PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Olivier Cousin, Arnaud Stimec, Jean Pierre Bonafé Schmidt, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 99, décembre 2021, pp. 3-151.
Mots clés : Travail-Emploi, Médiation, Travail, Évolution, Relation professionnelle, Organisation, Diagnostic, Pouvoir, Évaluation, Résistance, Législation, Conflit, Droit du travail, Éthique, Pratique professionnelle
Ce numéro des Cahiers du Travail Social est issu d'une journée d'étude qui s'est tenue à l'IRTS de Franche-Comté au mois de juin 2021 autour de la médiation dans les relations au travail.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3227, 01 octobre 2021, pp. 30-31.
Mots clés : Travail-Emploi, Emploi, Émotion, Subjectivité, Rationalisme, Sociologie, Individualisation, Travail, Pouvoir, Homme, Femme, Groupe
Le travail mobilise la subjectivité, le plaisir, la colère, l’ennui… Autant de sentiments qu’il est, selon la sociologue Aurélie Jeantet, difficile d’exprimer face à la rationalité exigée dans le monde de l’entreprise. Un déni qui génère une souffrance accrue.
Dans ses rapports avec l’employeur, le salarié est soumis aux sanctions prévues dans le Code du travail, notamment en cas de non-exécution ou d’exécution défectueuse de sa prestation de travail. Le salarié peut également engager sa responsabilité pénale s’il commet une infraction dans le cadre de son activité professionnelle. Sous certaines conditions strictes, le salarié peut enfin engager sa responsabilité civile en cas de dommage causé à l’employeur, à un autre salarié de l’entreprise ou à un tiers, à l’occasion de l’activité professionnelle.
L’idéologie gestionnaire, mise en exergue par Vincent de Gaulejac, vise à organiser le travail dans les entreprises autour de valeurs telles que contrôle, efficacité et maximisation du rapport coût/bénéfice. Appliqués aux entreprises publiques ensuite et aux institutions de soins en santé mentale enfin, ces principes ont pour effet de pervertir les finalités et les modèles de travail de ces organisations comme en témoignent les exemples cités dans cet article. Au fil de l’analyse se profile une conception des soins en santé (mentale) qui n’a plus de rapport avec les besoins réels des patients et de la société. Cette conception participe au contraire d’une corruption des soins en santé mentale et du vivre ensemble, s’inscrivant dans un plan général visant à soumettre tous les rouages de notre société au primat d’une marchandisation radicale et définitive de tous les rapports sociaux. Un dévoiement en appelant un autre, le risque de dérive totalitaire n’est plus exclu. Des voies d’échappement sont néanmoins possibles comme la résistance non-violente proposée par Omer (2003, 2017).
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 22, automne 2016, pp. 193-205.
Mots clés : Travail-Emploi, Management, Pouvoir, Violence, Aliénation, Travail, Sorcellerie
L’objectif de cet article est de rendre compte, en s’appuyant sur le cadre heuristique de l’anthropologie de la sorcellerie et sur celui de la sociologie pragmatique, de la façon dont des processus qui correspondent dans leur forme à ceux identifiables dans le cadre "d’ensorcellement" se déploient aujourd’hui en organisation entre supérieurs et subordonnés.
Il vise aussi à montrer comment les salariés peuvent procéder pour sortir de ce régime de violence. A partir du cas d’une salariée, cadre d’une administration, il décrit un processus qui tient d’un mauvais sort managérial et fait apparaître le travail qu’opère cette salariée pour se dégager de ce régime de violence en tirant la situation vers un régime de justification. Cette analyse conduit à s’interroger sur la particularité du cas de cette salariée et sur ce qu’il nous dit sur le travail en organisation aujourd’hui.
"Il n'y a pas deux façons identiques d'occuper un même poste. Au-delà des consignes prescrites, les individus et les groupes disposent de marges de manoeuvre pour prendre en main leur travail à leur manière"