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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 1009

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Vieillissement et spiritualité en EHPAD. Penser la singularité du sujet âgé

Article de Léa Merchez

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 409, mars-avril 2024, pp. 75-80.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Spiritualité, EHPAD, Religion, Laïcité

Si la spiritualité et la religion relèvent du domaine du privé et de l’intime, qu’en est-il pour la personne âgée dépendante vivant en institution ? Comment ce besoin est-il pris en considération par les soignants ? Face aux dysfonctionnements qui peuvent conduire à une sorte de négation du sujet en institution, l’auteure rappelle l’importance de la notion de libre choix et insiste sur le rôle du psychologue auprès de chacun des protagonistes pour créer des espaces de parole et penser la singularité du sujet âgé.

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Le fait religieux et la laïcité au travail (social)

Article de Raymond Taube

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3313, février 2024, pp. 54-55.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Immigration-Interculturalité, Laïcité, Religion, Travail social

Les professionnels sont souvent confrontés à des problématiques religieuses avec les usagers, mais également avec leurs collègues. Des situations qui peuvent être délicates à gérer. Mais que recouvre le principe de « laïcité », inscrit dans la Constitution, et comment est-il perçu et appliqué sur le lieu de travail ?

Une charité bien ordonnée ? La gestionnarisation de l’aide alimentaire en France

Article de Tom Beurois, Lucas Faure

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 235-253.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Association, Subvention, Finances publiques, Management, Gestion financière, Bénévolat, Recrutement, Implication personnelle, Religion

À partir de deux enquêtes ethnographiques menées dans des associations d’aide alimentaire en France, cet article interroge les logiques gestionnaires qui s’y déploient. Centrée sur le Sac à Malices (SAM) et le Secours islamique France (SIF), l’analyse porte plus spécifiquement sur l’engagement et la sélectivité sociale des membres. La première partie du texte revient sur la valorisation des épiceries sociales comme une forme légitime de renouvellement de l’aide alimentaire. Recourant à la gestionnarisation, les associations de nos enquêtes peuvent y voir une manière de se légitimer dans un contexte qui leur est défavorable. L’article revient ensuite sur le travail quotidien qui s’y réalise en donnant à voir comment il y est mesuré et encadré. Ce texte montre que le développement des logiques gestionnaires incite à une plus grande sélectivité sociale des membres et introduit une tension structurante entre la possibilité d’être un espace d’engagement ouvert au plus grand nombre et la norme d’utilité sociale qu’elle induit.

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Consentement et maladie d'Alzheimer : liberté de choix empêchée ou guidée

Article de Alexandra Marquet, Philippe Giafferi, Hacène Alloui, et al.

Paru dans la revue ASH Alzheimer, hors-série n° 35, novembre 2023, pp. 3-41.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Dépendance, Maladie d'Alzheimer, Consentement, Liberté, Décision, EHPAD, Autonomie, Soin, Équipe soignante, Vie quotidienne, Autodétermination, Alimentation, Religion, Hôpital, Sexualité, Écoute

Consentement à géométrie variable. Quand les capacités de discernement et de jugement s’altèrent, quand la maladie progresse inexorablement, quand son caractère, ses attitudes sont impactés… la personne aidée va petit à petit changer. Comment écouter la voix de celles qui ne parlent plus ou qui ne parviennent pas à se faire comprendre ? Au-delà des textes législatifs, le mot consentement est sur toutes les lèvres mais peine à prendre toute sa place au quotidien. A l’heure où les services à domicile et les établissements affirment haut et fort « respecter » le choix des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, force est de constater que les contradictions sont légion. 1001 contraintes et « bonnes » raisons font trop souvent peser la balance du côté des aidants aux dépens des aidés. Qu’il est tentant de tout décider pour leur bien, pour les protéger. En toute bonne conscience. Et progressivement, en prétextant bien les connaitre, les questions ne leur seront même plus posées. Considérés comme incapables, ils sont en réalité rarement entendus… et même oubliés des échanges. Face aux injonctions sécuritaires, aux difficultés quotidiennes, trouver le juste équilibre entre l’interventionnisme et la toute-puissance des professionnels et le laisser-faire et la liberté de choix n’est pas facile. Dans ce numéro spécial, professionnels de terrain et experts partagent leurs expériences et leurs convictions.

