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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La médiation animale : un lien soyeux

Article de Marine Grandgeorge, Céline Rochais, Nicolas Dollion, et al.

Paru dans la revue Lien social, n° 1351, 12 décembre 2023 au 1er janvier 2024, pp. 6-31.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Médiation animale, Pratique éducative, Autisme, Équithérapie, Polyhandicap, EHPAD, Ferme pédagogique, Jeune enfant, Estime de soi, Inceste, Parole, Enfant en difficulté, Psychologie clinique, Éducation, Hôpital psychiatrique, EPS Ville Evrard, Sarthe, Neuilly sur Marne, Seine Saint Denis

Notre numéro de fin d’année dédié à la médiation animale, rassemble des expériences de tous poils. Cette pratique repose sur la triangulation bénéficiaire, animal et intervenant. Les bénéficiaires ? Des personnes vulnérables auxquelles la relation avec l’animal apporte de nombreux bénéfices.

La danse, parole d’avant les mots ?

Article de Matthieu Bouvier

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 39-51.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Danse, Langage, Parole, Psychologie, Geste

La danse est-elle un « langage du corps » ou bien forme-t-elle ce que Antonin Artaud appelait une « parole physique » ou « parole d’avant les mots » ? Les phrasés du geste dansé n’énoncent pas d’autre discours que celui de la sensation, dans ses déploiements intensifs et ses débrayages en figuralités (simulations perceptives, ressemblances, physionomies). Ce que la danse formule, c’est d’abord un chant du tonus, expression retrouvée des « affects de vitalité » en quoi consistait, dans la petite enfance, notre « dialogue tonique » avec les mouvements du monde et du vivant. C’est à partir des réponses mimétiques que l’enfant adresse aux mouvements du monde que l’on peut comprendre l’intuition profonde de Walter Benjamin, lorsqu’il postulait une liaison génétique entre le geste et la parole : un même don mimétique de « produire et distinguer la ressemblance » qui est la matrice expressive du langage. La pratique et le spectacle de la danse restent l’un des meilleurs sites d’expérience de ce don mimétique, quand le geste y est parlant.

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Autodétermination en établissement : vers un nouveau mode d'accompagnement

Article de Alexandra Marquet, Philippe Giafferi, Louis Ploton, et al.

Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 34, octobre 2023, pp. 3-41.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Personne âgée, Personne handicapée, Malade, Autonomie, Décision, Parole, Liberté, Accompagnement social, Coopération, Aide à domicile, Aidant familial, Établissement social et médicosocial, EHPAD, Participation, Pratique professionnelle, Changement, Handicap mental, Empowerment, Autodétermination

Quand la maladie, le handicap ou la dépendance s’invite au quotidien, le pouvoir sur sa vie diminue, laissant place au règne des aidants, des proches ou des professionnels. Dans un secteur où historiquement le faire "à la place de" a longtemps prospéré, comment avoir le droit de décider quand on est considéré comme une personne dite vulnérable ? Cette question n’est pas nouvelle. Depuis vingt ans, l’enjeu est de passer de l’assistanat à une stratégie incitative et participative sur fond de société plus inclusive. La révolution des pratiques professionnelles -mais aussi des esprits- ne se décrète pas. Et si l’empowernement et aujourd’hui l’autodétermination sont le signe de nouveaux modes d’accompagnement social, ceux-là peinent encore à s’imposer, notamment dans le champ du handicap mental et des maladies neurodégénératives. Et pourtant, autonomie ne veut pas dire indépendance, mais co-construction, accompagnement et soutien. Dans ce numéro spécial, professionnels de terrain et experts partagent leurs réflexions et expériences.

Quand le silence s’installe… Quelques expériences d’un clinicien

Article de Daniel Marcelli

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 53-60.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Non-dit, Secret, Deuil, Parole

En présence de certaines situations cliniques, le thérapeute éprouve une perplexité, un sentiment de ne rien y comprendre alors même que l’entretien ou les séances se déroulent sans heurt apparent. Ce silence associatif, ce blanc dans la pensée, reflète en lui un silence, une énigme dans l’histoire du patient et de sa famille, trace intangible autour de laquelle pivote la dynamique relationnelle. Il faut que le clinicien puisse souffrir d’attendre (« suffere » en latin signifie « attendre ») pour qu’au moment propice la parole du patient ou de ses proches puisse dévoiler le sens de ce silence et de cette souffrance familiale… Quatre courtes vignettes en sont l’illustration.

