PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 43, janvier 2024, pp. 19-30.
Mots clés : Travail social : Établissements, Handicap, Dispositif, Plateforme, Organisation, Management, Politique, Aide à domicile, Intégration, Réseau
La transformation de l’offre médico-sociale, appliquée au champ du handicap, est un terme, un enjeu auquel il est désormais systématiquement fait référence tant au niveau des politiques publiques, des associations représentatives des personnes et des familles que des organismes gestionnaires et des professionnels eux-mêmes. Pour autant, ce processus nécessite d’être mieux qualifié concernant ses déterminants sociopolitiques ainsi que son périmètre, sa profondeur et sa complexité. Souvent approchée par les objets techniques, administratifs ou opérationnels qui la dessinent peu à peu, il s’agit dans cet article de problématiser les différentes configurations organisationnelles que cette transformation revêt selon des formes successives de maturité interne et externe. La problématique du schéma cible d’une telle reconfiguration systémique sera abordée non pour figer les choses, mais pour éclairer le processus à l’œuvre au travers de quatre dimensions dynamiques qui nous semblent particulièrement structurantes du phénomène : l’intégration interne et externe de l’offre de services en réseau, la responsabilité populationnelle, la continuité des parcours, l’effectivité des droits et des rôles sociaux. À partir de cette grille d’analyse, trois configurations organisationnelles seront évoquées : le fonctionnement en dispositif intégré, la plateforme de services coordonnés, la plateforme territoriale de services intégrés à visée inclusive.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 562-563, mars-avril 2023, pp. 9-18.
Mots clés : Travail social : Établissements, Changement, Institution, Organisation sociale, Organisation administrative, Évolution, Pensée, Image, Société, Législation, Intégration, Dispositif d'insertion, Inclusion, TED, Déficience cognitive, Accès aux droits, Loi 2018-1021 du 23 novembre 2018
En préambule, il me paraît intéressant et nécessaire de rappeler la différence qu’il y a entre le changement et la transformation qui ne répondent pas aux mêmes process et n’aboutissent pas aux mêmes résultats. Le secteur médico-social du handicap a traversé différentes périodes de changements radicaux notamment en 1975, avec la loi 75-535 du 30 juin, puis les lois 2002-2 du 2 janvier 2002 et 2005-102 du 11 février 2005. Portées par une volonté politique forte du Président Jacques Chirac et par un mouvement sociétal important tant de la part des parents et familles que des associations militantes gestionnaires en faveur de ces personnes, elles ont produit un changement important de structuration de l’offre et de reconnaissance des droits de la personne handicapée. Il n’en fut pas de même pour la transformation des institutions et de l’acceptation inclusive du handicap par la société.
Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Philippe Giafferi, et al.
Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 25, janvier 2023, pp. 3-41.
Mots clés : Travail social : Établissements, Travail d'équipe, Groupe, Établissement social et médicosocial, Management, Cadre, Communication, Écoute, Compétence, Équipe pluridisciplinaire, Transmission, Information, Projet, Secret professionnel, Usager, Stagiaire, Chef de service éducatif, Intégration
TOUS AU SERVICE DES PLUS VULNERABLES. Se retrouver en buvant un café pour partager ses doutes, ses angoisses et autres déceptions, mais aussi ses moments de joie intense. En théorie, le travail en équipe, les transmissions et les réunions pluridisciplinaires représentent des moments particulièrement attendus, et même enviés par les professionnels du domicile qui œuvrent, eux, seuls. Sur le terrain, le tableau se révèle nettement moins idyllique. Dans un même service se côtoient des personnalités aux parcours, à la sensibilité, aux diplômes et aux objectifs différents. L’enjeu est dès lors de les faire cohabiter autour d’un projet commun mis au service des besoins de l’usager. Un défi de taille semé d’embûches lorsque chacun veut imposer son point de vue, sa vision de l’accompagnement. Plusieurs risques sont à considérer : des dissensions et autres conflits peuvent éclater au quotidien ; les incompréhensions peuvent fatiguer les équipes et dérouter les plus vulnérables. Comment faire en sorte que tous réussissent à faire équipe, sur un même chemin, et restent à l’écoute de chacun ? Travailler ensemble s’acquiert avec le temps, l’envie, sous l’impulsion des cadres et des chefs de service. Cette façon de travailler ensemble nécessite également des garanties pour éviter de tomber dans l’arbitraire.
COMMUNAUTE DE VIE. Chacun doit pouvoir avoir voix au chapitre pour poser le cadre d’une réflexion commune. Se parler mais avant tout s’écouter. Puis décider ensemble, en recherchant la cohérence. C’est toute la difficulté de ce travail collectif qui nécessite une ouverture et une connaissance de l’autre. Connaître les missions de ses collègues permet de ne pas commettre d’impair, de mieux se comprendre et s’entraider. Si les échanges quotidiens autour de transmissions écrites ou orales constituent des moments privilégiés, la conduite de projets communs donne toute sa dimension à la collaboration. Derrière une équipe, il n’y a pas de femme ou d’homme, pas de travailleur de nuit ou de jour, pas d’animateur, d’éducateur spécialisé ou d’aide-soignant. Derrière elle sont rassemblés les membres d’une même communauté de vie, où les usagers devraient trouver toute leur place. C’est le chemin défendu par certains. Quand tous les professionnels utilisent le même langage, les mêmes outils, ont suivi les mêmes formations, ils parviennent à mieux gérer les cas complexes ou les situations conflictuelles, évitant ainsi tout message contradictoire. Dans un secteur en tension et sous pression, faire équipe peut permettre de tenir le coup et de trouver malgré tout un certain plaisir. De cette façon, face à une impasse, un professionnel peut réussir à passer la main en toute confiance. A condition de pouvoir compter sur une dynamique collective et collaborative favorisée par les qualités de leurs employeurs, de leurs cadres et de leurs pairs.
