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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 17

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Tonus et culture, de la mémoire corporelle à la transparence corporelle

Article de Sabine Housseini Houy, Hawa Camara, Marie Rose Moro

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 353-360.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Corps, Émotion, Psychomotricité, Mémoire collective, Migration, Identité culturelle, Relation enfant-mère

La culture est une réalité collective qui se transmet de génération en génération à travers l’éducation, nous indique M. Mead (1963). Nous développerons l’idée que le dialogue tonico-émotionnel de J. De Ajuriaguerra cher aux Psychomotriciens est un dialogue de transmission culturelle. Le dialogue tonico-émotionnel et les soins de maternage sont les supports de cette enculturation du corps maternant au corps du nouveau-né, et cela à leur insu. Notre approche théorique déroulera 3 temps forts de la régulation tonique et émotionnelle; le tonus sensoriel intra-utérin, le tonus gestuel accueilli par son berceau culturel, les effets de transparence psychique, corporelle et culturelle du dialogue tonico-émotionnel. Nous verrons comment cette enculturation s’inscrit et se transmet dans la construction et la remémoration du corps en relation.
L’histoire de Mme R et de son bébé, reçus dans notre unité de Périnatalité, viendra soutenir cette lecture psychomotrice et transculturelle. Mme R venue en France alors qu’elle était une jeune enfant n’a pu se soutenir du processus de transparence corporelle dans sa rencontre à son bébé. Nous développerons l’hypothèse que cette migration précoce a eu un effet sur la construction de sa mémoire corporelle et, a été un empêchement à la mise en route du processus de transparence corporelle ainsi que culturelle. Nous tenterons alors d’inventer et d’adapter un cadre de soins, pour cette dyade, au travers d’une expérience de suivi à domicile et au sein d’une unité ambulatoire de périnatalité.

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Les émotions, un dialogue à bras le corps

Article de Virginie Thoby, Christine Froger, Martine Mailhol, et al.

Paru dans la revue Tiers, n° 33, décembre 2022, pp. 5-132.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Médiation, Médiateur familial, Protection de l'enfance, Corps, Adolescent, Empathie, Approche systémique, Droit, Posture professionnelle, Philosophie, Besoin primaire, Communication non-verbale, Éthique, Intelligence, Brest

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Loin des autres. Une lecture de la condition d’isolement imposée par la pandémie à partir de la leçon de Norbert Elias

Article de Teresa Grande

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 15, 2021-2, pp. 7-16.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Épidémie, Santé, Maladie, Isolement, Émotion, Mémoire, Mort, Elias (Norbert), Italie

“Loin des autres” : c’est la règle principale que nous avons tous appris à suivre depuis que Covid-19 a fait irruption dans nos vies il y a plus d’un an.
Dans cet article, l'auteure se propose de réfléchir sur la situation d’isolement que le virus nous impose à partir d’une relecture du célèbre livre que le sociologue Norbert Elias a consacré à "La solitude du mourant". La situation de solitude décrite par Elias au début des années 1980 se reproduit avec une force particulière dans la pandémie actuelle. Comme nous le verrons, les normes de distanciation sociale ont des conséquences sur la façon dont nous nous rapportons aux “autres”, sur notre perception des liens sociaux et sur nos émotions ; ces conséquences sont particulièrement visibles dans la solitude qui caractérise les patients Covid-19. En outre, les personnes décédées de Covid-19 représentent les victimes symboliques de cette pandémie et, en tant que telles, commencent à être commémorées de manière publique. L’article se termine par une brève réflexion sur la “Journée nationale à la mémoire des victimes du Covid-19” (instaurée par l’État italien dans la journée du 18 mars) et sur les mémoires futures des expériences individuelles et collectives de l’urgence pandémique que nous vivons encore.

