PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 115, juillet 2023, pp. 55-57.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Jeune en difficulté, Incasable, Majorité, Rupture, Errance, Recherche-action, CRéSaM, Belgique
Le passage à la majorité et l’entrée dans le monde adulte est une période charnière critique de la vie d’un jeune. Dans le cas des jeunes dits en « situation complexe », dont les trajectoires de vie sont jalonnées de ruptures, de crises et de rejets successifs, l’arrivée des 18 ans présente un risque majeur d’une énième rupture, qui, s’y l’on n’y prête pas attention, peut amener à la sortie du circuit et à l’errance. À travers sa recherche-action « JAVA », le CRéSaM souhaite explorer cette période de transition et œuvre collectivement pour recréer du lien, de la transversalité, de l’intersectorialité et de la continuité dans le circuit d’aide et de soin proposé à ce public.
Article de Grégoire Nyssens, Marilena Casale, Stéphanie de Boever
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 111-140.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mandat judiciaire, Fin de la prise en charge, Autonomie, Placement, Répétition, Perte, Recherche-action, Rite de passage, Outil, Majorité, Résilience, Adolescent, Relation d'aide
Pour les adolescents placés en institution sous mandat judiciaire, le passage vers la majorité à 18 ans réactive des enjeux de séparation et d’autonomie puisque cela correspond à la levée du mandat. Ces enjeux sont soutenus par l’élan vital qui ouvre vers l’avenir avec une soif de liberté après l’aide contrainte des années de placement. Mais ces enjeux sont aussi freinés par des angoisses de pertes, de ruptures, d’abandon ou de répétition. Ces angoisses apparaissent à travers les symptômes du temps arrêté comme le blocage des démarches à faire, la régression des besoins affectifs ou la répétition des troubles du comportement. Notre projet pilote tente la mise en place d’une structure de transition vers l’autonomie pour les jeunes de 17 à 23 ans placés en institution pour favoriser ce passage à la majorité, sans rejouer les ruptures qui ont parsemé les années d’enfance avec les risques de répétition de l’histoire familiale et pas seulement de régression individuelle et de sans-abrisme. Le temps vécu est donc au travail.
Le principe de continuité de l’hébergement est inscrit dans le code de l’action sociale et des familles depuis 2009. Pourtant, de nombreux établissements sociaux n’hésitent pas à expulser sans procédure légale des personnes vulnérables, souvent privées d’une information éclairée de leurs droits. En première ligne, les travailleurs sociaux sont rendus complices de ces pratiques, à leur corps défendant.
-Hébergement : de l’accompagnement au délogement
-Mineurs isolés étrangers : quand l’exclusion devient la norme
-Entretien avec Camille François : les bons et les mauvais pauvres
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 80, décembre 2022, pp. 133-140.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Majorité, Contrat, Jeune, Pratique professionnelle, Accompagnement, Prise en charge
Le parcours social, entre protection et contractualisation, est historiquement lié à la société dans laquelle il intervient. Sa vocation à réduire les inégalités ou inadaptations lui confie une place importante pour donner sens dans un contexte de crise et de mutation de la société.
Cette évolution sociétale, associée à une institutionnalisation du secteur de la protection de l’enfance et à de nouvelles pratiques professionnelles (logique de parcours, développement du numérique, participation des personnes accompagnées, etc.), bouleverse le quotidien des acteurs du monde social et du public. Un public qui tente de se reconstruire par suite d’un parcours de vie ébranlé par une pluralité d’événements, avec l’espoir de croire à la réussite et de devenir un homme qui participe à bâtir le monde.
Paru dans la revue Projet, n° 390, octobre 2022, pp. 26-31.
Mots clés : Mineur non accompagné, Mineur, Jeune majeur, Majorité, Défenseur des droits, Violence institutionnelle, Mensonge, Administration, Politique
Les mineurs non accompagnés payent au prix fort les politiques migratoires restrictives. Une violence administrative érigée en système décourage leur demande de protection.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 47-64.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Placement, Enfant placé, Fin de la prise en charge, Majorité, Adolescent, Jeune en difficulté, Institution, Séparation, Autonomie, Psychothérapie institutionnelle, Snoezelen, Bruxelles
Pour les adolescents placés en institution, l’approche de la majorité à 18 ans devient parfois un mirage rêvé ou un fantasme cauchemardesque qui provoque un départ prématuré en forme de rupture. Si la séparation s’impose à l’arrivée de la majorité, pour qu’elle ne devienne pas rupture, elle doit déjà s’inscrire au départ, dès la prise de contact. En effet, grandir en autonomie n’implique pas de devenir un être indépendant solitaire mais plutôt de trouver sa place dans la danse relationnelle de l’interdépendance faite d’aller et retour. La thérapie institutionnelle qui nécessite une approche interdisciplinaire tente cette danse relationnelle dans le monde du sentir propre à l’ambiance du milieu humain (E. Dessoy) et à la modalité du contact (J. Schotte). Un atelier Snoezelen vient concrétiser cet effort de modélisation.
Paru dans la revue Empan, n° 115, septembre 2019, pp. 38-41.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Travail social : Métiers, Droits de l'enfant, Mineur, Jeune majeur, Majorité, Âge, Rite, Accompagnement
La Maison des droits des enfants et des jeunes a organisé un colloque en décembre 2018 sur la pré-majorité et l’après-majorité. Ce texte reprend des éléments des contenus des intervenants, dans une reconstruction dont l’auteur, chargé de la synthèse en fin de journée, prend l’entière responsabilité. L’évolution du rapport à l’âge, le seuil de la majorité, les accompagnements jeunes majeurs et grands mineurs balisent ce parcours. Le droit, la pédopsychiatrie, l’anthropologie s’y croisent, portes ouvertes vers des lectures multiples de ce moment particulier du devenir adulte, majeur…
Paru dans la revue Forum, 156, février 2019, pp. 50-53.
Mots clés : Travail social : Établissements, Placement, Majorité, MECS, Accompagnement, Gestion financière, Prise en charge, Fin de la prise en charge
Dans un contexte de rationalisation guidé par des logiques gestionnaires et comptables, les MECS sont de moins en moins amenées à poursuivre l’accompagnement des jeunes au-delà de la majorité. En effet, le prix de journée conséquent d’une MECS conduit les financeurs à la réorientation des jeunes majeurs vers d’autres dispositifs moins coûteux tels que des FJT . Ces mesures entraînent une réduction de la durée de prise en charge, et questionnent le sens de la pratique éducative notamment lorsque le jeune est confié dans l’année de sa majorité et pour lequel une poursuite au-delà n’est donc plus envisageable. Ces situations viennent d’une part bousculer les temporalités propres à chacun et d’autre part viennent éprouver le sens du travail éducatif en MECS. Des perspectives d’alternatives au placement ou une réorganisation de celles-ci pourraient éviter au jeune de subir un placement à court terme supplémentaire dans son parcours.
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 108-114.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, ASE, Protection de l'enfance, Majorité, Migration, Culture, Rite de passage, Preuve, Accompagnement, Jeune majeur
En France, les mineurs non accompagnés doivent multiplier les preuves de minorité pour être pris en charge à l’Aide sociale à l’enfance. Or, le concept de minorité a été construit autour de représentations de l’enfance en perpétuelle évolution. Face à celles-ci, les mineurs non accompagnés arrivent avec leurs propres points de vue autour de la signification de l’enfance et de l’âge adulte, tirés de leur culture d’origine et de leur parcours migratoire. Confrontés aux ambivalences du système de protection français, ils sont amenés à se repositionner sur l’échelle enfant-adulte et à donner un nouveau sens à leur minorité.