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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Questionner les philosophies de l’intervention et de la formation sociales

Article de Swann Bellelle, Thibaut Besozzi, Hervé Marchal, et al.

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 19, 2023/1, pp. 6-223.

Mots clés : Travail social : Formation, Courants de pensée en sciences humaines, Travail social, Intervention sociale, Théorie, Sciences humaines et sociales, Organisme de formation, IRTS, Formation professionnelle, Diplôme, Savoir, Épistémologie, Méthode de travail social, Analyse de la pratique, Idéologie, Management, Reconnaissance

"Au quotidien, force est d’observer que les intervenants sociaux ne semblent pas toujours à même de saisir tout ce que recouvre véritablement leurs postures, justifications et pratiques professionnelles, contraints qu’ils sont de répondre aux urgences du terrain et de faire face à l’intensité du quotidien ; pris qu’ils sont dans des tensions et des paradoxes, sans compter la multiplicité des structures et des missions dans lesquelles ils sont engagés, et ce, dans un contexte de transformation de l’action étatique. Il n’est dès lors pas étonnant de constater que les intervenants sociaux tentent de « s’équiper » d’expertises plus ou moins savantes pour tenter de construire un récit sensé de leurs propres pratiques. Il en résulte bien souvent des bricolages hasardeux, des appropriations brouillonnes et même des pertes de sens comme dans le champ de la lutte contre la radicalisation. Cela semble être d’autant plus le cas que la formation en alternance des intervenants sociaux, même si elle propose et transmet une offre de fait pluridisciplinaire, n’interroge pas le plus souvent les fondements épistémologiques des ingénieries qui pourtant les mettent en œuvre. C’est pourquoi il apparaît sans doute opportun d’interroger les implications de la formation professionnelle et de la « fabrique » des intervenants sociaux. (…) Aussi, ce numéro thématique de la revue Sciences & actions sociales vise-t-il à interroger, et du même coup à rendre visibles, les philosophies de l'intervention sociale – entendue ici dans un sens large, même si bien sûr intervention sociale et travail social peuvent être distingués. Par philosophies, il faut entendre les conceptions fondamentales, souvent implicites et peu questionnées, présidant aux pratiques d’intervention déclinées dans le concret de la vie sociale."

Ce dossier comporte les articles suivants :
- Le travail social morcelé, ou des formats d’humanité divergents ;
- L’impossible théorisation dans le champ du travail social ou la disqualification des savoirs issus des sciences humaines et sociales ;
- Enseigner à penser critiquement ‪‪pour intervenir socialement‪ ;
- Pour une (in)discipline en travail social. Réflexions sur la constitution d’un « espace académique interventionnel » dans les champs social et universitaire ;
- Le travail social : l’absence d’œuvre ;
- Les faux nez de l’éthique ;
- Les travailleurs sociaux confrontés à l’accélération du temps ;
- La « régulation des consommations » en addictologie : vers un nouveau paradigme socio-éducatif ? ;
- Pour un accompagnement global en pension de famille : l’apport des capabilités d’Identité-Logement ;
- Le rétablissement à l’épreuve des situations : ethnographie d’Un Chez Soi d’Abord ;
- Colliger les problèmes : une étude polarisée des transmissions entre éducatrices en Maison d’Enfants à Caractère Social.

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Transformations et visages multiples de l’individualisation : un bilan analytique

Article de Enzo Colombo, Paola Rebughini

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 18, 2022, pp. 4-18.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Individualisation, Individu, Individualisme, Autonomie, Coopération, Jeune, Adolescent, Concept, Théorie, Recherche, Sciences humaines et sociales, Sociologie, Approche historique

Le but de cet article consiste à faire un bilan analytique de la notion d’individualisation, à partir de ses dynamiques historiques qui, du moins dans le monde occidental, ont toujours insisté sur l’autonomie individuelle. L’article essaie de clarifier les ambivalences conceptuelles et les ambiguïtés qui caractérisent l’utilisation interchangeable de notions comme individualisation, singularisation, individualisme, narcissisme, surtout dans le langage de sens commun. Par une focalisation sur la situation des jeunes qui ont vécu et sont devenus des adultes dans plusieurs expériences de crise - la crise économico-financière, la pandémie, la crise géopolitique – l’article explore l’importance du regard générationnel pour comprendre comment les formes d’individualisation sont séparées de l’individualisme et peuvent inclure de nouvelles formes de coopération et d’action collective.

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Qui a peur des sciences sociales ?

Article de Jérôme Bourdieu, Sara Dezalay, Johan Heilbron, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 243-244, septembre 2022, pp. 4-137.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sciences humaines et sociales, Société, Idéologie, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Approche historique, Autonomie, Enquête, Chercheur, Danemark, URSS, Grèce, Allemagne

Les sciences sociales sont attaquées ! Le ministre de la recherche en personne menace la sociologie et lance une grande inquisition contre l’"islamo-gauchisme" qui "gangrène" l’Université, un président de région veut couper des crédits à un institut d’études politiques, de grandes mobilisations s’élèvent contre le "wokisme"…
Enfin les sciences sociales retrouvent leur place en dissidence ! Enfin le pouvoir réagit ! Quel triomphe pour la sociologie !
Ce numéro revient sur les attaques dont la sociologie a récemment fait l’objet et montre qu’elles mettent en cause des acquis les plus élémentaires des sciences sociales, tout en revenant sur le paradoxe apparent de ces sciences sociales : toujours politiques parce qu’elles parlent du monde social, elles n’ont de force sociale que parce qu’elles se revendiquent de la science.
Une autre perspective s’ouvre alors qui fait de ces attaques contre les sciences sociales un objet d’analyse : comment expliquer sociologiquement les réticences à la sociologie ?

