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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Usure professionnelle et maladie d'Alzheimer : savoir se préserver

Article de Alexandra Marquet, Philippe Giafferi, Laurence Hardy, et al.

Paru dans la revue ASH Alzheimer, hors-série n° 29, mai 2023, pp. 3-41.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Dépendance, Vieillissement, Maladie d'Alzheimer, Accompagnement, Équipe soignante, Souffrance, Care, Assistant de soins en gérontologie, Pratique professionnelle, Repos, Usure professionnelle, Prévention, Conditions de travail, EHPAD, Gériatrie, Aide aux aidants

A l’heure où le secteur médico-social est à bout de souffle, la gériatrie en est la parfaite illustration. Dans ce contexte, comment éviter la fatigue, l’épuisement (d’ailleurs plus moral que physique) voire le burn-out ? La souffrance des soignants, car c’est bien de cela dont on parle, vient en partie de la perte de sens qui devrait être investie par les directions pour redonner l’envie, le goût et le plaisir aux équipes de terrain.
Alors comment faire cohabiter les contraintes institutionnelles et les valeurs du prendre soin ? En misant sur une nouvelle priorité organisationnelle, en remettant l’humain au centre de la relation de soins et en se réinventant. Sur le terrain, les initiatives se multiplient, avec entre autres les groupes d’analyse de la pratique, le soutien aux plus jeunes professionnels qu’il faut accompagner… Chacun a sa recette dévoilée et partagée dans ce numéro spécial.

De quoi la vieillesse est-elle le nom ? Vieillir dans la société contemporaine

Article de Patrice Desmare, Rabie Fares, Laurence Hardy

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 103, mai 2023, 118 p..

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Concept, Psychosociologie, Norme sociale, Représentation sociale, Dépendance, Rôle social, Violence institutionnelle, Lieu de vie, Café, Médiation, Relation travailleur social-usager, Famille, Assistance, Sociologie

« Ca craint de vieillir ». Cela craint d'autant plus que selon INSEE, la part des personnes âgées de soixante-cinq et plus représentera d’ici 2070 près de 30% de la population (20% à heure actuelle) Pour alarmante qu'elle puisse être, cette « recrudescence » de personnes vieillissantes ne présume cependant pas de ce que sera ou pourra être un « vieux » d’ici cinquante ans ni quel(s) problème(s) cela posera au regard des choix politiques et économiques, des progrès médicaaux et des transformations sociétales.

Néanmoins, le monde moderne a porté un regard nouveau sur la question relative à l’âge. Le développement des sciences (médecine, psychologie, pédagogie, etc.) et des institutions (scolaires, judiciaires, etc.) y ont largement participé. Ainsi tout pourrait paraitre au mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, depuis quelques mois, les personnes âgées sont bien malgré elles, au cœur de l'actualité. En effet, dans son livre Les fossoyeurs, Victor Castanet n'hésite pas à dénoncer la maltraitance d'un système qui génère des pratiques que l'on pensait, à tort, appartenir au passé.

[…] Si l’on ne peut remettre en cause la légitimité de la prise en charge de la dépendance, certains auteurs s'inquiètent toutefois d'une vision avant tout techniciste et rationnalisées de l’accompagnement proposé, laissant finalement peu de place aux désirs et à l'avis des personnes concernées. Cette volonté de ne considérer le vieillissement qu'à partir et essentiellement de ses incapacités, de ses empêchements, appelle à se poser la question suivante : la vieillesse ferait-elle peur ? […] Il semble donc plus que jamais nécessaire de réfléchir aux conditions sociales de production de la vieillesse et de porter le regard sur les représentations sociales qu'elles engendrent. De la même manière que Pierre Bourdieu écrivait « la jeunesse n’existe pas » (1984), par analogie, la vieillesse n'est qu'un mot, car l’âge n'est jamais qu'une donnée biologique socialement manipulée et manipulable. La jeunesse et la vieillesse se définissent à travers un rapport de force et d'une certaine façon dans la lutte. Ainsi, il n'y a pas une vieillesse, mais plusieurs, qui se côtoient, s’évitent, se supportent. Il existe dont plusieurs manières d'être vieux et tous les vieux ne se ressemblent pas. Et à chaque époque correspond une certaine vision de la vieillesse […] Comment devient-on vieux aujourd’hui et quels sont les éléments qui participent à la modification des représentations sociales de la vieillesse ? Et à partir de quels indicateurs subjectifs la vieillesse apparaît : le regard, le comportement (verbal et non verbal) des autres, la mise à l’écart social ? Ce sont à toutes ces questions, et bien d'autres encore, que les contributeurs-trices de ce numéro vont tenter de répondre.

