PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
À partir de deux enquêtes ethnographiques menées dans des associations d’aide alimentaire en France, cet article interroge les logiques gestionnaires qui s’y déploient. Centrée sur le Sac à Malices (SAM) et le Secours islamique France (SIF), l’analyse porte plus spécifiquement sur l’engagement et la sélectivité sociale des membres. La première partie du texte revient sur la valorisation des épiceries sociales comme une forme légitime de renouvellement de l’aide alimentaire. Recourant à la gestionnarisation, les associations de nos enquêtes peuvent y voir une manière de se légitimer dans un contexte qui leur est défavorable. L’article revient ensuite sur le travail quotidien qui s’y réalise en donnant à voir comment il y est mesuré et encadré. Ce texte montre que le développement des logiques gestionnaires incite à une plus grande sélectivité sociale des membres et introduit une tension structurante entre la possibilité d’être un espace d’engagement ouvert au plus grand nombre et la norme d’utilité sociale qu’elle induit.
Paru dans la revue Projet, n° 397, décembre 2023, pp. 14-19.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Précarité, Intervention sociale, Terrain, Logement, Santé, SDF, Association, Travailleur social, Dispositif, Aller vers, Hauts de France, Lille
Le dispositif « Premières Heures » parisien vise le retour à l’emploi des personnes sans abri, par l’intermédiaire de la reprise progressive d’une activité économique. De ce fait, le dispositif s’est construit à partir d’une distinction opérée entre « sans-abri » et « sans-domicile ». Alors que la première catégorie – visée par le dispositif – correspond à celle des personnes dormant dans un lieu non prévu pour l’habitation, la seconde concerne les individus déjà stabilisés en matière d’hébergement (soit hébergés dans un centre d’urgence ou de réinsertion sociale) et pouvant a priori intégrer directement le marché du travail ordinaire. Pourtant, l’analyse des débats interassociatifs et des pratiques de recrutement pour le dispositif invite à interroger cette différenciation entre les personnes à la rue qui seraient plus vulnérables et celles en hébergement social qui seraient plus stabilisées dans leur parcours.
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 90-95.
Mots clés : Lien social-Précarité, Empowerment, Centre social, Démocratie participative, Valeur sociale, Mixité sociale, Association, Pouvoir, Implication personnelle, Expérimentation
Face à la fermeture d’un centre social, des habitants se constituent en association de défense. Adossée à des valeurs citoyennes de mixité sociale et de vivre ensemble, elle va être l’interlocutrice de la CAF et de la mairie pour le maintien du centre social et négocier avec l’association A&C la reprise de la gestion, sur la base de valeurs partagées. L’expérimentation d’une co-gouvernance et d’une hybridation associative est reconduite après évaluation. Au-delà de la participation, c’est le partage des processus d’élaboration, de décision et de mise en œuvre des projets conjoints et donc du pouvoir.
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 38-41.
Mots clés : Lien social-Précarité, Centre social, Quartier, Mixité sociale, Précarité, Association, Militantisme, Lien social
Des habitants d’un quartier aisé d’un centre d’une grande ville se mobilisent en créant une association pour défendre l’existence d’un centre social dans leur quartier. Posture militante et politique adossée à des valeurs de mixité sociale dans ce quartier aisé où nombre de personnes en précarité et grande précarité résident et y sont le plus souvent invisibles.