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Le silence, le secret et le transgénérationnel

Article de Alberto Eiguer

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 137-149.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Secret, Génération, Temps, Parole, Non-dit, Famille

Cet article étudie les dérives pathologiques du silence et du secret liées au transgénérationnel. Deux domaines sont concernés : la temporalité et la parole. Le sentiment tragique se manifeste par la tendance à la répétition et l’anachronisme, une déformation temporelle où passé et présent sont confondus. Le temps reste immobile ou devient circulaire. Quant à la parole, elle est affectée par ce que l’on appellerait le « non-dit », le « trop dit » ou le « mau-dit » du transgénérationnel. Le non-dit évoque le silence ou le secret, tout en prenant en compte l’occultation de certains faits parce qu’ils suscitent honte et vide mais parfois simplement par prudence, discrétion, souhait de protection de soi ou d’autrui. Le maudit s’associe à l’idée de « part maudite de l’héritage », les sujets se vivant condamnés par la faute ressentie par un autre. Le trop-dit se réfère à ceux qui en parlent à profusion. L’adage « un secret peut en cacher un autre » s’applique ici. Des situations cliniques illustrent ces thématiques : l’analyse d’une patiente névrosée et une thérapie familiale avec un fils adolescent. On y note les effets des difficiles révélations de secrets de famille, poignants, mobilisateurs, ce qui permet la reprise de la croissance et la créativité des patients.

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Le silence et la parole : ennemis ou alliés ?

Article de Jean Yves Le Fourn, Olivier Douville

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 163-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Parole, Danse, Écriture, Mutisme, Anthropologie

Tenter un dialogue sur le thème du silence : quel paradoxe ! Les auteurs, en refusant de réduire le silence à l’absence de parole et au mutisme, vont éclairer les différences entre ce qu’il en est du silence comme condition de la parole et du non-dit qui interdit la parole et le dialogue. La référence à des champs esthétiques et anthropologiques permet d’envisager plusieurs qualités de silence : celui qui accompagne des chorégraphies contemporaines où se montre le corps retrouvant son envol et ses rythmes, celui du candidat à l’initiation, se préparant à affronter le mystère de la tradition et le mystère de son corps à venir.

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Autodétermination, expression des attentes et évaluation des besoins

Article de Bertrand Dubreuil, Michel Defrance, Colette Mauri, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 556-557, septembre-octobre 2022, pp. 9-163.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empowerment, Autonomie, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Besoin, Pair aidant, Inclusion, Motivation, Environnement social, Personne handicapée, Personne âgée, Établissement social et médicosocial, Bientraitance, Parole, Rôle, Évaluation, Audit

De tout temps, la notion de besoins a été centrale dans les ESSMS… et de tout temps elle a fait l’objet de définitions et usages différents, voire divergents. L’évaluation des besoins est passée d’une expertise affichée des professionnels à l’expertise supposée des personnes accompagnées. D’aucuns proposent de définir les besoins à partir de l’adéquation entre les compétences de la personne et les attentes de l’environnement : qui détermine ce degré d’adéquation et comment le déterminer ? Pour y parvenir, il est fortement recommandé d’avoir recours à des outils et des grilles validés. Or, en France, l’évaluation des besoins est restée le parent pauvre, au profit d’évaluations de conformité, à partir de démarches dites de qualité, déclinées par les Autorités.

Les "Pâtes au beurre" : une recette "systémiquement" en évolution !

Article de Baptiste Fiche, Catherine Guilloux, Gilles Libeau

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 548-549, janvier-février 2022, pp. 121-145.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Approche systémique, Thérapie familiale, Écoute, Téléphone, Soutien à la parentalité, Relation enfant-parents, Parole, Pair aidant, Psychanalyse, Épidémie, Témoignage, Identité, Travail d'équipe, Morbihan

L'intégration de la systémie dans un dispositif d'abord pensé comme une pratique d'orientation psychanalytique renouvelée répond ici à une volonté de trouver de nouvelles modalités d'accompagnement des familles, des parents.

