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Sommes-nous si fragiles ?

Type de document
Article de périodique
Support du document
Document imprimé
Auteurs
Cédric Enjalbert, Arthur Lochmann, Charles Perragin, et al.
Titre de la revue
Philosophie magazine
Titre du dossier
Sommes-nous si fragiles ?
numéro
152
Mentions d'édition
septembre 2021
Dates
2021
Pages début-fin
pp. 40-61
Domaines Prisme
Accompagnement de la personne et identité
Mots-clés Prisme
Risque, Vulnérabilité, Épidémie, Résilience
Présentation de l'éditeur

C’est peut-être le grand paradoxe des sociétés développées du XXIe siècle : nous n’avons de cesse d’évoquer notre fragilité et nos lignes de faille, nous nous savons environnés de risques multiples qui vont du krach financier à l’incident nucléaire… Et pourtant, l’expérience de la pandémie nous a montré que nos organisations complexes ont tenu le coup, qu’il n’y a pas eu d’effondrement systémique et que la plupart d’entre nous ont su se réinventer dans cette situation inédite. Du coup, serions-nous d’autant plus solides que nous nous savons fragiles ?
Des larmes de Pline l’Ancien à l’écume de Peter Sloterdijk, en passant par le cristal de Sigmund Freud, de l’Antiquité à nos jours, les penseurs ont toujours trouvé des images matérielles de la fragilité, tout à la fois pour la magnifier et la conjurer.
Car, bien plus qu’une disposition psychologique, la fragilité est peut-être la condition métaphysique première de l’être humain : c’est ce que nous explique le jeune philosophe et charpentier Arthur Lochmann dans un texte inspiré sur le ciel étoilé.
Mais pour revenir à l’échelle de nos sociétés, leur résistance au choc pandémique ne peut être vraiment comprise et analysée qu’en faisant un peu de théorie de la complexité : c’est ce que nous proposent la macroéconomiste Anne-Laure Delatte, le mathématicien David Chavalarias, l’expert en agronomie Marc Dufumier et la psychologue Florence Sordes.
Voici une intervention qui prend la thèse centrale de notre dossier à revers : partant d’une lecture originale de Friedrich Nietzsche comme promoteur (involontaire) de la pleurnicherie, le philosophe allemand Wolfram Eilenberger dénonce l’étalage contemporain des petites blessures personnelles.
Si elle donne un fil rouge à ce dossier, la pensée de Jean-Louis Chrétien (disparu en 2019), qui a consacré de beaux essais à la fatigue, aux larmes ou encore à la voix, réunit dans ce dialogue conclusif deux interlocuteurs de choix : elle continue d’inspirer le philosophe Camille Riquier et la romancière Maylis de Kerangal, qui posent des mots justes sur la sensibilité humaine.