PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Yaëlle Amsellem Mainguy, Isabelle Lacroix
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 169-187.
Mots clés : Enfance-Famille, Enquête, Mineur, Norme sociale, Parentalité, Genre, Maintien du lien, Relation enfant-mère, Relation enfant-père, Délinquance juvénile, Prison, Récit de vie
Cet article questionne ce que l’entrée dans la parentalité précoce au regard des normes sociales révèle des frontières de la parentalité acceptable et de la norme procréative. À partir d’une enquête sociologique menée dans plusieurs prisons de France hexagonale auprès de jeunes incarcéré·es âgé·es de 14 à 24 ans, on verra comment, pour celles et ceux qui ont des enfants, leur parentalité est largement impensée par les institutions présentes en détention. Tandis que leur parcours de vie est marqué par une autonomie et une indépendance économique précoces, on montrera comment la prison tente de replacer les parents de ces jeunes femmes et jeunes hommes dans leur quotidien et les réassigne à leur statut d’« enfant de », en dépit de leur parentalité largement empêchée.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 66-72.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Symptôme, Psychanalyse, Viol, Mineur
Les traumatismes psychiques affectent en premier lieu les enfants et les adolescents et ils résultent avant tout de maltraitance physique et sexuelle.
Dans le Centre d’Accueil de victimes de violences de Tours, dans lequel j’ai mis en œuvre des recherches et des traitements à partir de 1992, les mineurs représentaient les trois-quarts des patients. Nous avons confirmé la gravité de ce problème lors d’une enquête épidémiologique menée en collaboration avec le groupe INSERM « Santé de l’Adolescent » de Marie Choquet sur plusieurs milliers d’adolescents représentatifs de la population générale : un adolescent sur cinq avait fait l’expérience d’une agression physique ou sexuelle, et si le nombre d’agressions sexuelles n’y excédait pas celui des agressions physiques, par contre leurs conséquences psychologiques excédaient considérablement celles des agressions physiques.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 6, octobre 2022, pp. 327-335.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Prostitution, Mineur, Traumatisme, Victime, Prise en charge, Santé mentale
L’exploitation sexuelle des mineurs est un phénomène protéiforme aux conséquences délétères sur la santé mentale des enfants et des adolescents qui en sont victimes. La dimension traumatique infiltre cette problématique, tant concernant les antécédents que les situations d’exploitation sexuelle elles-mêmes et leurs séquelles psychologiques. Cet article a pour objectif de synthétiser et discuter la littérature existante traitant de la question du traumatisme dans les conduites prostitutionnelles et l’exploitation sexuelle des mineurs.
Nos travaux sur le fonctionnement de l’activité criminelle de proxénétisme sur mineures et les sessions de valorisation des résultats organisées dans leur prolongement ont mis en évidence plusieurs processus contribuant à entraver l’accompagnement des mineures en situation de prostitution. Ces processus sont notamment liés à des similitudes, si ce n’est un effet miroir, entre ce que les jeunes mettent en place et la réaction de celles et ceux qui tentent de leur proposer des mesures d’accompagnement.
La présentation de ces éléments et des blocages qui peuvent en résulter permettra d’ouvrir des pistes de réflexion quant aux moyens de les désamorcer. Il peut s’agir de la valorisation d’espaces collectifs et de l’identification d’une temporalité propre aux mineurs concernés, qui se révèle bien souvent difficile à concilier avec celle des professionnels à leur contact.
Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 43-53.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducation spécialisée, Violence, École, Mineur, Enfermement, Socialisation, Sport, Prison, Enfant en difficulté
Le retour aux textes de Maurice Capul est l’occasion de livrer une petite contribution à sa « science de l’éducation spécialisée » en alimentant cette dernière des travaux menés sur les violences scolaires, le rugby éducatif, la prévention du hooliganisme et les établissements pénitentiaires pour mineurs.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 81-92.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant des rues, Enfance en danger, Mineur, Délinquance, Prévention de la délinquance, Travail social, Intervention sociale, Méthode de travail social, Droits de l'enfant, Réinsertion sociale, Sénégal, Dakar
Cet article aborde la façon dont les intervenants sociaux auprès des enfants de la rue au Sénégal mobilisent deux univers normatifs dans le cadre de leur intervention. Ces acteurs se réfèrent d’une part à la Convention internationale relative aux droits de l’enfant et d’autre part à ce que nous désignons comme une « morale du sens commun » qui prescrit les obligations de l’individu par rapport au groupe social. En s’intéressant aux normes auxquelles les praticiens de la prise en charge des enfants de la rue se réfèrent dans leurs pratiques, cet article interroge l’adéquation du seul usage des référentiels institutionnels dans l’intervention sociale au Sénégal.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 348, juin-juillet 2021, pp. 23-24.
Mots clés : Santé-Santé publique, IST, Dépistage, Traitement médical, Sexualité, IVG, Santé, Mineur, Suivi médical
Anonymes, gratuits et sans obligation d’accord parental, le dépistage et le traitement des infections sexuellement transmissibles constitue souvent une porte d’entrée pour les jeunes hommes vers le centre de planification et d’éducation familiale.
Article de Martine Balençon, Anne Clémence Priol, Nathalie Vabres
Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 135-145.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, Violence, Santé, Mineur, Psychologie du développement, Prévention, Suivi médical, Expérimentation, Accès aux soins, Soin
Les violences subies pendant l’enfance peuvent gravement affecter le développement et la santé des mineurs. La clinique de la violence chez l’enfant et l’adolescent et son traitement sont très spécifiques. Pédiatres et médecins légistes ont ainsi créé la Société française de pédiatrie médico-légale (SFPML) afin de penser les violences faites aux mineurs, du repérage à l’expertise, pour proposer des actions adaptées à leur particulière vulnérabilité et penser la prévention. L’enfant doit être un sujet de soins et non pas un objet d’investigation. La pédiatrie médico-légale promeut une pratique intégrée dans une dynamique de parcours de soins. L’expérimentation nationale « Santé protégée » a pour objectif d’améliorer la santé globale de ces enfants et adolescents en facilitant l’accès aux soins, le suivi et la coordination. Il paraît important aujourd’hui de mener des actions de prévention et de soins et d’assurer un accompagnement sécurisant des enfants pour limiter l’impact des violences et leur permettre de bien grandir.
Le consentement et le discernement seraient-ils dans l’inceste le gage qu’il n’y a pas de violence ? À lire la loi française telle qu’elle est et à entendre la défense de beaucoup de parents incestueux, la soumission du sujet incesté à leur entreprise serait la preuve d’une non-violence. Or, l’inceste est violence quelle que soit la façon dont les actes sexuels qui le réalisent sont commis parce que l’inceste ne se réduit pas à l’illégalisme de l’acte sexuel. Les cas cliniques et judiciaires dans lesquels l’allégation d’inceste consenti a été énoncée montrent que l’inceste n’est en fait jamais consenti pour ce qu’il est concrètement : un acte sexuel entre deux personnes interdites de mariage, mais qu’il est toujours une violence absolue dont la mentalisation ne vient que longtemps après. Ce que les victimes ont pu croire, même après révélation des actes, c’est que leur place d’enfant et la relation à celui qui les agresse passent par la confusion entre désir sexuel et désir de lien, la notion d’inceste étant indicible.
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 122-125.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Abus sexuel, Vie institutionnelle, Pouvoir, Mineur, Sexualité, Spiritualité, Consentement, Manipulation mentale, Religion, Handicap, Institution
Prêtres, écrivains, cinéastes, acteurs, sportifs, chaque semaine amène une nouvelle révélation d’abus sexuels sur des femmes et sur des enfants mineurs, garçons ou filles. Les communautés de L’Arche sont confrontées à cette révélation concernant non seulement le prêtre référent des origines, le père Thomas Philippe, mais aussi le fondateur, Jean Vanier. Engagé dans L’Arche en pays toulousain, l’auteur partage ses interrogations sur ces événements et se demande comment l’institution peut y faire face.