Répondre aux dérives de l'individualisme et de la quête identitaire

Article de Jacques Tremintin, Elsa Godart, Smaïn Laacher

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 225, janvier 2022, pp. 22-33.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Individualisme, Identité, Autonomie, Groupe, Individu, Animation, Pédagogie, Parole, Tolérance, Racisme, Homophobie, Narcissisme, Valeur, Militantisme

On déplore volontiers l'égotisme envahissant qui menacerait le vivre-ensemble. Pourtant, la tyrannie qu'exerçait autrefois le groupe de référence sur ses membres n'a rien à envier à celle d'un individualisme contemporain méprisant ses appartenances. Les deux modèles de société présentent bien des vertus (s'inscrire dans un collectif pour l'une et respecter la singularité de chacun(e) pour l'autre) tout autant que des perversités (étouffement de l'individu versus mépris de l'intérêt commun). L'être humain étant avant tout social, ce sont là deux faces d'une même médaille. Si l'interdépendance au coeur de notre espèce a été imprudemment sortie par la porte de devant, elle est revenue par celle de derrière sous forme de la quête identitaire. Tentons non de les opposer, mais de les synthétiser.

Violences sexuelles : accompagner la parole

Article de Alexandra Marquet, Mariem Majdi, Florence Leggio, et al.

Paru dans la revue ASH Domicile, hors-série n° 12, décembre 2021, pp. 3-41.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Violence, Abus sexuel, Accompagnement, Parole, Agression, Aide à domicile, Vulnérabilité, Conditions de travail, Personne âgée, Personne handicapée, Pathologie, Formation, Sexualité, Victime, Prévention, Harcèlement sexuel, Employeur, Salarié

PARLER POUR DENONCER. Octobre 2017. L’affaire Weinstein éclate. Depuis, le mouvement MeToo a déferlé. Les victimes osent enfin parler. Haut et fort. Les violences et les agressions sexuelles ne sont plus ni tues ni tolérées. Les premières à briser le silence ont été des femmes connues, évoluant dans des sphères socialement protégées : actrices, militantes, chanteuses… Depuis, le mouvement s’est inscrit dans la durée. De nombreuses anonymes se sont jointes à cette déferlante en se manifestant sur les réseaux sociaux ou en saisissant la justice. A l’heure où les violences sexuelles apparaissent enfin à la une de l’actualité, où les commissions d’enquête se multiplient sur le terrain, le domicile reste encore et toujours le lieu de l’intime où il est difficile de s’exprimer et ainsi d’être entendu. C’est dans ce cadre que les auxiliaires de vie et autres aides à domicile interviennent. Seules, sans avoir été sensibilisées, elles accompagnent des personnes vulnérables, dont certaines pathologies peuvent entraîner des comportements sexuels déviants. Propos vulgaires, mains baladeuses, gestes brutaux ou dégradants. C’est bien cette réalité, la leur, qui est mise au jour par l’étude inédite réalisée par l’université de Poitiers.

ENTENDUE, SOUTENUE. Comment réagir quand on n’est ni préparée, ni soutenue ? Quand les conditions de travail et d’emploi sont dégradées, quand on est une femme seule, que l’on a des enfants à nourrir et que l’on est clairement en situation de fragilité économique et sociale ? Comment ne pas être exposée ? Comment agir lorsque l’on est le témoin indirect de violences sexuelles ou si de sérieux doutes existent quant à la nature d’un hématome ? Comment comprendre certains silences ? Autant de situations difficiles à appréhender pour ces femmes et ces hommes venus au départ pour aider une personne dans l’exécution de gestes de la vie quotidienne. Parler et partager sont, comme toujours, les premières voies pour appréhender la situation puis rechercher des solutions. Encore faut-il être entendue et encouragée. C’est le rôle principal des employeurs : protéger des salariées exposées dans une société qui continue de nier les désirs charnels des personnes très âgées ou en situation de handicap, qui peuvent être tour à tour victimes ou bourreaux.

GENERALISER LE CADRE PROTECTEUR. Les professionnels le savent, pour se préserver, des attitudes sont à privilégier : tenues vestimentaires plutôt larges, bannir les petits noms ou le tutoiement sous la douche, bien choisir ses mots pour éviter toute incompréhension. Parfois, et malgré toutes ces précautions, la situation dérape. Le Baluchonnage a posé un cadre protecteur duquel pourraient s’inspirer les services à domicile : la mixité des intervenants, ne pas isoler les salariées en leur proposant une permanence clinique 24 heures sur 24. L’enjeu est d’instaurer une véritable politique de prévention pour ces professionnelles encore identifiées comme « la bonne à tout faire ». Les formations et autres sensibilisations sont encore déficitaires et insuffisantes. L’engagement de chacun des acteurs est nécessaire pour espérer sur ce front une éclaircie : amélioration des conditions d’emploi, formations des intervenants, sensibilisations des bénéficiaires et soutien des professionnels avec un mot d’ordre : mettre fin au mécanisme d’euphémisation.