Coup de neuf pour les résidences autonomie

Article de Garance Chesné

Paru dans la revue Le JAS le journal des acteurs sociaux, n° 275-276, Mars - avril 2023, pp. 42-44.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Résidence autonomie, Établissement pour personnes âgées, Dépendance, Autonomie, Personne âgée, CNSA

L'Assurance retraite et la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) ont lancé leur appel à projets annuel pour poursuivre en 2023 la réhabilitation des résidences autonomie. Les gestionnaires ont jusqu'à fin mai pour déposer leurs dossiers auprès des Carsat. Ce plan d'aide à l'investissement est complété depuis l'an dernier par des financements dédiés à la création de nouveaux logements au sein des résidences. L'occasion de faire le point sur les priorités d'une politique ambitieuse.

Autodétermination et vieillissement des personnes avec déficience intellectuelle. Des repères pour penser le processus de vieillissement acteur et l’individualisation des réponses

Article de Romina Rinaldi, Erika Wauthia, Chloé Croes

Paru dans la revue Vie sociale, n° 40, mai 2023, pp. 145-159.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Déficience cognitive, Vieillissement, Vulnérabilité, Accompagnement, Empowerment, Handicap, Qualité de la vie

À l’échelle de la population mondiale, l’accroissement de l’espérance de vie a pratiquement doublé lors du siècle dernier. Avec l’amélioration continue des réponses fournies en termes de provision de services, cette tendance s’étend désormais dans une certaine mesure aux personnes avec déficience intellectuelle (di). Toutefois, avec l’avancée en âge, les personnes avec déficience intellectuelle feront plus probablement l’objet d’un niveau de contraintes, de restriction des libertés, plus élevé en relation avec des processus dits de double discrimination, liés d’une part au vieillissement et d’autre part, à la situation de handicap. Ce « cumul des vulnérabilités » amène une vigilance accrue dans les pratiques d’accueil et d’accompagnement de ce public. L’enjeu d’un accompagnement centré sur la qualité de vie et le maintien des capacités implique un décloisonnement des secteurs du handicap et du vieillissement vers une réponse articulée et flexible qui puisse mutualiser les pratiques probantes et créer un dialogue intersectoriel centré sur les besoins des personnes qui vieillissent avec une déficience intellectuelle.
Au sein de cet article, nous approcherons le concept d’autodétermination et son abord en tant que principe permettant d’orienter les pratiques d’accompagnement des personnes vieillissant avec une déficience intellectuelle.

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Assistant social en Ehpad : une valeur ajoutée

Article de Joran Le Gall, Maxime Ricard

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3304, 21 avril 2023, pp. 26-27.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Grand âge-Vieillissement, Assistant de service social, EHPAD, Conditions de travail, Organisation du travail, Équipe soignante, Identité professionnelle

Peu d’assistants de service social exercent en Ehpad. Et quand une direction les recrute, ils sont souvent embauchés à contre-emploi en raison d’une méconnaissance de leur rôle, cantonné la plupart du temps au seul accès aux droits administratifs et financiers. Pourtant, selon Joran Le Gall, président de l’Anas (Association nationale des assistants de service social), ces professionnels pourraient se voir confier d’autres missions, et constituer une interface non seulement entre les résidents et les équipes, mais aussi entre l’établissement et la société. Une manière de participer au mieux vieillir, à condition, avant tout, que le secteur redevienne attractif.

Des maltraitances culturellement et socialement (in)visibilisées

Article de Marie Beaulieu, Françoise Le Borgne Uguen, Yoonji Oh, et al.