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La relation musicale… quand la parole est empêchée

Article de Geneviève Schneider

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 159-168.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychanalyse, Musique, Chant, Équipe soignante, Pathologie périnatale, Nourrisson, Coma, Émotion, Mort, Hôpital

Dans un service hospitalier de très haute technicité comme celui de la réanimation pédiatrique, la musique peut être une alliée thérapeutique. Elle remet en mouvement la formidable dynamique du désir de vivre. L’espace de relation créé par la musique et l’écoute, la communication qu’il peut engendrer, soutiennent parents et professionnels pour replacer, malgré la difficulté de la situation présente, l’enfant et son devenir au premier plan. En réanimation néonatale, la relation musicale permet d’accueillir le bébé et sa famille, d’humaniser l’environnement sonore des alarmes nécessaires à la survie, de tisser des liens autorisant la parole, d’accompagner et de soutenir le bébé dans son appétence à vivre tout au long de son parcours dans le service.

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Se laisser atteindre, être atteint : la « fonction d’altérance » au cœur du métier de soignant

Article de Sylvie Séguret

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 119-133.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Équipe soignante, Altérité, Émotion, Pédiatrie, Soutien psychologique, Mort, Burn out, Souffrance psychique

Soigner en milieu extrême, en réanimation pédiatrique et a fortiori en soins palliatifs de l’enfant, est une expérience intense, qui nécessite de se laisser atteindre émotionnellement. Les témoignages d’infirmiers, médecins et aides-soignants illustrent l’ambivalence entre la richesse de l’expérience vécue par les soignants en réanimation pédiatrique et le caractère effractant de cette expérience, pouvant conduire à l’épuisement professionnel. Cet article propose de mettre un mot sur le vécu tout à fait spécifique des soignants de milieux extrêmes. Je nomme « fonction d’altérance »la capacité d’une interaction émotionnellement intense de nous transformer, tout d’abord de façon positive pour le soignant mais qui, poussée à l’extrême, est destructrice. Le terme d’altérance, par sa double connotation d’altération et d’altérité, exprime l’ambiguïté entre un risque de corruption par l’autre, pouvant aller jusqu’au burn-out, et la possibilité d’une ouverture à l’autre, conduisant à une transformation psychique parfois coûteuse, toujours maturative. Si elle est perçue, reconnue, nommée, la fonction d’altérance permet au soignant de reconnaître en lui cette entame par l’altérité, cette altérance venue de l’autre, et dès lors de pouvoir l’accueillir en acceptant l’exigence qu’elle suscite : celle de se ressourcer, se dés-altérer, auprès des autres soignants, dans la réflexion intellectuelle, dans la sublimation, dans le travail thérapeutique, par tous les créateurs de sens. Comment accompagner cette fonction d’altérance ? Le rôle d’un psychologue spécifiquement dédié à l’équipe soignante sera abordé.

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Quelle honte ! Quelles hontes ?

Article de Vincent de Gaulejac, Carole Chatelain, Marion Feldman, et al.

Paru dans la revue Tiers, n° 27, juin 2020, pp. 9-141.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Honte, Colère, Émotion, Médiation familiale, Neurosciences, Filiation, Guerre, Exclusion sociale, Immigré, Conflit de loyauté, Écriture, Récit de vie, Détenu, Père, Protection de l'enfance

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La mise à distance dans le travail social : effet sur l’épuisement émotionnel

Article de François Melou, Lionel Dagot

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 21, automne 2018, 22 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travailleur social, Usure professionnelle, Émotion, Motivation, Distance, Enquête

L’épuisement professionnel est une thématique largement commentée et qui peut concerner l’ensemble des individus au travail. Mais un travail, avec une demande émotionnelle est un facteur qui majore le risque d’épuisement. De ce fait, le travail social est concerné par le travail émotionnel. En effet, ces professionnel(le)s réalisent des missions variées, mais quelles que soient celles-ci, elles impliquent de gérer les émotions. Les travailleurs sociaux font face, au quotidien, à des situations difficiles avec des publics vulnérables, qui ont des impacts dans leur vie au travail. Dans cette étude, nous avons évalué l’épuisement émotionnel, la dissonance émotionnelle, ainsi que la dépersonnalisation et le désengagement au sein d’un échantillon de travailleurs sociaux (N =116). Les résultats mettent en évidence le rôle de la dépersonnalisation et du désengagement sur l’épuisement émotionnel et la dissonance émotionnelle chez les travailleurs sociaux. Une tendance se dessine qui ferait de la dépersonnalisation et du désengagement, deux dimensions antagonistes agissant sur l’épuisement émotionnel pour cet échantillon de travailleur sociaux.