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Où va la recherche ?

Article de Valérie Mignon

Paru dans la revue Cahiers français, n° 427, mai-juin 2022, pp. 15-85.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Recherche, Approche historique, Science, Chercheur, Financement, Université, Recherche universitaire, Union européenne, Sciences humaines et sociales, Entreprise, Innovation, CNRS

La recherche française marque le pas depuis déjà une vingtaine d'années. Or ce recul porte atteinte à nôtre capacité d'innovation comme à notre dynamisme économique. Comment expliquer cette moindre performance ? Que faire pour regagner le terrain perdu ? Cahiers français consacre un dossier complet à cet enjeu essentiel pour l'avenir du pays, sans éluder les points sensibles ni tomber dans le déclinisme

De la "classe institutionnelle" au dispositif institutionnel. Note sur l'histoire de la sociopsychanalyse

Article de Jean Luc Prades

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 15-33.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Changement social, Définition, Institution, Intervention sociale, Méthodologie, Organisation du travail, Politique sociale, Psychanalyse, Psychosociologie, Sciences humaines et sociales, Sociologie, Vie institutionnelle, Mendel (Gérard)

Ce texte traite de l’évolution de la pratique d’intervention de la sociopsychanalyse. Il présente d’abord une première période (1970-1980), celle de la « classe institutionnelle », que la sp a appelé le volet 1, en essayant de montrer sur quoi cette pratique s’appuyait aux plans théorique et historique. Le passage au volet 2, à partir du début des années 1980, se traduira par une intervention sur l’ensemble de l’institution : elle fera l’objet de la deuxième partie de cet article où seront décrits le dispositif institutionnel adopté depuis lors et les présupposés théoriques nouveaux ayant conduit à cette évolution. La troisième et dernière partie de ce texte donnera des indications sur les évolutions actuelles en prenant appui sur les interventions récentes.

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L'individualisme méthodologique

Article de Nathalie Bulle, Francesco Di Iorio, Alban Bouvier, et al.

Paru dans la revue L'Année sociologique, vol. 70, avril 2020, pp. 15-259.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Individualisme, Philosophie, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Individu, Méthodologie

L’individualisme méthodologique (IM) est sans doute aujourd’hui l’approche la plus mal traitée dans les sciences sociales, et la plus mal comprise. L’ampleur des erreurs commises à son endroit dans la littérature, où l’IM est souvent renvoyé à une forme ou une autre de réductionnisme, est préoccupante. Pourtant, les travaux qui lui sont rattachés s’appuient sur une tradition théorique et méthodologique importante, développée autour de questions fondamentales, portant notamment sur l’explication, la causalité, et la rationalité de l’acteur social.

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Puissance de calcul, force de l'emprise ? Critique de l'"organisation augmentée"

Article de Yann Ferguson

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 157-169.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Automatisation, Conditions de travail, Éthique, Évolution, Intelligence artificielle, Organisation du travail, Organisation sociale, Pouvoir, Recherche, Sciences humaines et sociales, Travail, Emprise, Darwin (Charles)

Cet article reconstitue le récit de l’« organisation augmentée » par l’intelligence artificielle et en propose une lecture critique à l’aune du concept d’emprise. Partant d’un travail d’anthropologie documentaire regroupant une littérature internationale récente de type prospective ou stratégique produite par des agences publiques, des chercheurs, des entreprises ou des essayistes, il déconstruit le système de pouvoir qui s’en dégage. Sa dialectique met en tension une dystopie organisationnelle qui décrit une déshumanisation des organisations, aussitôt médiée par une utopie managériale qui réhumanise le travailleur. La dystopie fait intervenir trois formes d’emprise : l’emprise des machines, des algorithmes, sur le centre. L’utopie mobilise trois autres formes : humaniste, darwinienne, éthique. L’article se conclut sur une discussion quant à la place des sciences humaines dans le récit.

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Big data, sociétés et sciences sociales

Article de Gilles Bastin, Paola Tubaro, Marie Bergström, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 59, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 373-506.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Technologie numérique, Technologie de l'information et de la communication, Sciences humaines et sociales, Enquête, Méthode quantitative, Conjoint, Âge, Opinion publique, Internet

Le parti pris de ce dossier est de mettre en avant des travaux qui interrogent les effets sociaux et les implications scientifiques des "Big data" à partir d'expériences concrètes de recherche.

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Le bon, le juste et le beau. Pour en finir avec la pensée critique

Article de Frédéric Vanderberghe, François Gauthier, Emir Mahieddin, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 51, premier semestre 2018, pp. 5-234.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Philosophie, Pensée, Courant de pensée, Valeur, Capitalisme, Libéralisme, Idéologie

Impossible de ne pas accepter l’héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n’a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n’est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l’hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Eng els l’avaient déjà parfaitement exprimé : tout – le bon, le juste, le beau – « part en fumée et se dissout dans l’air ». Dans l’air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu’ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique.
Peut-être est-il temps, au nom d’une exigence critique renouvelée – généreuse, créatrice et résolument anti-utilitariste – , de reconnaître la beauté, la bonté et la justice de ce qui est, de rappeler que le monde n’est pas seulement immonde, mais qu’il manifeste des qualités morales ou esthétiques dignes d’être dévoilées et ainsi approfondies. Sauf à rester enlisés dans les ornières du soupçon et de la dénonciation systématiques qui alimentent les passions tristes et, finalement, l’impuissance, comment pourrions-nous, sinon, comme y invitait Marx, « cueillir la fleur vivante » ?

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