Patriarcat

Article de Benoît Hervieu Léger, Anne Augereau, Chala Chafiq, et al.

Paru dans la revue Projet, n° 396, octobre 2023, pp. 13-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Patriarcat, Relation femme-homme, Genre, Égalité, Religion, Iran

Depuis les années 1970 et plus encore depuis la vague #Me-Too, il est scruté, dénoncé et combattu. Mais serait-il en voie de dépassement, ce patriarcat aux contours flottants selon les sociétés ? En s’emparant du thème pour la première fois, la Revue Projet n’ignore pas l’ampleur de la question.Car le patriarcat ne se limite pas à des comportements prédateurs des hommes envers les femmes. Il constitue, bien plus, une structuration de l’humanité où pouvoir, propriété et force s’assimilent à une identité de genre (masculin). Quand s’est-il établi ? Dès les premières sociétés humaines, semble-t-il.

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Mourir d’être étranger

Article de Lisa Carayon, Carolina Kobelinsky, Emmanuel Blanchard, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 137, juin 2023, pp. 3-38.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Exil, Mort, Approche historique, Travailleur immigré, Mortalité, Police, Violence institutionnelle, Religion, Accès aux droits

Qui se souvient que des milliers d’Algériens et de Marocains ont été inhumés dans des cimetières français durant l’entre-deux-guerres ? Leurs conditions de vie en migration étaient alors telles que certains disparaissaient, sans que leur famille restée au pays en soit informée. Aujourd’hui comme hier, les organisations chargées de renouer les liens familiaux mis à mal par l’émigration savent combien leur rôle consiste aussi à suppléer des autorités étatiques peu soucieuses d’informer sur le sort et les périls subis par les exilés.

Longtemps, la mort des « travailleurs immigrés » est restée impensée en France. Puisqu’on pensait qu’ils n’étaient là que temporairement, ils auraient dû repartir mais c’était sans compter la vie qui se construit, les enfants qui naissent, le temps qui passe… Alors les immigré·es ont vieilli ici. Une présence jugée encombrante, « une vieillesse illégitime » titrait ainsi un numéro de Plein droit paru en 1998 qui faisait état du sort réservé aux Chibanis et Chibanias : marginalisation des retraités au sein des foyers, accès aux droits et à la mobilité entravé, harcèlement administratif. Et à force de vieillir, les immigré·es finissent par mourir.

Comme d’autres qui n’ont pas eu le temps d’arriver puisque, depuis la mise en place de l’espace Schengen, des milliers de personnes sont décédées en tentant de rejoindre l’Europe. Morts par la migration, par le régime frontalier. Dans les migrations contemporaines, le spectre de la mort semble omniprésent. Morts abandonnés en plein désert, morts noyés, morts asphyxiés dans un camion, morts sous les balles de la police ou dans les prisons de Libye, innombrables sont les figures d’une politique qui tolère, passe sous silence et entraine la destruction de milliers de vie. Les politiques migratoires actuelles provoquent véritablement la mort. Mais qu’on ne s’y trompe pas : ce qui tue, c’est aussi la mise en marge ici. On meurt d’accidents du travail, des multiples entraves faites dans l’accès aux soins auxquels les personnes étrangères ont pourtant droit, d’être ainsi précarisé et davantage exposé à la mort.

Et la violence exercée par le pouvoir ne s’arrête pas au fait de donner la mort. Elle se prolonge au-delà du décès, dans le déni de la valeur des vies des personnes migrantes, dans la relégation aux marges de leurs cadavres et de leur mémoire. La gestion de la mort des personnes étrangères est marquée par la dissimulation et l’humiliation. Faire mourir et faire disparaître. En Europe comme ailleurs, nombreux sont celles et ceux qui s’insurgent de voir la mort ainsi banalisée, ignorée. Ces morts de la frontière deviennent l’emblème de nouvelles luttes, des collectifs se créent pour donner un nom aux personnes décédées, relever les traces de celles disparues, pour échapper à l’oubli.