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Des émotions professionnelles dans la relation socio-éducative à l’hôpital et dans la police. Une construction collective et individuelle de l’intelligence émotionnelle

Article de Thomas Bonnet

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 18 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Police, Hôpital, Compétence professionnelle, Intelligence, Relation soignant-soigné, Relation interpersonnelle, Pédiatrie

Cet article propose d’aborder la question des émotions dans la relation socio-éducative en prenant l’exemple d’un service pédiatrique hospitalier et de deux brigades de police. Il soutient l’idée que le travail sur les émotions réalisé par les professionnels est fondamental dans la relation de service ; en d’autres termes, qu’il s’agit d’une compétence professionnelle. Il montre alors la forme que peut prendre cette intelligence émotionnelle. En outre, l’article interroge l’origine de cette intelligence en soulignant qu’elle est à la fois le fruit d’une organisation collective et d’un parcours individuel.

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De l’appréhension à la distanciation : les expériences d’éducatrices qui interviennent auprès d’adolescentes placées en centre résidentiel

Article de Nadine Lanctôt, Mathilde Turcotte

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 20 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation éducative, Enfant placé, Adolescent, Éducateur spécialisé, Émotion, Distance, Confiance, Québec (Province du)

Le présent article porte sur les expériences vécues par des éducatrices en regard des relations qu’elles établissent avec des adolescentes qu’elles supervisent dans le cadre d’un placement en centre résidentiel. Des entretiens qualitatifs ont été effectués auprès de 11 éducatrices travaillant dans deux centres résidentiels pour jeunes en difficulté de la province de Québec (Canada). Les résultats révèlent que le travail socio-éducatif auprès des adolescentes placées en centre résidentiel fait vivre des émotions difficiles et parfois négatives aux éducatrices. Par ailleurs, la complexité des besoins des adolescentes, les difficultés à collaborer avec les parents et le pessimisme des collègues de travail en regard des chances de succès du placement contribuent à créer des appréhensions chez celles-ci. Les résultats mettent en lumière que certaines sont capables de dépasser ces appréhensions et difficultés, investir la relation avec l’adolescente et aborder le travail socio-éducatif avec confiance et optimisme. D’autres étaient submergées par des craintes et des doutes au point de maintenir une distance émotionnelle, et parfois même physique, avec les adolescentes dont elles étaient responsables dans le but de se protéger. Nos résultats illustrent l’importance d’offrir un cadre et des ressources de soutien permettant aux éducateurs et éducatrices de se questionner sur leur « disponibilité psychologique » à créer des liens de confiance avec les jeunes et leurs familles.

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Complexité de l’agir : une présence qui engage les émotions

Article de Joëlle Libois

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 22 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Intervention sociale, Posture professionnelle, Professionnalisation, Relation travailleur social-usager

La dimension émotionnelle liée au travail des intervenants sociaux est aujourd’hui peu mise en réflexion que ce soit du point de vue des acteurs comme des institutions. L’émotion est le plus souvent pensée comme quelque chose d’intérieur à l’individu, porteuse de risque, de débordement, d’envahissement et qui se doit d’être neutralisé. Nous postulons que, dans le cadre de la pratique, s’emparer de l’expérience émotionnelle est un outil éducatif disponible et performant. S’appuyer sur le concept de présence nous amène à nous pencher sur la posture professionnelle et, par-là, sur un étayage qui fait professionnalité par l’implication émotionnelle et relationnelle. La présence est ainsi comprise comme consubstantielle de la coprésence, comme réalité complexe, toujours en mouvement, qui articule les dimensions intentionnelle, interactionnelle et communicationnelle. Elle serait en cela performative de la complexité de l’agir.

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