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 15-131.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Bientraitance, Action sociale et médicosociale, Politique sociale, Famille, Tradition, France, Québec, Canada

Rendre compte de la conceptualisation et des réponses auxquelles donne lieu la maltraitance passe par une analyse des contextes culturels et des organisations dans lesquelles elles sont produites. Ainsi, la maltraitance est parfois partiellement visibilisée souvent invisibilisée, du fait des modes d’énonciation disponibles mais aussi « selon la manière dont une société se comporte avec ses vieillards » comme l’écrivait Simone de Beauvoir en 1970.
En France, au Québec tout comme à l’international, les thématiques de la lutte contre la maltraitance et de la promotion de la bientraitance sont en effet au cœur d’actions politiques diverses, tantôt faiblement tantôt fortement articulées à des recherches scientifiques. Des actualités permettent aussi parfois de repérer les mobilisations à l’œuvre pour cerner un problème, le définir, le documenter, le prévenir et y réagir. C’est à l’éclairage de ces configurations diverses que ce numéro s’attelle.
Il regroupe des textes en provenance de pays situés sur quatre continents : Asie, Afrique, Europe et Amérique du Nord. Sont présentés et discutés un ensemble de processus et de démarches permettant de saisir ce qui donne de la visibilité aux modes relationnels dits maltraitants autant que ce qui freine leur expression. Les articles montrent également combien les
maltraitances prennent des contours singuliers et se renforcent en présence d’asymétries imbriquant l’âge, les générations, le genre, l’orientation sexuelle et le statut socio-économique.
Numéro coordonné par Marie BEAULIEU, Professeure retraitée et associée, Université de Sherbrooke ; Chercheure associée à la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées à l’Université de Sherbrooke, Co-directrice d’un Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé au Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS Estrie-CHUS (Québec, Canada), et Françoise LE BORGNE-UGUEN, Professeure des universités en sociologie, Laboratoire d’Études et de Recherche en Sociologie, Labers, Université de Bretagne Occidentale, Brest (France)

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Maltraitance et Covid-19 : un risque amplifié, des réponses par l’accompagnement et la formation-action au sein des établissements

Article de Isabelle Donnio

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 115-131.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Épidémie, Crise, Formation, Équipe, Établissement pour personnes âgées, Prévention

La lutte contre les phénomènes de maltraitances à l’égard des personnes âgées en situation de vulnérabilité constitue un enjeu majeur de l’accompagnement de ces personnes, en établissements d’hébergement et de soins autant qu’à domicile depuis plus de 20 ans en France. Pour avoir participé à la levée de ce tabou dans les années 1990, collaboré aux moments clés des politiques publiques de lutte contre la maltraitance et de promotion de la bientraitance tout en mettant en œuvre des dispositifs de formation-action destinés à étayer les professionnels de ces établissements et services, il semble que des progrès sensibles ont été réalisés. Mais force est de constater que la crise sanitaire a constitué, a minima un révélateur, et, trop souvent, un accélérateur et un amplificateur de ces phénomènes. Les formations-actions et accompagnements d’établissements en cours et les nouvelles commandes de retours d’expériences Covid servent de base à compléter les analyses déjà réalisées et à partager de nouvelles alertes. Dans ce nouveau « moment du soin », afin d’éviter les maltraitances surajoutées en direction des aînés par les circonstances, il convient d’analyser les demandes des équipes autant que celles des familles sans oublier celles des premiers concernés afin de comprendre ces phénomènes et de répondre aux enjeux actuels, notamment grâce aux nombreux retours d’expériences.

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Maltraitance envers les personnes LGB dans les habitations collectives pour aînés : une réflexion basée sur leurs perspectives et expériences

Article de Marie Eve Bédard, Marie Beaulieu, Carmen Lemelin, et al.