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Echanges, livres, rencontres... les 1001 façons d'expliquer la laïcité aux enfants

Article de Valérie Brunet

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 13/2659, Semaine du 3 au 9 avril 2023.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Laïcité, Croyance, Religion, Collectivité territoriale, Action éducative, Formation, Valeur

Les collectivités mettent en œuvre des actions pour faire vivre la laïcité au quotidien et transmettre les notions de liberté de conscience et d'expression. Sont visés les enfants, les jeunes et les acteurs éducatifs qui se forment, se questionnent, animent les temps périscolaires et accompagnent, chaque jour, de futurs citoyens. La création d'espaces d'échanges et de dialogue ainsi que la formation des adultes intervenant auprès des enfants permettent d'aborder les questions liées à la laïcité.

La conversion religieuse "radicale", de la quête de sens à la pureté retrouvée

Article de Djamel Bentrar, Omar Zanna

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 65-90.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Radicalisation, Religion, Islam, Psychosociologie, Dynamique de groupe, Violence

Nous proposons dans cette contribution d’interroger les processus menant de jeunes français, résidant dans un quartier enclavé d’une ville française moyenne, à la conversion religieuse « radicale ». Pour ce faire, nous partons du postulat suivant : la conversion à l’islam radical répond à une logique psychosociale mêlant des facteurs individuels et sociétaux. Afin de cerner plus précisément ce phénomène, nous nous sommes appuyés sur une enquête de terrain, basée sur une méthodologie qualitative. Composée d’observations et d’entretiens menés auprès de seize personnes engagées dans un processus de conversion, cette étude permet de structurer le processus en cinq séquences : une quête de sens consécutive à un choc biographique ; une rencontre avec un prosélyte ou un prédicateur ; un engagement dans la « carrière radicale » ; un maintien de l’engagement associé à un renversement de stigmate ; et l’adoption d’une posture prosélyte au djihadisme ou au repentir.

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Des religions et l'école

Article de Régis Guyon, Dominique Avon, Françoise Lantheaume, Philippe Martinet al.

Paru dans la revue Diversité, n° 201, janvier-mars 2023, 201 p..

Mots clés : Ecole-Enseignement, Croyance, École, Laïcité, Religion

Entretien avec Dominique Avon : « Il faut insister sur l’intérêt du comparatisme pour inviter les élèves à mettre à distance leur propre vécu, leurs difficultés »
Entretien avec Françoise Lantheaume : « Beaucoup d’enseignants soulignent l’intérêt des élèves pour la question des religions, sans que cela se traduise nécessairement par des problèmes »
Entretien avec Philippe Martin : « Nous n’enfermons pas le religieux dans une sphère autonome, mais nous l’ouvrons à l’ensemble de l’expérience humaine »
1. Les religions à l'école : des enjeux en tension
2. Enseigner les faits religieux
3. Des religions et l'enseignement privé

Texte intégral du document

Laïcité : "L'Etat n'a pas à scruter les consciences des individus"

Article de Haouès Seniguer, Romain Gaspar, Brigitte Menguy

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 2/2648, Semaine du 16 au 22 janvier 2023, pp. 20-21.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Religion, Islam, Vie politique, État, Contrôle, Contrôle social

C'était il y a déjà sept ans. Le 13 novembre 2015, des terroristes se revendiquant de l’État islamique ont ouvert le feu sur des terrasses de cafés et de restaurants dans les 10e et 11e arrondissements de Paris et se sont faits exploser près du Stade de France à Saint-Denis. Le bilan des attentats les plus meurtriers jamais commis dans le pays est lourd : 131 morts et des centaines de blessés. Dans son livre "La République autoritaire. Islam de France et illusion républicaine (2015-2022)" (éd. Le Bord de l'eau, 2022), le politiste Haouès Seniguer estime que, depuis, l’État a basculé dans une "politique du soupçon" à l'encontre des musulmans. Il y dénonce une laïcité transformée en "outil de répression", ainsi qu'une "stigmatisation, voire une criminalisation de la pensée des musulmans", allant bien au-delà du simple contrôle du respect des lois.