l’espace des trajets que l’on se représente pour planifier un déplacement, sans oublier l’espace interpersonnel qui sert aussi à moduler les distances sociales. Ces divers espaces, il faut les coder et trouver un moyen de coordonner les différents codages les uns aux autres. Cela demande bien des compétences, parmi lesquelles la capacité de se représenter les lieux selon son point de vue propre ou indépendamment de lui, et aussi la mémoire des emplacements – qui diffère selon le type de représentation adoptée.
C’est dire qu’explorer, découvrir, trouver son chemin, aller seul à l’école sont de petits exploits, d’autant plus vite et mieux réussis que l’enfant a plus d’expérience active de son environnement. Le petit qui a été promené en poussette ne sait pas retrouver son chemin en marchant. Il faut y penser à une époque où bien des enfants de 3 ans et plus sont encore déplacés passivement : quelles compétences spatiales développent-ils ainsi ? Et puis il y a les handicaps sensoriels comme la malvoyance qui exigent de substituer le tactile à la vision, les déficits cognitifs qui entravent l’autonomie de déplacement, les handicaps du développement moteur comme la paralysie cérébrale qui affectent la locomotion, la navigation spatiale et les interactions sociales…
Dans ce numéro thématique, Yannick Courbois, spécialiste du développement de la navigation spatiale, nous offre l’opportunité de croiser au cours de notre lecture de belles et rigoureuses expérimentations et de fascinants paradigmes réalisés par de grands noms du domaine. Ainsi le lecteur se trouvera-t-il soutenu dans sa démarche visant à mieux cerner la complexité du développement des compétences spatiales.

Accès à la version en ligne

Développement du savoir-faire corporel durant la première année de vie du bébé

Article de Lisa Jacquey, Jacqueline Fagard, Kevin O'Regan, et al.

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 175-192.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Apprentissage précoce, Psychomotricité, Développement cognitif, Corps, Développement sensoriel, Nourrisson, Fœtus

Cette revue de la littérature propose d’examiner de quelle manière le savoir-faire corporel du bébé s’affine au cours de la première année de vie, en décrivant ce développement à travers l’exploration du corps et l’exploration de l’environnement physique. Ce développement précoce pourrait participer à l’acquisition par le bébé d’un sens de l’agentivité (sense of agency) et d’un sens du corps propre (body ownership). Le développement du savoir-faire corporel, par son statut de précurseur d’une connaissance plus approfondie du corps et de soi, jouerait un rôle essentiel dans le développement sociocognitif et psychomoteur de l’enfant.

Accès à la version en ligne

Origine et développement de la musicalité

Article de Colwyn Trevarthen, Carla Aimé, Mathilde Le Covec, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, n° 1, janvier-mars 2020, 148 p..

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Nourrisson, Musique, Voix, Développement cognitif, Psychologie du développement, Chant, Émotion, Biologie, Rythme, Imitation, Relation enfant-parents, Son, Apprentissage précoce, Petite enfance

La musicalité. Le mot déjà se touche comme le velours mélodique d’un poème de Verlaine. Mais derrière cette douce sonorité se cache un concept à multiples paramètres : tempo, pitch, prosodie, acoustique, pattern, mélodie, harmonie, voix, instrument. Il implique des aires cérébrales spécifiques et un carrefour soigneusement décrit par Luciano Fadiga : l’aire de Broca. Ainsi que l’annonce Maya Gratier dans son introduction, il s’agit d’une ressource naturelle. Elle est là. Il suffit de la prendre en compte et de l’exploiter pour le plus grand bénéfice du partage émotionnel, de la synchronisation interpersonnelle, de la mémoire, et… de l’accès à la pratique de la musique. Car la musicalité, lorsqu’elle est éduquée, est le support de nombreuses compétences cognitives et sociales, et d’un riche apprentissage culturel. Il s’agit d’un champ interdisciplinaire ouvert récemment aux investigations scientifiques et aux expériences éducatives. Le champ est au début de ses promesses dont ce numéro, mené par Maya Gratier avec des développementalistes et musicologues passionné(e)s, offre une vision ciblée sur la très jeune enfance. Colwyn Trevarthen nous fait l’honneur d’exprimer son option pionnière sur le rôle de la musicalité dans le développement de l’intersubjectivité, concept dont il est le créateur et qui influence les théories les plus récentes sur la dynamique du développement.
Que la musicalité soit première, avant la musique dont elle est l’origine, et que les très jeunes bébés y soient sensibles et puissent l’analyser et la vivre dans l’émotion qu’elle crée, sont les grands enseignements de ce numéro tout particulièrement dédié aux développementalistes – chercheurs, enseignants et éducateurs de la petite enfance.