SAVOIR TAIRE CERTAINES INFORMATIONS. Enfin, si le métier demande de partager des informations, encore faut-il les traiter correctement et savoir évaluer la communication nécessaire, tandis que les transgressions de la loi autour du "fameux" secret partagé restent légion. Le partage non pertinent est une facilité à laquelle ne doivent pas succomber les travailleurs sociaux : travailler ensemble, oui, mais garder à l’esprit ce qui doit rester confidentiel et ce qui peut être transmis. Voilà l’impératif auquel sont soumis les professionnels. Même s’ils sont souvent contraints de travailler sans filet et sur un fil, c’est aussi les deux pieds sur terre qu’il faut aborder le virage du travail partenarial et du décloisonnement. Toutes nos félicitations par avance aux contorsionnistes qui y parviendront.
Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 155-160.
Mots clés : Travail social : Établissements, Internat, Intégration, Changement, Approche historique, Institution, Soin, Désinstitutionnalisation, Enfant
Dans un double contexte de politique inclusive et de désinstitutionnalisation se pose de manière accrue la question de l’évolution de certains types d’accompagnement. Habiter l’internat aujourd’hui en milieu spécialisé interroge cette problématique tant au niveau financier que clinique.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 546-547, novembre-décembre 2021, pp. 239-246.
Mots clés : Travail social : Établissements, Plateforme, Action sociale et médicosociale, Personne handicapée, Intégration, Empowerment, Coordonnateur, Projet de vie, Parcours institutionnel, Insertion professionnelle, Développement, Territoire, Partenariat
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3225, 17 septembre 2021, pp. 30-31.
Mots clés : Travail social : Établissements, Politique, Gouvernement, Habitat, Intégration, Autonomie, Habitat collectif, Accompagnement social, Mutualisation, Stratégie, Bailleur, Équipe pluridisciplinaire, Adulte en difficulté, Handicap
Habitats « partagés », « adaptés », « inclusifs », développement de petites unités d’enseignement, fermeture d’établissements importants. Ces tendances plébiscitées par les pouvoirs publics obligent les associations à retravailler leur organisation patrimoniale et les équipes à se professionnaliser.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3225, 17 septembre 2021, pp. 6-11.
Mots clés : Travail social : Établissements, Handicap, Prise en charge, Établissement social et médicosocial, Institution, Santé mentale, Population, Vulnérabilité, Psychiatrie infantile, Plateforme, Intégration
Dossier composé de 3 articles :
- Plateformes de services : rationalisation ou ubérisation ?
- L’organisation de la « non-rencontre »
- « L’intégrisme de la normalité n’efface pas les besoins particuliers »
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3194, 29 janvier 2021, pp. 28-30.
Mots clés : Travail social : Établissements, Association, Accompagnement, Travailleur social, Participation, Individu, Décision, Démocratie participative, Intégration, Implication personnelle, Communication verbale, Réunion
Dossier composé de deux articles :
- Représentativité des associations : un exercice d’équilibriste
- ATD quart monde : aider les militants en amont de leurs prises de parole
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 534-535, novembre-décembre 2020, pp. 193-214.
Mots clés : Travail social : Établissements, Handicap mental, Expérience, Habitat, Intégration, Déviance, Inadaptation sociale, Changement, Institution, Droits des usagers, Désinstitutionnalisation, Intervention à domicile, Inclusion, Norvège
On considère couramment que les pays scandinaves sont à l'avant-garde en matière de passage, pour les déficients intellectuels, d'un accompagnement institutionnel à des services inclusifs. Ce fait provient de l'introduction dans ces pays du principe de normalisation, dans les années 1960, qui implique une fourniture de services spéciaux facilitant une existence similaire à celle de tout le monde. Ce principe a refait surface dans les années 1990 et deux pays scandinaves, la Norvège et la Suède, ont remplacé tous les hébergements institutionnels de déficients intellectuels par un accompagnement à domicile. Dans les autres pays scandinaves, la tendance vers les services inclusifs est claire, sans qu'on y vienne cependant à une désinstitutionnalisation totale.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 534-535, novembre-décembre 2020, pp. 163-192.
Mots clés : Travail social : Établissements, Handicap mental, Autisme, Logement, Intégration, Empowerment, Participation, Compétence sociale, Autonomie, Innovation sociale, Éthique, Inclusion, Québec
A l'instar d'autres groupes de la société, les personnes présentant une déficience intellectuelle (DI) ou un trouble du spectre de l'autisme (TSA) sont inscrites dans un processus d'émancipation afin d'atteindre une pleine égalité des droits et des chances (Tremblay et Lachapelle, 2006). Dans ce processus, une des manifestations fortes d'autodétermination est la possibilité de choisir un habitat qui corresponde à ses préférences et à ses aspirations (Wehmeyer et Bolding, 2001 ; Wong et Wong, 2008). Cet écrit porte un éclairage sur l'autodétermination comme fondement au développement d'habitats inclusifs. Nous situerons d'abord l'émergence de ce concept et les différentes conceptions qu'il peut prendre. Nous proposerons enfin une vision développementale/environnementale afin de recourir à l'autodétermination comme fondement au développement d'habitats inclusifs.