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A quoi voit-on qu’on a vieilli ?

Article de Alexandre Lacroix, Nicolas Tenaillon, Catherine Portevin, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 155, décembre 2021-janvier 2022, pp. 42-63.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Âge, Vieillissement, Jeune, Temps, Épidémie

Nous vivons en moyenne davantage d’années mais aussi plus longtemps en bonne santé que nos aînés. De nombreux retraités se sentent durablement en forme. Quant aux jeunes, ils ont souvent des préoccupations graves, comme le réchauffement climatique. L’opposition entre l’insouciance de la jeunesse et la sagesse venant avec l’âge n’a donc plus vraiment cours. Mais alors, à quoi sent-on qu’on a pris un coup de vieux ?
Nous avons posé la question à quatre auteurs, jeunes et moins jeunes : Pascal Bruckner, Chloé Delaume, Simon Johannin et Susan Neiman. Ils parlent de rides, de cernes, de sortie du marché de la séduction mais aussi d’une disposition morale qui évolue, et nous disent qu’avec l’âge, le présent acquiert une saveur particulière.
Le philosophe Nicolas Tenaillon identifie quatre signes non physiques de l’âge : le fait de surestimer ses forces, de devenir fataliste, de penser plus souvent à la mort ou de se sentir déphasé. Une brillante méditation en compagnie des classiques !
De la sobriété à la folle dépense, les philosophes de la tradition ont imaginé bien des stratégies différentes face au vieillissement, sur lesquelles nous offrons une vue panoramique.
La situation des jeunes générations est étrange : après avoir subi le confinement et suivi des enseignements à distance, ils se retrouvent, un an et demi plus tard, à la fois plus vieux et sans nouvelles expériences. Nous avons enquêté sur cette sortie de l’hibernation, en bénéficiant de l’éclairage de la philosophe Marilyn Maeso.
Il y a deux moments de l’existence où nous vivons la « résurgence du natal », où la question de notre être au monde se pose à nouveaux frais : l’adolescence et la « vieillonge », explique dans un entretien étonnant l’écrivain Pascal Quignard, qui poursuit depuis vingt ans une œuvre fleuve hantée par la naissance et la mort, Dernier Royaume.

Sommes-nous si fragiles ?

Article de Cédric Enjalbert, Arthur Lochmann, Charles Perragin, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 152, septembre 2021, pp. 40-61.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Risque, Vulnérabilité, Épidémie, Résilience

C’est peut-être le grand paradoxe des sociétés développées du XXIe siècle : nous n’avons de cesse d’évoquer notre fragilité et nos lignes de faille, nous nous savons environnés de risques multiples qui vont du krach financier à l’incident nucléaire… Et pourtant, l’expérience de la pandémie nous a montré que nos organisations complexes ont tenu le coup, qu’il n’y a pas eu d’effondrement systémique et que la plupart d’entre nous ont su se réinventer dans cette situation inédite. Du coup, serions-nous d’autant plus solides que nous nous savons fragiles ?
Des larmes de Pline l’Ancien à l’écume de Peter Sloterdijk, en passant par le cristal de Sigmund Freud, de l’Antiquité à nos jours, les penseurs ont toujours trouvé des images matérielles de la fragilité, tout à la fois pour la magnifier et la conjurer.
Car, bien plus qu’une disposition psychologique, la fragilité est peut-être la condition métaphysique première de l’être humain : c’est ce que nous explique le jeune philosophe et charpentier Arthur Lochmann dans un texte inspiré sur le ciel étoilé.
Mais pour revenir à l’échelle de nos sociétés, leur résistance au choc pandémique ne peut être vraiment comprise et analysée qu’en faisant un peu de théorie de la complexité : c’est ce que nous proposent la macroéconomiste Anne-Laure Delatte, le mathématicien David Chavalarias, l’expert en agronomie Marc Dufumier et la psychologue Florence Sordes.
Voici une intervention qui prend la thèse centrale de notre dossier à revers : partant d’une lecture originale de Friedrich Nietzsche comme promoteur (involontaire) de la pleurnicherie, le philosophe allemand Wolfram Eilenberger dénonce l’étalage contemporain des petites blessures personnelles.
Si elle donne un fil rouge à ce dossier, la pensée de Jean-Louis Chrétien (disparu en 2019), qui a consacré de beaux essais à la fatigue, aux larmes ou encore à la voix, réunit dans ce dialogue conclusif deux interlocuteurs de choix : elle continue d’inspirer le philosophe Camille Riquier et la romancière Maylis de Kerangal, qui posent des mots justes sur la sensibilité humaine.

2021, on improvise ! Comment agir dans l’incertitude

Article de Alexandre Lacroix, Barbara Stiegler, Miguel Benasayag, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 146, février 2021, pp. 38-62.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Changement, Adaptation, Projet, Épidémie, Crise, Éthique, Musique, Organisation, Art

La pandémie va-t-elle refluer ? Y aura-t-il de nouvelles vagues ? Reviendra-t-on au monde d’avant ? Ou de grands bouleversements politiques, économiques et sociaux vont-ils changer la donne ? On n’en sait rien. Alors ? On improvise !
C’est pourquoi ce dossier n’est pas construit comme les autres. Nous avons mis dans un chapeau cinq questions cruciales, liées aux difficultés de l’art d’improviser. Chaque journaliste était libre de choisir un format pour répondre à la question posée : reportage, entretien, rencontre... Une seule contrainte, de place : nous aurions quatre pages pour traiter chaque question.
Cédric Enjalbert a tiré du chapeau : « Improviser, en quoi est-ce différent de s’adapter ? » et « Peut-on vivre sans planifier ? ». Alexandre Lacroix est tombé sur : « Peut-on improviser en morale ? », Michel Eltchaninoff sur : « Comment créer en direct ? » et Martin Legros sur : « L’Univers est-il une vaste improvisation ? ». Un dossier à lire dans n’importe quel ordre, pour commencer l’année de n’importe quel pied…

Préférons nous la santé à la liberté ?

Article de André Comte Sponville, Francis Wolff, Martin Legros

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 139, juin 2020, pp. 8-13.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé, Liberté, Épidémie, Morale

Le philosophe André Comte-Sponville a brisé l’unanimité de l’opinion sur la crise du Covid-19 en relativisant sa gravité, pointant le risque que le confinement faisait peser sur l’économie et sur les libertés, et soutenant que la vie des jeunes est plus précieuse que celle des personnes âgées. Le philosophe Francis Wolff voit au contraire dans la réaction de l’humanité à cette épreuve le signe d’un progrès politique et moral. Nous avons proposé à ces deux amis de croiser le fer. Une discussion essentielle publiée initialement en version réduite sur le site et que nous livrons ici dans sa forme intégrale.