Accès à la version en ligne

De la recherche à la pratique : études en psychologie et psychopathologie développementale

Article de Roger Lécuyer, Blaise Pierrehumbert, Raffaella Torrisi, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 69, n° 4, octobre-décembre 2017, pp. 405-620.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Handicap-Situations de handicap, Psychologie du développement, Psychopathologie, Enfant, Adolescent, Nourrisson, Attachement, Stress, Autisme, Développement cognitif, Test d'intelligence, Sociabilité, Émotion, Vue, Conscience de soi

Toutes les sciences biologiques impliquées dans l'option développementale devraient pouvoir se regrouper pour marquer leur unité méthodologique notamment liée à la nécessité de prendre en compte la succession temporelle, les transformations, les états éphémères. Ce n'est pas encore le cas. Du moins la psychologie développementale et la psychopathologie développementale échangent-elles leur expérience, se contaminent-elles, s'influencent-elles mutuellement.

Accès à la version en ligne

La cognition foetale : les leçons d'Anthony J. DeCasper

Article de Melanie Spence, Florian Occelli, Jean Marc Edeline, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 69, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 293-401.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Cognition, Développement cognitif, Fœtus, Périnatalité, Nourrisson, Développement sensoriel, Ouïe, Bilinguisme, Acquisition du langage, Mémoire, Apprentissage précoce, DeCasper (Anthony James)

L'idée qu'il y a une rupture essentielle entre la vie foetale et la vie après la naissance est l'un des a priori les plus tenaces dans le domaine de la psychologie. Cet a priori a perduré jusqu'à récemment même chez les spécialistes les plus avertis. C'est dire ce qu'il a fallu d'ingéniosité expérimentale et de talent créatif à Tony DeCasper pour persuader les incrédules et ouvrir la voie à des recherches montrant la continuité entre période foetale et période postnatale, en particulier dans le domaine du langage et de la mémoire. Ce numéro coordonné par Carolyn Granier-Deferre et Benoist Schaal nous révèle les extraordinaires ressources dont dispose déjà le nouveau-né grâce à sa mémoire de foetus. Bien plus, il montre l'importance d'un modèle du développement prenant en compte le fait que l'orientation du développement futur est déjà influencée par les expériences du foetus.

Regarde-moi, il faut qu'on se parle ! Développement socio-cognitif du bébé sourd via l'attention conjointe

Article de Louise Hélèna Aubineau, Luc Vandromme, Barbara Le Driant

Paru dans la revue Enfance, vol. 69, n° 2, avril-juin 2017, pp. 171-197.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Handicap-Situations de handicap, Nourrisson, Surdité, Développement cognitif, Appareillage, Communication non-verbale, Attention

Faire face à l’annonce de la surdité d’un bébé n’est pas une chose aisée, surtout si l’on est parent entendant d’enfant sourd. Cet article est une revue de question sur les tout premiers échanges avec les bébés sourds afin de développer au mieux l’attention conjointe, cette capacité à partager un même objet d’intérêt, à coordonner les regards puis les actions. L’attention conjointe est une compétence sociale de communication qui est prédictive du langage. Quelle place pend-elle chez l’enfant sourd ? Nous détaillerons les quatre difficultés que le bébé sourd va rencontrer pour développer cette compétence d’attention conjointe et nous évoquerons les stratégies qu’il met en place pour contourner ces difficultés. Au final, l’appareillage précoce couplé à l’introduction d’une langue codée ou signée apparaît comme un point fort pour aider l’enfant sourd de parents entendants à développer ses compétences de communication, et pour offrir au parent entendant plus de plaisir à échanger avec son enfant sourd.

Distinction entre monde réel et monde imaginaire en images

Article de André Guillain, René Pry

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2016, pp. 167-190.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Acquisition du langage, Développement cognitif, Image, Imaginaire, Jeune enfant

La recherche porte sur l'aptitude à distinguer le réel de l'imaginaire dans les images chez les enfants d'âge préscolaire. Une première expérience montre que cette aptitude se développe entre 3 et 5 ans avec une brusque augmentation des performances au cours de la quatrième année. Elle montre également que cette aptitude est corrélée avec les compétences linguistiques que les enfants mobilisent dans leur récit d'un dessin animé.