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 101-113.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Équipe soignante, Habitat collectif, Identité sexuelle, Maltraitance, Entretien, Québec, Canada

Ce libre propos pose une réflexion sur les attitudes, paroles et comportements négatifs envers les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles (LGB) habitant ou travaillant dans les habitations collectives (HC), qui accueillent des personnes aînées autonomes et semi-autonomes. Ces situations problématiques, analysées selon les connaissances développées dans le champ de la maltraitance envers les personnes aînées, s’appuient sur six entrevues individuelles réalisées auprès d’une résidente lesbienne et de deux résidents gais, d’une employée lesbienne et d’une employée bisexuelle, puis d’un dirigeant gai recrutés dans cinq HC du Québec. La parole de ces personnes est peu entendue et peu prise en compte dans les écrits sur la maltraitance. Que sait-on des expériences de violence ou de négligence vécues par les personnes de la diversité sexuelle ? Comment ces personnes nomment-elles ces expériences, en s’appropriant ou non le terme de la maltraitance ? Comment conceptualisent-elles la maltraitance ? Lors des entrevues, les personnes LGB étaient invitées à partager des situations problématiques vécues ou dont elles ont été témoins dans les HC, en lien avec l’orientation sexuelle (OS). Ces situations, regroupées en deux thèmes, soit l’acceptation difficile des OS LGB et les commentaires inappropriés, permettent un élargissement de la compréhension des diversités au grand âge, des pluralités des formes de violences ou de négligences pouvant être associées à de la maltraitance, et ouvre sur de possibles pistes d’action de prévention visant à mieux rejoindre les personnes LGB.

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L'occultation de la violence sexuelle envers les personnes âgées : une manifestation d'âgisme ?

Article de Adina Cismaru Inescu, Bastien Hahaut, Nicolas Berg, et al.

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 91-100.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Viol, Abus sexuel, Âge, Stéréotype, Traumatisme

Cet article interroge le regard que portent nos sociétés sur les violences sexuelles subies par les personnes âgées, en explorant l’âgisme comme facteur qui peut expliquer la perception actuelle entourant la sexualité et les violences sexuelles envers elles. Bien que la violence sexuelle soit une thématique largement étudiée, sur le plan international, peu de recherches se concentrent sur les personnes âgées. Suivant les différentes perspectives et disciplines, leur prévalence à l’encontre des personnes âgées varie entre 0,9 et 15 %. À l’instar des populations plus jeunes, les personnes âgées ayant subi des violences sexuelles sont également plus à risques de subir une victimisation secondaire si elles ne sont pas crues lors de leur témoignage. La victimisation secondaire consiste à revivre le traumatisme par un événement lié ou non au traumatisme initial. Les professionnels de la santé ne sont pas formés pour accueillir, détecter et orienter leurs patients âgés, victimes de violences sexuelles. Cet article se termine en proposant quelques pistes de réflexion quant au modèle de société dans laquelle nous aimerions vivre et vieillir.

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Sorcellerie des femmes âgées et mobilisations citoyennes au Burkina Faso

Article de George Rouamba, Ludovic Kibora, Fabrice Ouedraogo, et al.

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 73-89.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Femme, Sorcellerie, Personne âgée, Violence, Exclusion sociale, Précarité, Maltraitance, Famille, Conflit, Foyer d'hébergement, Rite, Burkina Faso

Au Burkina Faso, plusieurs centaines de personnes dont une majorité de femmes sont accusées de sorcellerie et subissent des actions de violence de la part des autres citoyens. Les survivantes à la violence sont exclues de leur communauté d’origine. Face à ces multiples formes de maltraitance, implicitement intégrées aux traditions et coutumes, plusieurs acteurs vont se positionner pour lutter contre ce phénomène. Pionnière de cette mobilisation sociale et politique, l’Église catholique a été l’initiatrice des centres d’accueil et poursuit son engagement à travers les dénonciations publiques formulées par les membres du clergé. Au fil du temps, d’autres acteurs de la société civile sont venus se joindre à la lutte. L’État est intervenu en produisant des politiques publiques en faveur de la lutte contre la violence associée à la sorcellerie. Ce faisant, plusieurs lois ont été adoptées par l’État pour accompagner la mise en œuvre de ces politiques. L’écart entre les dispositifs normatifs et les pratiques des acteurs administratifs a amené l’État à recourir aux chefs traditionnels pour promouvoir des changements. Les tensions apparaissent entre les prises de position publiques des élites coutumières et leurs représentants dans les communautés villageoises, qui observent passivement l’exclusion des victimes de leurs territoires de responsabilité.

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